[Lune 226] Des retrouvailles... dans la douleur de ceux qui sont tombés...

Silencieuse et obéissante, Mercredi était souvent la première à réagir aux ordres de Stark.
Bien que le camping dans les marais n'était pas pour lui déplaire,
alors que les autres se mettaient en position de repos, elle réagis d'un bon à l'ordre de lever le camp.
La jeune fille avait de toutes façons le sommeil léger et aimait la nuit.
Elle est encore le première prête à partir, elle se place donc derrière Stark dans la caravane, comme à son habitude depuis quelques lunes.
De là à penser qu'elle s'active spécialement pour ça... allez savoir.

Sortis des marais, elle se retourne pour le regarder d'un air nostalgique.
Elle aime vraiment ces endroits. Elle jette discrètement un œil à ses compagnons aussi, tout le monde est là, bien que beaucoup seraient restés dormir.

Un coup de talons aux flancs de son chameau pour lui faire presser le pas à rejoindre son chef.
Elle reviens à sa hauteur plus vite que prévu. Il s'est arrêté, main levée, signe pour nous de faire pareil.
Stoppée à coté de lui, elle entends des bruits de pas légers dans le sable. un tintement métallique...
Elle pose la main sur son pistolet quand le phare s'allume et se braque sur eux suivi du son typique d'une arme mise en service, prête à servir.
La voix de Mazzy perce alors la nuit. Reconnaissable très aisément.
Avec un petit sourire en coin, 'credi délaisse son arme et tends la main devant elle pour protéger ses yeux de la brûlure de la lumière artificielle.
Toujours silencieuse, elle laissera son boss s'exprimer.

Ce soir-là comme souvent le soir, après avoir terminé les diverses tâches qui lui incombaient sur le campement, Scal s’était allongé et contemplait le fascinant et presque imperceptible ballet des étoiles.

Ses affaires étaient déjà en ordre, l’homme était très rigoureux sur le camp et ses effets étaient toujours prêts à être embarqués dans la minute.
Aussi, lorsque le Capitaine ordonna le départ il se leva sans précipitation en jetant un dernier regard à Aldebaran, son étoile…

Il s’activa méthodiquement, commençant toujours par aider Ellie à charger Athéna avant d’atteler ses affaires dans un ordre minutieusement étudié et bien rodé.

Au bout d’une petite heure le groupe en ordre de marche se mit en route, en colonne, comme ils avaient pris l’habitude de le faire.

A peine les marais avaient-ils cédé leur place au sable du désert que Stark fit halte, levant la main pour faire comprendre aux autres qu’il fallait faire de même. La nuit était encore trop sombre pour discerner précisément quoi que ce soit lorsque soudain une lumière éblouissante vint perforer leurs pupilles dilatées par l’obscurité…. Douloureuse sensation bien vite oubliée par le bruit d’une arme que son propriétaire venait de charger et qui sans nul doute devait être pointée en leur direction.

L’avertissement lancé par la voix féminine fut en fait rassurant, elle ne sembler pas être du genre à tirer d’abord et à parler ensuite…

Pamela avait enfin pu redémarrer leur convoi de shoppers.
Les véhicules filaient bon train en suivant la jeune pirate qui était comme mue par les vents et roulait à vive allure, sautant par dessus certaines dunes ce qui faisait peur à son passager qui ne manquait de se serrer fort contre elle.

Mais le coeur de la jeune femme était bien trop pressé d'arriver à destination...

Combien de lunes s'étaient écoulées depuis leur dernière nuit? Elle ne savait plus, mais bien trop à son goût.
Aujourd'hui la donne avait changé, puisqu'elle était à présent libre de l'aimer sans détour.

Le soleil déclinait au fur et à mesure que leur trajet avançait. Plein sud ! puis tu longes le marais lui avait il dit.

Elle avait suivi ses consignes à la lettre, son coeur se mit à battre plus fort lorsque devant ses yeux elle vit l'étendue verte. Elle longea....longea et la nuit tomba...trop vite....bien trop vite à son goût.

