L'histoire d'un homme...

:: Prénom ::

Logan

:: Pseudonyme ::

Stark

:: Age ::

35

:: Taille/poids ::

1m85/85kg

Vie pré-crash

Avant le crash Stark était ce que les gens appelaient un tueur à gage. La réalité était un peu plus compliquée que cela. Pour vous expliquer ce qu'il faisait, Stark vous dirait qu'il s'occupait de certains des problèmes de l'humanité.

Il travaillait pour une organisation secrète et très ancienne, qui l'avait recruté dès son plus jeune âge dans un orphelinat. Après des années de formations aux multiples techniques de combats et d'assassinats, mais aussi des années d'éducation très stricte, il fut utilisé pour maintenir la paix dans certaines régions du monde...

Après de nombreuses années de services, il fut trahit par ses frères, par ses pères... Il devenait trop dangereux pour l'organisation qui tenta alors de se débarrasser de lui...

Aujourd'hui

Dès sa sortie de bunker, Stark entreprit de reformer l'Ordre... L'organisation pour laquelle il travaillait avant crash. Cependant tous les cadres de l'ancien monde étant morts, il décida de repartir sur les textes originaux qu'il avait avec lui avec de nouvelles personnes... De nouvelles bases pour un nouveau monde...

Après un temps passé à organiser son groupe, après de bonnes rencontres. Il avait entrevu la possibilité de voir renaitre un nouvel Ordre. Cependant la mort récente de deux de ses plus fidèles compagnons change bien les choses...

Parfois le destin nous amène à faire des choses que l'on ne pensait jamais faire... Parfois le destin nous empêche de faire des choses que l'on voulait faire... C'est ainsi que l'on devient quelqu'un que l'on ne pensait pas devenir, ou que ne devient pas celui que l'on voudrait...

Stark passe du bien au mal, du bon au mauvais, tiraillé entre ce qu'il fut, et ce qu'il doit être... Entre ce qu'il pensait devenir, et ce qu'il devrait devenir... Redevenir lui ou devenir lui... C'est là qu'il en est...

Il y a quelques temps, il a rencontré une personne, une personne qui est devenue chère à son coeur, et pour qui il donnerait sa vie...

Après une année complète dans la communauté d'Oilean Thorai, il a pu rencontrer de nombreuses personnes. Accompagnés par de nouveaux amis, il est reparti dans une vie de nomade...

Cependant cette vie de nomade ne dura pas, puisque après une tempête qui fit trembler le monde nomade du fract tout entier, il perdit quatre de ses amis : Tera, Gouache, Norman et la jeune Ambre pour qui il s'était prit d'une sorte d'affection paternelle... Ces pertes le font replonger en quelques sortes vers son côté sombre... Plongeons d'autant plus accentué par le refus de paix de Shangri-Là et une attaque sur des alliés, qui amène à une nouvelle ère de guerre ouverte...

Un souvenir, un rêve...

