La fête des moissons

De l'instant où il avait franchi les murs de la cité jusqu'à leur rencontre avec le fameux Franck, la bouche de Judah était restée béante, ses yeux écarquillés de stupéfaction. Jamais de son vivant il n'avait contemplé pareil splendeur. Il n'avait su saisir les subtilités du bâti souterrain de New Vegas, mais là!! Un village en bordure d'eau avec tout le confort moderne, une récolte abondante et, qui plus est, de patates douces!! Son pêché mignon!!
Il n'avait donc pas fait erreur en écoutant la voix dans la radio. Son odyssée désertique l'avait probablement mené à bon port, il venait de trouver là un authentique havre de paix, jamis aucun lieu sur cette terre ne lui avait paru plus rassurant et chaleureux que celui-ci.
Arrivé plutôt tendu et d'humeur martiale, le "choc" que fut la découverte d'Oilean Thorai, laissa un Judah un peu ahuri et franchement docile lorsque que Franck les interpella.

-ah oui la didon c'est moi là Judah hein.

Toujours complètement fasciné par tout ce qui l'entourait, Judah répondit machinalement sans trop se souvenir des engagements qu'il avait pris quand il faisait grand soif et qu'il errait dans le désert.

- et un petit verre sera pas de refus là didon, C'est qu'on a beaucoup marché.

.

Les 24 premières heures de la Fête des Moissons, Maëlle n’en vit pour ainsi dire rien, elle avait clairement envie de voir autre chose, autre chose qu’une chose, autre chose que de la voir seulement, mais le faire plutôt, et le faire bien ! et les jours de fête allaient pouvoir lui permettre de se jeter à corps et âmes perdus dans de somptueuses folies…
Et donc, elle avait disparu tôt le soir, après un bref passage au bar, le temps de boire cul sec deux verres de rhum… et emportant dans son tour de magie une autre personne, que l’on revit le lendemain soir à la taverne en sa compagnie réjouie…


Ce lendemain, alors qu’elle arrive à la taverne, presque en même temps que Stark…

Pamela :
- Bon qui veut venir manier un peu l’épée ? aller quoi ! tas de pochtrons ! secouez-vous !

Zemin zhenbang :
- Si vous le désirez, je suis disposé à enchaîner quelques passes avec vous.

Pamela :
*Un éclair dans les yeux, Pam fixe Zemin tout en caressant la garde posée sur le fourreau, elle fait volte face et annonce :*
- J’attends qui daigne dehors.

Stark :
*Stark arrivait an bar alors que Pam en sortait. Il croisa la jeune ado. Elle semblait bien excitée. Une fois qu’il fut assis au comptoir il demanda :*
- Qu’est ce qui lui prends à la jeune ?
*Puis*
- Barman un rhum !
*Il était là depuis quelques lunes, et il s’était habitué à ce qu'on serve seulement cet alcool de marin.*

Maellström :
- Pamela ? prends-en soin, de cette chamelle, elle a été habituée à beaucoup de douceur et d’amour... Ah, j’aurais bien manié le fleuret avec vous, mais j’ai du travail sur la planche, et c’est doublement le cas de le dire...
*Siflotte*
- Une autre fois, bientôt, sans doute.
*Puis elle vient se tenir au bar à côté de Stark, lui glissant une main dans l’une des poches avant de son pantalon...*
- Bah, elle est jeune, elle est dynamique, mmmh ? faut bien faire quelque chose du surplus de notre énergie...
*Vers le barman*
- Deux !... enfin, un pour lui, et un double pour moi... j’ai très soif d’ivresses...

Stark :
- Hum ma foi oui.
*Dit-il amusé, regardant rapidement si quelqu’un avait remarqué la main de Maëlle.*
- Faudrait juste pas qu’elle se blesse.
*Il attrape son verre, et le lève vers celui de la jeune femme.*
- A quoi trinquons-nous, dis-moi ?