Elle dut arrêter les shoppers entre deux dunes à l'entrée du marais.
Vel fronçait les sourcils, non il ne fallait pas qu'elle s'y aventure de nuit, sans point de repère, les véhicules seraient vite pris dans des endroits boueux et il serait difficile de s'en sortir.

Ils devraient établir leur campement pour la nuit ici.

Pam était dépitée.....
Si proche....si proche....si proche et ne pas pouvoir lui parler, le toucher, le sentir....

Si proche et pourtant si loin.

Elle avait tant de temps attendu ce moment....tant de fois rêvé à cet instant....

Tandis que Mazzy allumait le feu et que Francky s'occupait de l'alimenter, Pam alla se caler derrière le shopper.

Elle se retenait de pleurer.... c'était la première fois qu'elle avait cette sensation, ce goût amer....

Pourquoi fallait il encore qu'elle attende???....

Pourquoi le destin s'acharnait il contre eux ?

Elle brancha sa radio pour essayer d'avoir la fréquence de Stark histoire de faire le point.

En quelques mots il lui expliqua la situation, il devait encore attendre que ses hommes s'organisent avant de bouger de son coté.

Puis silence radio.........................

Pam s'était mise à retourner dans tous les sens son poste se demandant comment cette merdouille pouvait - elle tomber en panne à ce moment là?

Alors qu'elle crevait d'envie de lui parler, de lui dire qu'elle l'aimait à en mourir.....
Elle finit par la laisser choir à coté d'elle.

Derrière, une scène de campement basique se déroulait.
Mazzy avait trouvé un harmonica lors d'une de leur halte et après avoir secoué l'objet, elle finit par souffler dedans.

Il devait encore y avoir des grains de sable car la mélodie était désastreuse....à moins que cela ne fut Mazzy qui avait du mal.
Puis petit à petit le son changea.



Plus Mazzy jouait les notes...plus le coeur de Pam se resserrait, elle avait l'impression d'étouffer....
elle avait besoin d'air....Logan était son air....

Les larmes roulèrent sur ses joues, à ce moment ci elle eut le sentiment d'être seule................................

La nuit et la fatigue eurent raison d'elle et elle glissa jusqu'au sol où elle s'endormit sans même s'en rendre compte.


Alors qu'au delà les marais la troupe de Stark se remettait en marche en file indienne bien disciplinée, le campement fomoires était aux aguets ...Tous malgré leur blessures avaient pris la route espérant une vengeance digne de ce nom....mais qui avait été tué dans l’œuf par les Shangrilais qui eux mêmes avaient brûlé leur cité.

Derrière le shopper, Pamela épuisée physiquement et nerveusement dormait, recroquevillée sur elle pour minimiser les prises de vent sur son corps.
Elle s'était un peu enfoncé dans le sable, et dans la nuit on aurait pu croire à un petit animal.

Non loin il y avait la radio.

Sa main était machinalement sur son arme, mais cette nuit là elle n'aurait pas pu se défendre si une attaque avait eu lieu... ses rêves l'avaient emporté jusqu'à Logan....son corps avait besoin de repos et son esprit d'évacuer le remord qui la rongeait depuis la mort de ses hommes.
Il était plus doux de rêver à celui qu'on aime que de penser à comment récupérer ce que l'on vous avait si impunément dérobé...mais plus elle y pensait....plus sa rage de vengeance laissait naître en elle une idée folle, une idée qui risquait de prendre place et de s'enraciner.....

[HRP: Court rembobinage en retirant une partie également. Vous êtes trop rapide les gens, laissez un peu le temps aux autres de participer ^^. /HRP]

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que l'équipée avait quitté "feu"-Oilean vers l'Est. 3 ou 4, grand maximum: à vrai dire, l'ex-capitaine ne s'y intéressait pas vraiment.