Stark était assis sur sa moto, il venait de regarder l’heure : 1H26 et 30 secondes. Il tourna la clé de contact de sa moto puis démarra. Il se dirigea droit vers le Rockefeller Center. Empruntant les avenues les unes après les autres. Il ne roulait pas vite pas doucement. Une allure constante, aussi régulière que les battements de son cœur… Une fois arrivé au pied du building, il arrêta la moto. Cinq cent mètre, c’est la distance qu’il devait parcourir à pied avant d’atteindre l’hôtel dans lequel il devait entrer. Il parcouru ces cinq cent mètres en quelques minutes. Une fois devant l’hôtel il y entra, et comme prévu il n’y avait personne à l’accueil. Il emprunta l’escalier de service et monta jusqu’au plus haut niveau : le toit. Ses battements de cœur étaient toujours aussi réguliers qu’auparavant. Aucune accélération, malgré les escaliers qu’il venait de monter. Il s’installa dans le coin ouest du bâtiment, ouvrit son sac à dos noir et en sortit une mallette noire. De cette mallette il sortit un fusil sniper qu’il monta sans même regarder ses mains. Son regard était fixé sur l’entrée d’une boite de nuit en bas de l’avenue. Sa cible devait en sortir à 2H15 exactement. Il regarda sa montre : 2H00. Encore 15 minutes à attendre... Il s’assit et se mit à écouter les bruits qui l’entouraient. Trop de bruit dans les rues de New York. Puis un à un, il les effaça. Pour n’entendre plus que les battements de son cœur. 23H10, tout en restant concentré sur ses battements de cœur, il prit le fusil et se mit accroupi, laissant ainsi reposer le canon de son arme sur le rebord du toit. 23H14 : plus que quelques secondes et la cible allait sortir… Il n’aurait alors plus qu’à appuyer sur la détente et accompagner la balle jusque dans la tête de sa cible, ranger son arme dans la mallette, y placer un explosif à retardement. Déposer la mallette dans un coin du toit, redescendre par le même escalier qu’à l’aller, parcourir les 500 mètres qui le séparaient de sa moto et rentrer chez lui, prendre une douche, appeler son contact pour lui confirmer la réussite de la mission et dormir… 23H14 et 55 secondes… 56..57…58…59…23H15…Aucune cible….23H16… toujours personne… Pourtant la voiture de la cible était bien là... Il avait donc décidé aujourd’hui de ne pas faire comme d’habitude.

Stark se releva rangea son arme, toujours aussi calmement, y plaça un explosif qu’il régla sur 30 minutes. Il ferma la boite, descendit les escaliers, sortit de l’hôtel parcourut les 500 mètres jusqu’à sa moto, démonta la selle et y prit le Beretta munit d’un silencieux qui s’y trouvait. Il le mit dans la ceinture de son pantalon. Il s’assit sur la moto, démarra et parcouru le km qui le séparait de la boite de nuit, s’arrêta dans la ruelle à coté. Il se dirigea vers la porte de service… Un homme en sortit en moment où il arrivait. L’homme le regardait approcher, quand Stark fut à distance, l’homme commença une phrase : « Bonsoir Monsieur, vous savez qu’il est inter… » Il ne pu finir sa phrase, Stark sortit son arme et lui envoya une balle entre les deux yeux. (« Sacré coup de chance, pensa t-il, je visais seulement le haut du crâne… » Il sourit). Stark entra par la porte de service et se dirigea vers le premier escalier qu’il trouva. Arrivé en haut, il balança un coup de pied dans la porte qui céda tout de suite. Il était là, le flingue à la main, et dans la pièce, 4 mecs étaient assis autour d’une table, avec des tas de billets devant eux, ainsi que quelques armes de poing. Ils n’eurent malheureusement pas le temps de s’en servir… Après avoir descendu les 4 gars, Stark se dirigea vers la table, prit quelques piles de billets qu’il fourra dans ses poches (le pourboire pensa t-il encore une fois en souriant). Puis un bruit derrière lui, lui fit tourner les talons. Il eut à peine le temps de...

Stark ouvrit les yeux, il faisait encore nuit, mais le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Des souvenirs du passé... En partie... oui..

Tu te nommeras Stark...