Maellström :
- Oh, mais elle a plus de risque de blesser autrui que le contraire, elle m’a déjà entraînée une fois et elle se débrouille très bien, tu peux me croire... A quoi trinquons-nous, donc... A la fête des moissons ! toutes les moissons !
*Dit-elle en bougeant subitement sa main qui jusque là doucement caressait le haut de la cuisse de l’homme à travers le tissu fin de la poche, l’amenant vers son entrejambe et prenant le corps caverneux qui s’enfle déjà de sang palpitant… et son autre main tenant son verre vient trinquer avec celui de Stark, d’un petit coup sec, les faisant tinter*
- Oui, buvons, buvons jusqu’à plus soif, les nuits sont encore chaudes, et longues, et languissantes...
*Elle lui balance un regard...*
- Buvons à la Nuit, à la beauté de la mer, à l’amour, à la faim à la soif, à la fin de la soif, au début de l’ivresse...
*Main tenant fermement, immobile, sa tige qu’elle a le plaisir de sentir se dresser dans le creux de son désir, elle ne lâche pas son regard, un fin sourire taquin et ravageur venant s’afficher telle une insolence provocatrice, avant de descendre d’un seul trait son verre... et de lui dire sur un ton langoureux :*
- A la tienne, mon mignon, cette fête des Moissons sans aucun travail, il nous faut en jouir pleinement.... et ce sera notre feu d’artifice de ces dernières lunes où notre travail fut aussi assidu que nos nuits d’amour...
*A voir ses yeux et son teint pâle malgré une santé retrouvée, on ne doute pas trop de ce qu’elle dit ; même Stark, malgré sa robustesse, présente les mêmes séquelles, certes amoindries*
- Buvons !
*Et s’adressant soudainement à la troupe amassée dans la taverne*
- A votre santé, à nos amours, mes amis !
*Ses yeux brillent déjà étrangement...*


Les voilà tous deux accoudés au bar pour cette seconde soirée festive, et le regard de Maëlle s’annonce d’emblée avec un air de défi…

- Allez tavernier ! mon bon, ressers-nous deux rhums, tu seras un brave homme ! et si tu peux avoir l’amabilité de laisser la bouteille sur le comptoir à portée de nos bouches assoiffées, cela t’évitera d’être trop souvent dérangé… Vu l’ambiance qui règne ici ce soir, ce ne sera pas l’occupation qui te manquera !

Cette fois-ci, ils ne vont pas partir aussi vite… Pourtant, à lire dans son regard, il apparaît évident que la nuit à venir pourrait être longue… et blanchie…

- Mon doux dur pas trop dingue…
*dit-elle à Stark*
- …ce soir, nous allons multiplier les ivresses… et ce ne sera pas seulement ma chaloupe qui va tanguer !… mon loup, tu n’as pas le mal de mer, dis ?
*et s’adressant à nouveau à la bruyante petite assemblée :*
- Y-en a t’il un ou une ici qui sache chanter ou jouer de la musique ? ou qui aurait les moyens d’en diffuser un peu ?… Si oui… tout à l’heure, dans quelques verres… peut-être danserai-je… Sinon… tant pis ! ce sera pour une autre fois…

Barry croisait enfin la route de Franck Dubogoss. Celui qu'il avait entendu pendant tout ce périple mais dont il n'avait jamais vu le visage. On ne pouvait nier qu'il était beau garçon, cependant, malgré sa gentillesse apparente, le fait que l'homme parle à la troisième personne montrait sa modestie inexistante, ceci ne plu pas au Britannique de l'Ordre. Il suivit le cortège dans le bar et commanda un verre de Rhum. Le philosophe avait vite compris en sentant les effluves alcoolisés que cette boisson était la plus servie voir la seule. Pour l'instant, le médiateur du groupe ne faisait pas vraiment son travail, abasourdis par l'activité et le bruit que provoquait les pirates ainsi que par la diversité des habitants, il ne parlait que très peu.

Soudain, une jeune adolescente hystérique entra dans l'enseigne, elle semblait vouloir se battre. Cela attira l'attention de Barry, seul un asiatique d'une trentaine d'année répondit à la requête de la jeune pirate. Ce dernier semblait à la fois humble, assuré et autoritaire. Après quelques secondes d'observation, Barry déduis que ce n'était autre que Zemin Zhenbang, l'un des éminents chefs fomoires. Observant avec attention sa réaction, il fut surpris que cet homme responsable accepte de se battre avec une jeune fille telle que l'adolescente qui le provoquait.

Une jeune femme s'approcha alors de Stark, esquissant un sourire, le philosophe s'écarta. Il savait que son mentor et guide attirait les individus de la gente féminine avec une facilité déconcertante. Un homme entra alors dans le bar et s'assit sur un tabouret. L'homme prit la parole :

'L'arbitre :

-Si tu trouve de quoi faire du courant et des platines, je pourrai peut être arranger un début de truc ou deux, avant.... tout ça je touchais ma bille dans ce qui est mix et compo électroniques... mais il me faudra en plus une chanteuse, minimum.'

Barry s'approche de lui, il tira un tabouret et s'assit à ses côtés.

-Salut, je suis Barry, médiateur de l'Ordre. Mais ça n'a pas d'importance, je crois que notre ami Stark est en train de conquérir un énième cœur...

Il sourit puis continua, sur le ton de la conversation :

-Et vous, qui êtes vous ? Je crois vous avoir vu aux champs de patates mais je ne me souviens pas de votre nom.