On était venu le voir pendant qu'il était retourné en patrouille avec la Mara; comme quoi y aurait peut-être besoin de ses services tout ça à l'Est. Quelques heures seulement après, il était sur un Shopper, surchargé de réserves aussi diversifiées qu'inutiles, en route vers l'inconnu.
Le voyage fut des plus tranquille: loin devant, assez pour ne pas être dérangé, le turbulent duo Pamela/Francky menaient l'avancée. Une idiote et un simplet pour mener un soit-disant groupe d'élite de combat: la mission, si elle existait vraiment, était déjà foutue avant même d'être entamée. Pendant que le second passait son temps à signaliser tous les 100 mètres le chemin pris par les bikers, la première elle passait son temps à la radio, sur toutes les fréquences possible. On sait jamais, des fois que l'ennemi tombait sur l'une d'elle: c'est pas comme si l'interception de message radio n'avait pas été monnaie courante dans d'armée d'avant.

Ensuite, venait Mazzy, toujours aussi lourdement équipée. La "bizarrerie" des Fomoires comme certains la désignait: peu appréciait vraiment la clone de combat. Vel étaient de ceux là. Peu communicative, facile à vivre tant qu'on s'en tenait éloigné, froide, impitoyable, disciplinée etne contestant jamais les ordres: même son côté imprévisible arrivait à être managé en la brossant de temps à autres dans le sens du poil. Le parfait profil pour accompagner la solitude du déchu.
Enfin, Vel bouclait le "mini convoi" de l'"élite Fomoire". L'air sombre, peu communiquant, ses pensées étaient principalement tournées vers une personne, un dirigeant qu'il avait aussi connu dans le passé, par radio interposé uniquement et malheureusement. Lui aussi avait eu de grands idéaux, certes -très- contestés et à juste titre même probablement pour certains d'eux. Lui aussi, au sortir d'une série d'importantes victoire, s'était cru invincible à la tête d'une impressionnante et impitoyable armée. Lui aussi avait et fait tué nombre d'abrutis dans ce désert, en vue de remodeler ce monde à son image. Même si dans la forme et les rôles, cette personne avait était différente de lui: le fond, lui était loin d'être éloigné. Ce grand dirigeant à qui il devait la vie, ce "Führer" comme il aimait qu'on l'appel, avait été à la tête de ce monde avant que tout s'écroule sous ses bottes, finissant sa vie seule, enfermé et véritablement détruit autant physiquement que psychologiquement.

[...]

La nuit était maintenant tombée depuis un moment lorsque le bruit lointain d'en groupe en approche se faisait entendre. Toujours d'humeur sombre, Vel s'était posé à part du quator et de son feu. Un "feu de camp" en plein territoire inconnue et potentiellement dangereux: y avait pas à dire, la "direction" de cette "force spéciale de combat" était vraiment ce qu'il y avait de plus pathétique dans ce désert.

Lumière d'un phare de moto qu'on allume et avertissement lointain de la clone: le groupe inconnu en approche avait été repéré par une deuxième personne de l'équipée.

Ennemi ou ami ? On serait vite fixé.

Allongé dans le sable, aux côtés de son Shopper, Vel retira méthodiquement la sécurité de son USP, se préparant à tout en attendant silencieusement la suite des événements.

Un type s'avance en avant, il prétend être Stark, il ressemble à Stark, il à la voix de Stark...décidément toute leur rencontre se commence de la même façon, un canon braqué en avant, mais la sentinelle à ses raisons d'être méfiante. Après tout, c'est peut-être un piège ? Tout ces gens derrière, dissimulés dans les jeux d'ombres, c'est peut-être Jaz Parks et sa bande venue pour l'achever une bonne fois pour toute, ou pire, lui faire à nouveau bouffer du savon ?

Mazzy en est là dans ses lentes réflexions quand un chameau se détache du groupe. Fini la réflexion. Elle vise les jambes de la monture et appuie sur la gâchette.

*clik clik*

Il ne se passe rien. Elle regarde son arme interloquée. Est-ce la fatigue ? Ou l'état de ses nerfs ? Comment à-t-elle pu ne pas se rendre compte que le chargeur de l'arme était vide ? (hrp : authentique^^)
En tout cas il faut réagir, peut-être qu'en jetant la mitraillette assez fort au visage du cavalier, elle pourrait l’assommer ?