L’histoire commença l’année 1970. Dans la dimension que l’on connait. Le monde est alors sous l’emprise de deux puissances antagonistes en tout point, deux puissances que l’on connait bien : les Etats-Unis d’Amérique et l’URSS… Ces deux superpuissances s’opposaient depuis la chute du 3ème Reich… Pourtant bien que de nombreuses fois, le monde frôla la catastrophe, jamais il n’y eut de combats directs entre les deux puissances… On pourrait presque croire en un ange protecteur…
Alors que nous nous trouvions en pleine guerre froide, un homme et sa femme, deux australiens enfants d’immigrés anglais firent le voyage retour vers leur terre d’origine… Ils emportèrent avec eux un enfant de 12 mois à peine…
Leur voyage se passa sans accroche, aucune tempête, des conditions climatiques parfaites. Ils arrivèrent donc à Portsmouth sain et sauf. Le capitaine annonça leur arrivée. Tout le monde sur le bateau amorça la descente sur le ponton qui les reliait à la terre ferme. L’homme, faisait avancer sa compagne avec prudence, elle tenait leur enfant, lui, la protégeait du mieux qu’il pouvait de la foule. Ils s’enfoncèrent dans les quartiers en quête d’un motel, un de ces motels bon marché, des petites baraques très peu confortables et miteuses, ou de tout autre endroit leur permettant de passer la nuit à l’abri. Mais le couple n’avait pas beaucoup de moyens, ils revenaient d’Australie où ils avaient perdus leurs biens… Alors qu’ils marchaient un peu à l’aveuglette dans les rues, ils arrivèrent sans s’en rendre compte dans les quartiers peu fréquentables de la ville. La femme s’arrêta juste avant un angle de rue, le bébé pleurait, elle essaya de le calmer, l’homme qui était juste dans l’angle, se retourna et regarda sa femme en souriant, puis son visage se figea ; il s’écroula, poignardé…
La jeune femme ne s’en rendit pas compte tout de suite, trop concentrée sur l’enfant. L’assassin fit les poches de sa victime, prit le portefeuille : il était presque vide. Il se releva alors et se dirigea vers la femme. Elle leva finalement les yeux et vit son mari baignant dans son propre sang derrière un homme qui s’avançait, couteau à la main. Elle cria et se tourna pour protéger son enfant… Elle tomba, genoux à terre. Elle n’arrivait plus à respirer. Elle bascula sur le côté, elle mit deux ou trois minutes pour mourir… L’enfant se redressa, assis en face d’elle : il pleurait. Il était assis dans le sang de sa mère… La vision de la jeune femme se troublait… Elle pleurait elle aussi, elle pleurait pour son fils, elle ne pourrait le voir grandir, elle ne pourrait le protéger… Elle vit une ombre s’approcher, vêtue tout de noir, une grande toge, une dernière larme coule sur sa joue…
L’homme tout de noir vêtu s’approcha et ramassa l’enfant, récitant une prière pour les deux morts. C’était un prêtre de la paroisse. Plutôt maigre, une soixantaine d’année, et très peu de cheveux gris pour son âge mais une calvitie bien entamée. Il était de taille respectable et sa toge était un tout petit peu trop courte pour lui. La police arriva sur les lieux, trouvant les deux cadavres et le prêtre.

- Mon père ! Que s’est-il passé ici ?
- Seul Dieu pourrait nous le dire, je viens moi-même d’arriver, et ait trouvé cet enfant baignant dans le sang de sa mère.
- Mince ! Ca devient vraiment n’importe quoi en ville. Depuis que c’est australiens affluent… De vrais sauvages !

Le policier était un homme de la cinquantaine, les cheveux grisonnants. Il habitait la ville depuis sa plus tendre enfance, et se souvenait d’une époque bien plus tranquille et paisible. Une époque où le port était plus petit.

- Il est blessé ? Il n’a rien ? Il faut le faire examiner… Pauvre petit… si jeune et voir ses parents mourir.
- Je ne crois pas. Aucune blessure apparente en tout cas. Je vais le faire examiner. Puis je l’amènerai à l’orphelinat Saint George.

Saint George était un orphelinat tenu et dirigé par l’église de Portsmouth. Des nones s’occupaient des enfants en très bas âge, tandis que les prêtres s’occupaient de ceux plus âgés qui devaient être éduqués. Ceux là avaient moins de chance d’être adopté que les bébés. Il leur fallait donc un niveau conséquent pour pouvoir s’intégrer dans la société…
Le prêtre amena donc l’enfant à Saint George après l’avoir fait examiné par un médecin, qui confirma la pleine santé physique du petit…

