Fomoires- Reloaded !
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Flibustiers et Pirates ne sont pas encore morts
 
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 L'Homme que j'aime

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Rat Noir
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MessageSujet: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitimeMer 25 Jan - 20:01






Une fin d’après-midi, à la taverne. Tino est derrière le bar.

Maëlle a terminé sa journée de travail et elle est attablée dans le recoin faisant face à l’entrée et au comptoir, embrassant du regard tout évènement éventuel lorsqu’elle lève les yeux du carnet à spirales sur laquelle elle est en train d’écrire. A côté de son carnet, un verre de rhum-cannelle, déjà bien entamé… comme elle...
Elle va bientôt rentrer au hangar à bateaux désaffectés en compagnie de Gouache, pour préparer à manger ; elle l’a invitée pour une discussion entre amies, autour d’un bon petit repas.
La belle écarlate discute à une autre table avec Ed, en attendant tranquillement que la brune assoiffée ait fini d’écrire.

Soudainement, Maëlle éclate littéralement de rire.

Machinalement ou par curiosité, une bonne partie de la clientèle la regarde quelques instants, sans doute pour voir ce qui a pu provoquer un tel éclat de rire… mais ils ne voient que Maëlle en train de regarder sa page d’écriture, puis relever enfin sa tête et voir tous ces visages tournés vers elle… Son rire s’interrompt alors… puis il repart de plus belle ! Et lorsqu’elle s’arrête enfin de rire, elle se replonge vers son carnet et rajoute vivement plusieurs phrases.


(hrp : voir la seconde intervention)
http://www.fract.org/forums/index.php?sujet=4688

Visiblement, elle a l’air plutôt bien lunée aujourd’hui, ce qui n’est pas toujours le cas lors de ces dernières semaines, où elle semble parfois dépressive ou submergée par les effets des diverses drogues auxquelles elle s’adonne assez régulièrement en cette période.

A peine s’est-elle relancée dans son écriture que le cap’tain Franck pousse la porte et la regarde à son tour, l’ayant entendu rire de l’extérieur et en ayant d’emblée reconnu l’origine. Cela tombe bien : il la cherchait, et en plus elle a l’air d’être de bonne humeur, ce qui facilitera sûrement sa tâche. Les abus de consommation de Maëlle ne passent plus inaperçus, vu les états dans lesquels elle se met occasionnellement, et cela ne s’arrange pas avec le temps… Suite à l’écho de ces excès qui Lui étaient déjà parvenu, Il l’avait pourtant contacté par un bref appel radio lors de la lune précédente, pour lui suggérer de faire une pause dans sa consommation de drogues, avant que ses abus ne lui jouent de plus mauvais tours. Mais il semblerait bien qu’elle n’en ait pas vraiment tenu compte…. Aussi vient-Il aujourd’hui en personne la trouver pour lui passer une dose de poudre de cire afin de l’aider à se sevrer.

Il discute d’abord pendant une poignée de minutes avec un client récemment arrivé au port puis finit par se diriger vers elle qui, absorbée par l’écriture et ses pensées, relisant le texte qu’elle vient tout juste de terminer, ne l’a pas encore vu entrer…

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Franck Dubogoss
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MessageSujet: Re: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitimeMer 1 Fév - 17:33

La discussion se conclue rapidement en une poignée de main brève, mais chaleureuse. Le badaud s’en repartit, l’air satisfait. Le comptable l’était moins. Des marchandises à troquer, pour changer. Non qu’il n’en avait pas le temps, mais, en l’instant présent, c’était plutôt l’envie qui lui faisait défaut. Étrange, diront certain : il n’était habituellement pas homme à cracher sur un échange rondement mené. Seulement, pour l’instant, il avait d’autres choses bien plus préoccupantes en tête. Il se devait d’aborder un tout autre sujet avec une tout autre personne. Et le plus tôt serait le mieux.

Elle était face à lui, sans l’être réellement, sourire enjoué aux lèvres pendant que le sien s’effaçait peu à peu tandis que ses yeux étaient plongés dans ce qui semblait être une confession intime sur papier. Une seconde de réflexion et le voilà finalement qui s’approchait de la jeune femme à pas lents, bombant le torse et basculant nonchalamment les bras pour se donner un peu plus de contenance qu’il n’y paraissait. Certains clients du bar le dévisagèrent des yeux au passage. Curiosité coutumière ou sa manière d’être trahissait-elle bel et bien la nervosité qui était en train de le gagner ?

Son déplacement s’était fait félin, de telle sorte que la jeune femme était toujours plongé cœur et âme dans ses petites affaires alors qu'il venait désormais de franchir la faible distance qui les séparait. Voilà au moins une occasion de faire étalage de son expérience accumulée au gréé de ses entrainements quotidiens. Il hésita une nouvelle fois, ne sachant pas comment s’y prendre dans ce genre de situation. D’autant plus qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle personne, mais bien de Maelle. Une connaissance de longue date qu’il avait eu tout l’occasion de côtoyer au fur et à mesure de son séjour en ville. Et d’apprécier, il en va de soit.