Citation :

c'est mambaaaaaaaaaaa !!!!!

GnEUuuuuuh ??

Mazzy reste figée, la Thompson tenue par le bout du canon et dressée en l'air, ça ne se voit pas dans le contre-jour du phare mais elle est littéralement scotchée par cette nouvelle. Comment pouvait-elle être encore vivante celle là ?

Sommeil de plomb....

Entre les cachets du docteur et la drogue, Pamela avait le choix pour calmer ses démons, ses tourments et ses douleurs.

Mais cette fois ce fut belle et bien la fatigue et la mélancolie qui l'avaient assommée. Elle était partie dans des rêves peuplés de cauchemars, elle revoyait Oiléan à feu et à sang. Elle revivait la chute des corps, les uns après les autres. Et puis ce croquis exquis des mutilations portées à ses hommes....ce boucher....cette espèce d'ordure qui avait découpé des membres pour s'en faire son trophée de chasse.
Elle les lui reprendrait...coûte que coûte .... et quoi qu'il lui en coûte.... son geste ne resterait pas impunis.

Puis l'image de Vel vint la hanter....Elle lui en veut, à mort, lui et ses paroles, ses discours grandiloquents pour lui bourrer le crâne en lui affirmant qu'Oiléan était imprenable ! qu'ils ne tomberaient pas...
Merde ! oui merde ! il y avait des petites lignes sur ce putain de contrat ? des petites lignes qu'elle n'avait pas vu ? genre pacte passé avec Belzébuth ? les petites lignes où étaient inscrits les noms des désignés à mort, de la chair à canon ? Elle aurait dû mieux regarder...avant de signer.


Flash noir, bruit sourd, coup de feu, éclair rouge et cette odeur de sang.... Flash blanc.....silence.....


Dans la nuit du désert, la jeune fille toujours perturbée n'entendit pas les mouvements qui s'opéraient aux abords du campement.
Elle brisa à son tour le silence venant faire échos aux cris de Mazzy et Mamba en hurlant dans son sommeil :

"LOGANNNNNNNNNNNNN"

mais elle ne bougea pas d'une souche...

Des jours bien mornes. Voilà ce que vit l'Ordre.
La vie nomade plait à certains, moins à d'autres. La vie en groupe idem.
Alors évidemment il y a des tensions, des remises en cause des us et coutumes du Fract, des questions sur les comportements de chacun.
Mais il y a aussi les soirées autour du feu, où tous se délassent, où la pression retombe un moment devant un bon repas hand-made par la cuistot.
Il y a des moments un peu privilégiés, où l'on découvre certains compagnons sous un autre jour.

Et puis il y a les drames. De ceux auxquels on ne s'attend pas. De ceux auxquels rien ne prépare.
La cité portuaire a été assaillie. Oilean Thorai est tombée.
Là encore, il y a ceux qui sont malheureux, qui souffrent même s'ils se doivent de rester forts. Ça se sent, ça se voit.
Il y a ceux que la Mort indiffère, et même qu'elle réjouit... Mais comment se réjouir de la mort de ceux qui nous ont hébergé, protégé ?

Alors, les jours sont mornes. Les nuits sont tristes. Aube et crépuscule ne font plus de différences.

Ellie est comme le jour. Et comme la nuit. Elle ne connaissait pas ceux qui sont tombés mais elle pleure, sans un bruit, sans une larme, les morts inutiles et la chute de la ville.
Elle pleure sans sanglot la perte d'un rêve éphémère. Celui d'avoir un jour une attache, un lieu dans lequel vivre.

Elle y avait pourtant cru, planter une tente ou même - sait-on jamais- une petite baraque de planches, des coquillages pour décorer, des feuilles de palmier en guise de plancher, et un tas de couvertures pour couchage. Un feu sur le sable pour réchauffer les nuits d'hiver.
Projet d'un petit bout de Paradis dans l'Enfer du Fract, pulvérisé par les armes, recouvert du sang des alliés.