Peu de temps après son arrivée dans l’orphelinat, des moines vinrent le chercher, et l’emmenèrent dans une sorte de forteresse… Perdu dans les montagnes Irlandaises à l’extrême nord du pays. Il y avait là la l’océan. Le climat y était rude. Il y faisait rarement beau. Dès qu’il su parler, les moines du temple commencèrent son éducation. Il apprit le latin, le français, l’arabe, l’anglais, l’allemand et le russe. Il fut entrainé au maniement des armes, anciennes comme récente, de l’épée et la hache, au sniper et à la machine guns. Il dû apprendre le respect, les valeurs morales. La punition pour le manquement aux règles était terrible. Dans ce temple, ce château, on n’apprenait pas simplement à être un homme, on apprenait autre chose… Oh il n’était pas le seul dans cette ‘école’. Ils étaient de nombreux enfants dans son cas. Les plus âgés avaient déjà quelques années de plus.
Cependant les moines, et les maitres du temple prêtaient une attention toute particulière à Logan. Le mentor dont il apprit la plupart des choses à partir de ses dix ans, ne cessait de lui répéter qu’il avait un grand potentiel. Qu’il pourrait devenir un grand atout pour l’Ordre… Il travailla donc avec plus de rigueur qu’auparavant. De son passé, il s’appelait Logan. Il n’avait pas de nom de famille. On ne lui parlait jamais de ses parents. Mais Logan, au fond de lui savait que quelque chose n’allait pas. Qu’il ne les reverrait pas.
A l’école il se lia d’amitié avec deux de ses camarades : un frère nommé William, que tout le monde appelait Wil, et une sœur nommée Alicia. Tous les trois devinrent au fil du temps des inséparables. Ils s’entrainaient ensemble, étaient punis ensemble, mangeaient ensemble… Ils étaient jeunes et ne savaient pas vraiment ce qui les attendait…

En 1988, lors de leur dix-huitième année, ils furent convoqués par le Maitre de la Commanderie. Tous les trois se présentèrent de bon matin, en tenue officielle. Elle était composée d’un pantalon noir, de jambières en cuir, de bottes, d’un gilet blanc à manche longue avec un capuchon et une cape marron. Enfin un ceinturon rouge leur serrait l’abdomen. Le maitre de la Commanderie avait bien vieilli depuis leur arrivée. Logan se demandait toujours quel âge il avait. Il lui avait semblé toujours connaitre ce vieil homme dans l’était où il était. Se déplaçant lentement. Les cheveux très clairsemés, totalement blancs. Une barbe tout aussi blanche. Toujours l’air grave, et parlant d’un ton sec et autoritaire. C’était un homme qui avait l’habitude de commander.

Quand les trois jeunes entrèrent, ils ne reconnurent tout d’abord pas les lieux. Les murs de la pièce étaient totalement recouverts de draps blancs. Des hommes habillés de la même façon que les élèves se tenaient là. Une dizaine au moins. La seule différence entre eux se situait au niveau de l’emblème de la boucle de ceinturon. Différence que seul quelqu’un de bien entrainé à l’observation aurait une chance de remarquer… Les trois jeunes se tenaient côte à côte face au Maitre.

- Mes fils, ma fille… L’heure est venue pour vous, aujourd’hui vous allez renaitre… Aujourd’hui vous allez revivre… A genoux tout les trois !

Ils s’exécutèrent sans discuter. Ils étaient habitués à obéir, c’était devenu instinctif. Ils ne savaient pas du tout ce qui allait se passer. Le départ des élèves était une chose que les moines et les maitres tenaient secrète en ces lieux.

- Aujourd’hui mes enfants, vous allez devenir des Chevaliers de l’Ordre. Vous serez en tant que tel, responsable et garant de la paix dans le monde. Vous allez agir pour cette paix, tout ce que vous ferez aura pour unique but, le maintient de cette paix. Vous agirez dans le secret le plus total.

Pendant toute la formation ils avaient pu voir les horreurs du monde extérieur, les erreurs des gouvernements, les guerres… C'est donc très facilement que ces jeunes adultes se laissaient enrôler, persuadés qu'ils agiraient pour le bien...

- Il va falloir prêter serment, maintenant, devant vos futurs frères d’arme, devant Dieu... Vous pouvez refuser, vous retournerez alors à une vie normale, vous quitterez le monastère.

Deux autres chevaliers vinrent se placer de part et d’autre du Maitre de la Commanderie. Stark était au milieu, Wil à sa gauche et Alicia à sa droite.

- Maintenant tendez votre main droite et préparez vous à prêter serment, ou retirez vous.