Une heure à peine plus tard, alors que la soirée n’a pas encore sonné ses douze coups de minuit, la bouteille de rhum sérieusement attaquée, Stark et Maëlle sont à présent bien allumés… C’est alors qu’elle se relance dans son idée de danser et, constatant que personne n’a pu fournir un appareil à musique et qu’aucun musicien ne s’est manifesté, elle se lève brusquement, passe derrière le bar et y prend un couteau qu’elle passe dans sa large ceinture de tissu écarlate, puis file entre les tables d’un pas encore vif et suffisamment précis, et claque des mains à plusieurs reprises, en rythme, provoquant par là l’attention d’une partie de la petite assemblée et une accalmie provisoire du brouhaha qui règne en bon maître.

- Bien ! alors c’est moi qui chanterai ! mais je vous préviens, je suis meilleure danseuse que chanteuse…

Habillée d’une belle robe rouge qu’elle porte pour la première fois à Oilean pour cette occasion exceptionnelle, et qui met en valeur sa superbe silhouette, elle commence à chanter et danser, virevoltant entre les tables, frôlant quelques fêtards, effectuant une courte pause devant eux et les taquinant gentiment à son passage, parcourant toute la salle en dessinant des arabesques, dégainant le couteau, tranchant l’atmosphère enfumée de la taverne, et le laissant tomber nonchalamment puis riant aux éclats.





Elle marque un court moment de pause… se met à chanter une mélodie aux sonorités orientales, mystérieuse et envoûtante, et recommence à se mouvoir, lentement, langoureusement…
Autant la première danse était animée et enivrante, autant la seconde est lente et sensuelle…


(suggestions : regarder en plein écran et sauter les 25 premières secondes inutiles…)





Elle termine sa danse juste devant Stark, s’immobilisant à portée de baiser, l’effleurant, il peut sentir la chaleur de son corps en sueur, son odeur suave et poivrée… Elle prend la bouteille de rhum, se retourne en la levant et salue rapidement la troupe qui la regardait, en amène le goulot à ses lèvres assoiffées, en boit prestement plusieurs gorgées, provoquant un débordement qui lui coule le long du cou et jusqu’à sa poitrine, mouillant un peu le haut de sa robe rouge, se perdant dans son décolleté plongeant et se mêlant à sa sueur… Elle lance un regard aussi aguicheur que provocateur à Stark et lui tend la bouteille, qu’il prend et porte à son tour à sa bouche. Mais alors qu’il se met à boire, Maëlle le bouscule en le prenant de sa main gauche derrière sa taille, tout en le retenant pour ne pas le faire trébucher de son tabouret, juste assez pour lui faire déborder la bouteille… et, le tenant bien, s’amenant à lui, elle se jette à son cou, remontant hâtivement sous la bouteille jusqu’à son menton, où elle s’abreuve d’une partie de l’alcool s’écoulant puis, de sa main droite, elle maintient ainsi la bouteille pendant quelques longues secondes avant de l’écarter et d’embrasser fougueusement le bel homme, quelque peu décontenancé par cet assaut imprévu… La moitié de la bouteille y est passée, qu’importe ! Une fois le baiser achevé, elle a un regard attisé vers le torse de Stark, dont la chemise de coton est imbibée de rhum et dont elle devine maintenant par le jeu de transparence la toison et les muscles ; elle-même a dorénavant le visage et une partie de sa chevelure trempée et dégoulinante, et elle jette alors un œil rapide vers sa poitrine voluptueuse qui se laisse entrevoir nue sous la robe, les auréoles de ses seins bien visibles et dont seul un aveugle ne saurait contempler les pointes dressées de désir, si l’espace d’un instant un regard venait à s’y perdre. Son regard avide se relève et vient se fixer dans les yeux de son amant, un sourire coquin rayonnant sur ses lèvres. D’un air décidé, elle lui dit avec une voix gourmande :

- Oui, la nuit est claire… et la mer sera belle ce soir… idéale pour savourer les plaisirs d’un bain iodé… j’aime le goût du sel… sur la peau…

D’une main, elle prend la bouteille dont il reste encore un quart du contenu, et de l’autre embarque son amant vers la porte du bar…

- Viens, maintenant… vite ! avant que nous ne soyons trop saouls pour faire quoi que ce soit de plus !… et je ne voudrais pas non plus que nous nous noyions !…



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Note HRP : J’ai hésité entre deux vidéos, celle que j’ai mise et que j’ai choisie parce que ce morceau de musique doit impérativement être joué et dansé lentement, et celle qui suit (quand même superbe !), qui est dansée en solitaire comme c’est le cas pour Maëlle. Je vous laisse écouter et surtout voir les deux vidéos, en faisant confiance à votre imagination pour vous faire une idée de son interprétation dansée qui reprend des mouvements des deux.