Retour dans les marais... Ellie lance un regard étrange en direction de Stark, du moins là où il est censé être, puisqu'ils ont dû prendre la route en pleine nuit et qu'elle n'y voit pas à plus de deux mètres.
Elle affiche un air amer, presque de reproche. Il lui avait pourtant assuré que la ville était imprenable... Même les plus grands font des erreurs de jugement.

Un cri la tire de ses sombres pensées, ou plutôt est-ce une suite de syllabes machouillées et ré-assemblées.
Elle ralentit puis arrête Athéna, sur ordre du Chef, se redresse pour tenter d'apercevoir l'origine du baragouinage.... C'est peine perdue évidemment. D'autant qu'une violente lumière vient les aveugler. Un autre hurlement répond au premier, au doux son de la voix de Mamba qui passe au trot rapide à côté d'elle.

Rien à dire, elle n'y comprend rien. Amis, ennemi ?
La Lady folle se réinstalle convenablement sur son chameau, met une main protectrice devant ses yeux... Et attend.

La peur n'atteint donc jamais cette fille ?
Mercredi reste stoïque quand Mamba s'avance et précipite une réaction de défense heureusement échouée de la clone.

Mais elle tourne brusquement la tête lorsqu'elle entends ce hurlement sinistre, telle une bête blessée.
- "LOGANNNNNNNNNNNNN"

Qui donc se permet d'appeler ainsi son boss par son prénom ?
Fronçant les sourcils, d'un air sévère, ses yeux fouillent l'obscurité dans la direction de cette voix.

Elle attendra toutefois que Stark ait établis le contact avec Mazzy avant de descendre de son chameau.

Ni une ni deux, Mercredi fait coucher son chameau et saute à terre quand les deux se saluent.

Stark lâche la bride du sien qui se dirige vers un des shopper.
Celui d'où provenait ce hurlement sinistre.
La jeune fille décide de le suivre.

Derrière le shopper, elle découvre la coupable, recroquevillée sur elle-même, au visage crispé, dans un mauvais sommeil.
Elle en fait le tour et se poste devant elle avant de la bousculer du pied, sans lui faire de mal mais sans ménagement non plus.
Puis elle s’accroupit à hauteur de sa tête attendant le réveil de la bête ui se fait brouter les cheveux par Pommie, son visage n'a pas changé d'expression, toujours sévère.

Mamba fixe le clone...petit flottement, cette ado aurait-elle un coeur ? Elle caresse discrètement la cicatrice qu'elle a au poignet gauche...que de souvenir...elle saute en bas du chameau et pour une fois une Mamba disciplinée rend un salut correct à Mazzy, l'ACT c'est comme la MAN c'est sacré...

Bah non, tu vois bien que je suis en vie ! Marve ?

Elle demandait des nouvelles de m'sieur je-vais-t-en-coller-une...petit silence Mamba se tourne vers Stark...tient un chameau qui répond aux braillements de sa maîtresse...intéressant que ça soit justement le chameau de Stark

Je ne sais pas pour Marve, Mazzy, il faut demander à Stark, il est un peu sourd d'oreille, alors hésite pas pour te faire entendre... une petite blague ça n'a jamais fait de mal...

Et toi Mazzy, tous les contrôles sont ok ? pas d'anomalie à signaler tente de se souvenir de comment Saül parlait au clone...et c'est pas gagné ! Ignore complètement Stark et ses ordres...

Ah ? Ils son en territoire ami, alors ? Soit...

La Lady folle fait coucher sa vieille chamelle -qui s'exécute docilement.. comme quoi tout arrive- et en descend lentement.
Elle se frotte les yeux, la fatigue commence à se faire sentir. Puis elle attrape ses sacs et sa tente, les pose au sol et remonte la file des montures.

Tout au bout, Stark et une jeune femme à l'air un peu paumée, qui vu son attitude chercher quelque chose. Ou quelqu'un.
Un peu plus loin, un homme qu'elle a déjà aperçu à la cité portuaire, et qui semble se reposer. Même endormi, il a l'air de mauvaise humeur. Pas la peine de se souvenir de lui pour savoir qu'elle ne va pas aller lui présenter ses hommages du soir.
Et, encore plus loin, là où Mercredi s'est dirigé dès qu'elle a mis pied à terre, une petite forme recroquevillée. Féminine à première vue... Sans doute à l'origine du hurlement survenu plus tôt.