Les trois amis se regardèrent un instant, puis tous tendirent la main, sans hésitation aucune.
Le maitre et les deux chevaliers sortirent leur dague respective.

- Répétez après moi : nous, apprentis chevaliers, enfants perdus de Dieu, demandons le serment à Richard Orsen, Maitre de l’Ordre, et jurons fidélité à l’Ordre, et ce jusque dans la mort.

Les trois répétèrent ensemble le serment. Puis le maitre et les deux chevaliers répondirent ensemble.

- Nous, Chevaliers de l’Ordre, acceptons comme frères Logan, Wil et Alicia, que leur service soit long et plein de réussite.

- Levez vous mes frères.

Les jeunes se levèrent, et les chevaliers en face d’eux les prirent dans leur bras pour les embrasser.

- Bienvenue mon frère. Dit le maitre à Stark alors qu’il lui donnait l’accolade.
-Bien maintenant que vous êtes Chevaliers de l’Ordre vous ne vous nommerez plus par vos prénoms Logan, à partir de maintenant tu te nommeras Stark, Wil tu te nommeras Ethan, Alicia tu te nommeras Abysse. Vous allez partir, chacun pour une commanderie différente. Ethan, tu partiras en Amérique. Abysse, tu iras au à Jérusalem, ils ont besoin de renfort là haut, enfin Stark... tu vas rester en Europe, mais tu iras dans une commanderie en Russie...

C’est ainsi que débuta 10 années de loyaux services pour l’Ordre… 10 années qui se termineront dans le sang…

Trahison et renaissance...

Comme je vous le disais donc, cette nouvelle personne nommée Stark travailla pendant dix années… Pendant dix années il exécuta les ordres à la perfection… Jamais un seul contrat raté… Aucune cible ne lui échappait et jamais il ne fut pris… Un jour alors qu’il était basé aux Etats-Unis, il fut surpris de recevoir une convocation qui n’était pas du tout prévue… Voilà comment cela s’était passé…
Stark était en mission pour l’Ordre aux Etats Unis… Il y était depuis quelques mois et avait réussi à s’infiltrer dans une grande firme américaine de production d’arme, en vue de prendre soin du PDG… Alors qu’un matin, il était en route pour rejoindre le siège de l’entreprise, comme tous les matins, Stark remarqua qu’il était suivis. On l’avait suivi depuis son appartement… Il roulait lentement sur la voie rapide, et ce gros 4x4 derrière lui, aussi discret qu’un nez au milieu de la figure le suivait, à vitesse réduite… Au début, il se demanda qui cela pouvait bien être… Quelqu’un aurait-il eu des doutes sur lui et l’aurait fait suivre ? Pourtant il avait bien fait attention à ce qu’il disait et faisait, comme d’habitude… Et pourtant ce 4x4 était là, derrière lui… Il commença alors à augmenter la cadence, puis s’arrêta sur le côté et sorti de la voiture… Il avança quelques pas jusqu’à être à un mètre environ de l’arrière de la voiture.

Tandis que son poursuivant s’arrêta lui à 4 ou 5 mètre derrière. Personne n’en sortit. Puis le conducteur ouvrit sa porte, lorsque Stark vit la main sortir, il aperçut tout de suite l’anneau à son doigt… Une chevalière de l’Ordre… « Qu’est-ce que c’est que ce bazar » pensait-il… Il s’approcha et le conducteur lui fit signe de monter. Il s’exécuta. A l’intérieur il y avait le Grand Maitre qui l’avait nommé chevalier, son père en quelque sorte… Après une brève accolade qui n’était maintenant plus qu’une formalité, le vieil homme rompit le silence :

- Cela me fait plaisir de te voir Stark… Comment tu vas ?
- Bien, Maitre, que me vaut l’honneur de cette entrevue aussi soudaine ?

Le vieillard rigola…

- Toujours aussi direct mon fils… Bien, laisse-moi te poser une question ? Est-ce que tu m’es fidèle ?

Stark fut choqué par cette question. Il avait toujours fait son travail comme il le fallait et n’avait jamais remis en question les ordres.