Elle s'approche encore un peu de Stark, incline poliment la tête devant Mazzy puis s'adresse au Capitaine :

- Chef...? Besoin de tours de garde ou peut-on s'installer tout de suite ?

Le "on" est une façon polie de demander ce qu'il en est pour elle.... Parce que là, tout de suite, elle échangerait volontiers délires éveillés contre rêves endormis.

Mauvaise nuit....mauvais rêve....vilain temps....vil' Haine....tout se mélange, tout se défait, tout se fond, tout se brise. Le choc des images se fait violent, les sons se rendent échos, tout tourne, tout s'envole. Puis dans le noir l'image d'un homme se matérialise, grand, imposant, dégageant une certaine puissance, une aura particulière, il n'est pas difficile de sentir en lui la finesse des pensées de guerre, la maîtrise des techniques et des tactiques, la stratégie à l'état pur.

Mazzy semble parler à des voix en approche.

Vel se dresse de toute sa stature devant Pamela avant de lui filer un coup de botte dans les cotes.
Grimace de douleur.
Comme si elle avait besoin qu'il vienne la faire chier maintenant.
Il s'accroupit à hauteur de son visage.
S'en est trop....trop qu'elle ne puisse tolérer.
Elle tire son dreamcatcher de son écrin de cuir, le pointe droit sur le visage ....ni une...ni deux la balle part.
Pas de sifflement à cette distance, juste le bruit caractéristique de l'entrée dans la chair, de la résonance contre l'os du crane avant d'en ressortir.

*crac*
Odeur du sang qui coule, corps qui vient tomber dans une chute improbable dans le sable, volupté, couche accueillante.

Silence de mort dans le petit campement des fomoires cette nuit là....

Mauvaise nuit....mauvais rêve.....vilain temps....vilenie ... mais l'âme est en paix....paix éphémère.... paix passagère.....scrupule ? Aucun.

La douleur des cotes est réelle, le sentiment d'être observée de près ...de trop près aussi...
Deuxième tour ?

Pam sort son flingue rapidement et le braque contre la tempe de l'opportuniste, le repos c'est sacré...surtout après ce qu'elle vient de vivre alors qu'elle refuse de prendre les drogues pour calmer ses douleurs ne voulant pas finir comme Maelle ou Marve.

Voix cassée par la gorge sèche :


"Personne ne t'a jamais appris à garder tes distances toi !"

Elle ajuste sa vue à l'obscurité du moment et finit par distinguer puis reconnaître la gamine du cimetière....

Mauvaise nuit....mauvais rêve.... elle ne tient pas à sa vie....une balle serait si vite partie....
Puis la jeune femme se rend compte qu'elle est sollicitée à grand renfort de souffle chaud au dessus de ses cheveux.
Tant elle avait vu le noir de Mercredi, qu'elle ne s'était pas encore rendue compte du blanc de Pommie....

POMMIE ! mais.....si ....Pommie était là...alors cela voulait dire que Logan aussi ! Son coeur ne fit qu'un bon dans sa poitrine. Elle se serait levée net si elle avait pu, mais son corps la domptait encore.

Pommie....Pommie sa vieille compagne, son amie était là ! Elle rangea son flingue et se jeta au cou de la chamelle qui s'était couchée à coté d'elle.
Quel bonheur ! quelle joie ! elle fourra son visage dans les poils blancs, chauds, réconfortant de l'animal, glissant ses doigts dans la toison pour aller les poser sur la peau. Et là....enfin elle put pleurer en silence.....des larmes sans bruit.....des larmes amères....des larmes sans son.....des larmes chaudes..... des larmes qu'elle avait si souvent retenu depuis leur départ.....des larmes soulageant son fardeau.

Peu lui importait de savoir la gamine derrière elle....elle n'aurait pas compris d'ailleurs....

En cet instant c'était Pommie.....juste Pommie.