- Bien sur Grand Maitre, vous savez bien que je suis fidèle à mon serment, et que jamais je ne trahirai l’Ordre.
- Oui, à l’Ordre, mais je te demande si tu m’es fidèle à moi Stark…
- Oui…
- Bien, alors il va falloir que tu fasses quelque chose pour moi…

Il sortit un porte document et le lui tendit. Stark le prit.

- La personne dans ce dossier doit mourir… Le plus rapidement possible… Il ne faut surtout pas que ca ait l’air d’un meurtre, c’est pour ca que je m’adresse à toi…Cette mission est prioritaire et passe avant le PDG…

Stark ouvrit le dossier et commença à le feuilleter. Il y avait les photos d’une vieille femme, ainsi que d’un homme d’une quarantaine d’années. Aucune responsabilité exercée par l’un ou par l’autre, aucune influence politique. Des gens tout ce qu’il y a de plus ordinaires…

-Maitre, ce ne sont pas des cibles, ils n’ont aucun pouvoir de décisions. Qu’ont-ils fait ? Pourquoi vouloir les supprimer ? Et pourquoi les dossiers que vous me donner depuis quelques temps ne portent-ils plus le sceau de l’Ordre ?
- Ne discute pas mes Ordre Stark ! Tu es un exécutant, maintenant sors et obéis !

Beaucoup de choses passèrent dans l’esprit de Stark à ce moment là, et la plus importante d’entre elle était la possible utilisation de l’Ordre par le Grand Maitre à des fins personnelles. Non… Cela ne pouvait pas être ca… Stark restait là, immobile…

- Bien Maitre…

Il sortit de la voiture, le gros véhicule noir démarra de suite, le plantant là… Il rejoignit sa voiture et reprit la route. Cependant il ne se dirigea pas vers son bureau… Il prit le chemin retour, et regagna son appartement. Il s’installa à son ordinateur, et se mit à faire des recherches...

Quelques jours plus tard, Stark découvrit de nombreux liens entre la femme et l’homme sur la photo, et le Grand Maitre… Tout portait à croire qu’il s’agissait d’une maitresse et du fils, illégitime, du Grand Maitre… Dès qu’il sut ca, Stark demanda une entrevue qu’on lui refusa… Et lorsqu’il revint à son appartement, celui-ci avait été mis à sac… Son ordinateur dérobé… Tous ces évènements faisait naitre en lui un sentiment qu’il n’avait jamais ressenti jusqu’à lors… Le sentiment de trahison… La tension montait en lui… Lorsque la nuit tomba, Stark s’assit par terre dans la pièce saccagée, méditant, réfléchissant sur le pourquoi de ce qui se passait… Il s’assoupissait lorsque, soudain, il entendit un bruit. Ouvrant les yeux, se tenaient devant lui deux silhouettes qui lui étaient familières. Mais il ne se souvenait plus …
Personne ne bougeait, puis doucement, et totalement coordonnés, les deux ombres sortirent des lames de leur dos…

- Stark… pourquoi avoir trahi l’Ordre ? ... Puis les deux silhouettes s’avancèrent vers lui…

Stark avait compris dès leur arrivée ce qu’ils étaient venu faire, mais n’avait pas bougé. Il était choqué par cette trahison qu’il venait de subir… L’ombre de droite, légèrement plus petite leva son bras armé et commença à l’abattre sur Stark… Au dernier moment, celui-ci décida qu’il avait envie de vivre, et se jeta sur la gauche esquivant de justesse un coup qui lui aurait été fatal, s’en sortant avec une égratignure… Puis se fut l’enchainement, il courut vers la pièce à côté, sautant pour esquiver l'attaque de la seconde ombre. Il se jeta derrière une petite table en bois renversée là et en arracha un pied… Puis au moment où celui-ci s’approcha, il l’embrocha dans un bruit sourd… La première ombre se jeta sur lui pour tenter de l’immobiliser, couteau à la main… Après quelques roulades Stark se retrouva sur son assassin, le poignard planté dans le ventre de ce dernier…
C’est alors qu’il vit son visage…

- Alicia…Non…

Il regardait son visage puis le poignard planté dans le corps de la jeune femme… Elle tendit la main sur sa joue, une larme coulait le long de la sienne, puis son regard s’assombrit, et la vie s’échappa…
Stark resta là… à regarder la femme qu’il avait aimée durant toute sa jeunesse… Il la souleva et la posa sur le lit, lui retira le poignard… Puis il s’approcha de la seconde ombre… C’était Wil… Il était toujours en vie, mais n’en n’aurait plus pour longtemps…

- Stark… Pourquoi as-tu trahi l’Ordre ? Toi ? Alors que tu étais le plus fort d’entre nous tous…
- Je ne vous ai pas trahi Wil ! C’est le Grand Maitre…
- Pourquoi ?...
- Wil ! Qui vous a demandé de me tuer ? Pourquoi ?
- Le Grand Maitre… Le Conseil… Stark… Tu leur fais peur… Le Grand Maitre a convaincu le conseil que tu devenais une menace pour l’Ordre, que tu devenais indépendant et que tu n’obéissais plus aux ordres… *Il toussa, crachant du sang… * Je ne voulais pas y croire, mais… mais… je ne pouvais pas désobéir… pardonne moi… mon frère...

L’homme eut une dernière et lente respiration, puis la vie le quitta lui aussi… Stark ferma les yeux un instant devant son frère mort… Puis il le tira sur le lit, aux côtés d’Alicia… Il se dirigea vers son bureau et en sortit ses armes : des poignards, deux magnums 44, ainsi qu’une MP-5, mit tout ca dans un sac…
Il alluma ensuite le gaz de la cuisine, puis craqua une allumette qu’il jeta derrière lui en sortant… Arrivé en bas de l’immeuble il y eut une grosse explosion… Il grimpa dans sa voiture, puis se dirigea vers l’hôtel où était sensé se trouvait le « Maitre »… L’Ordre allait payer… Il … allait payer… La colère montait en lui… Cette colère devint de la rage, une rage qui allait mettre fin à l’Ordre tel qu’il existait… Une rage qui donnait sur une renaissance...

Esprit...

Il n’'est de plus grande douleur que la perte d’un être cher… Malgré tout faut-il chercher à se venger ? Malgré tout faut-il ne pas pardonner. Chercher les coupables et faire justice n’est pas toujours sain… Et pourtant…

Depuis la tempête qui lui arracha la petite fille à laquelle il s’était attaché, depuis cette tempête qui lui avait fait perdre quatre de ses amis, Stark n’avait eu de cesse de cogiter… Il se rappelait… Son passé… Les pertes, il en avait l’habitude… Et pourtant… A sa renaissance en ce monde, il avait décidé de tout recommencer : l’Ordre, de nouvelles bases sur un nouveau monde qui ne demandait que ça. Cependant, il s’en rendait compte maintenant. Le monde n’avait pas tant changé… Les hommes restaient les hommes ; avec leurs désirs de pouvoir, leur avidité et leur perversité… Rien ne pourrait changer finalement…

Stark y avait cru pendant un moment. Après la défaite de l’équipe de combat de Shangri-Là, il pensait qu’enfin une paix dans le sud serait possible. Il pensait que New Vegas et Oilean Thorai pourrait un jour travailler main dans la main, et que tous, sur ce continent sud formeraient un seul et unique noyau, un seul et unique front commun face à la plus grande menace qui pesait sur ce désert… Mais non Shangri-Là avait refusé le traité de paix, crachant sur un avenir plus paisible pour le sud, ravivant le feu qui brûlait depuis des lunes… New Vegas et Oilean Thorai se livraient une sorte de concurrence de moins en moins amicale, tandis que les Basterds s’alliaient aux Phoenix, créant ainsi le groupe le plus dangereux que le désert n’ai jamais connu… Le monde n’avait pas changé… Les hommes non plus…

Alors depuis son retour au port, plus rien n’était pareil… Cette tempête et ses conséquences les avait tous bouleversé… Il ne pouvait y avoir de paix… L’homme était guerre… L’avenir était sombre et promettait de sacrés bouleversements…

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