Finalement, il rompit le fil de ses pensées et lança d’une voix qui se voulait détachée un :


« Bonjour Maelle. »

Quelle grandiose entrée en matière ! Pour ce qui était de l’originalité, pas de doute: il savait y faire. Cela avait au moins le mérite d'entamer le dialogue.
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Rat Noir
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MessageSujet: Re: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitimeSam 18 Fév - 0:44


A la voix de Franck qui l’interpelle nonchalamment, elle sursaute, totalement saisie par surprise, ne l’ayant même pas vu entrer dans la taverne et pas plus entendu s’approcher d’elle jusqu’à atteindre sa table. Elle avait fini d’écrire, et tenant le carnet à spirales qu’il lui a donné, elle relisait une dernière fois son texte achevé. Machinalement, tout en commençant à lui répondre elle referme prestement le carnet, bafouillant presque lors de la prononciation de ses premiers mots, et se met à rougir comme une écrevisse qu’on aurait saisie nue en train de prendre sa douche.

- Ah mon Dieu ! Vous ?!... enfin, je veux dire… toi ?... oh…

Elle le fixe quelques instants, décontenancée, ses yeux brillent bizarrement, révélant la présence d’alcool et de drogues, et elle n’a pas non plus toute son assurance habituelle…

- Je… Tu… tu veux me parler ?... Si c’est le cas, tu peux t’assoir si tu veux… Je… tu veux boire quelque chose ?

Et histoire de se donner quelques poignées de secondes supplémentaires pour reprendre un peu de contenance, elle rajoute soudainement :

- Je vais te chercher un verre, installe-toi !

Malgré le fait qu’elle soit troublée, il est rapidement évident qu’elle semble plutôt contente de le voir que le contraire, même si tout en allant chercher le verre avant qu’il ait pu acquiescer ou refuser sa proposition, elle se demande déjà ce qui l’amène vers elle et en a peut-être une petite idée, ce qui d’avance l’embarrasse un peu.
Oui, il l’a déjà contactée il y a quelques semaines pour la mettre en garde par rapport à sa consommation déjà excessive d’alcool et de cannabis, qui lui était parvenue et dont il se préoccupait. Et on ne peut pas dire que l’évolution ait été entretemps dans le sens qu’il pouvait souhaiter… Elle allait devoir ruser et ménager la chèvre comme le chou.
Mais ce n’est pas tout… En cette période affective on ne peut plus incertaine pour elle, de voir ressurgir un de ses gros poissons préférés avec qui, peu après son arrivée à Thoraigh une année auparavant elle avait déjà eu maille à partir, et de le voir venir vers elle, qu’elle qu’en soient la ou les raisons, voilà qui ne la laisse pas indifférente… loin de là…

Elle est bien l’amante de Marve depuis quelques jours, mais la situation reste floue, et elle n’est pas fixée, que ce soit dans son besoin de tendresse comme dans ses désirs… Plusieurs hommes l’attirent, et le cap’tain comptable en fait partie.
Et alors que Dieu en personne daigne enfin venir à nouveau lui rendre visite, il est hors de question de laisser passer ainsi une aussi belle occasion de ferrer délicieusement un tel gibier sans rien retenter…
Oui, elle aime décidément beaucoup ce bonhomme, et s’il n’était pas aussi mégalomane… Mais avec le temps, elle a mieux appris à connaître le lascar et pouffe de plus en plus à son petit jeu quotidien (et qu’il soit conscient ou pas de sa mégalomanie ne lui importe plus comme avant), dont elle pourrait à présent se réjouir sans retenue, ce qu’elle fît déjà un peu lors de leur fameuse première entrevue si… étroite et rapprochée…

Lorsque Maëlle arrive contre le comptoir, elle demande à Tino le nécessaire et, par un petit geste discret elle lui fait comprendre qu’elle va s’occuper de la préparation et du service de ce verre-là…

Gouache, tournée par hasard du côté de cette petite scène improvisée, regarde amusée son amie agir, se reprendre et changer de comportement…

Deux minutes plus tard, c’est une toute autre femme qui revient vers Franck, sa longue chevelure brune s’est détachée et tombe en cascade sur ses épaules et sa poitrine dont la chemise blanche qui la revêt a deux boutons d’ouverts en plus, offrant à tout regard flottant dans ses parages un décolleté bien plus alléchant qu’il ne l’était peu auparavant, sur ses seins que l’on pourrait facilement imaginer dépourvus de tout soutien-gorge… Elle a fait tout cela en un clin d’œil, alors qu’elle tournait le dos au cap’tain, afin qu’il n’en perçoive rien ou n’en devine que le minimum si jamais son regard l’avait suivi. Elle tient un verre de rhum-cannelle à la main, qu’elle lui tend tout en le regardant, cherchant à trouver son regard en retour… La voilà à nouveau presque totalement à l’aise, les yeux toujours brillants mais plus seulement à cause des drogues, avec un infime sourire en coin, dissimulé au mieux mais difficilement contenu...


- Tiens, prends !...

Puis elle s’assoit, reprenant sa place face à lui, croisant ses bras en s’accoudant sur la table pour être plus proche tout en penchant légèrement son buste vers lui, avec vue sur le balcon et sa jardinière fleurie, quasiment éclose… replantant aussitôt ses yeux noisette dans ceux clair azur du beau gosse, en un regard qui ne perd rien de sa soudaine intensité dévoreuse… et qui pourrait donner cette curieuse impression que ce n’est plus elle qui est nue, mais lui…

- Alors… mon chou ?! Je t’écoute !...

Le requin d’eau douce, très douce… sort de sa tanière.
Mignon poisson rouge, prends garde à toi...


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Franck Dubogoss
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MessageSujet: Re: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitimeJeu 23 Fév - 23:56

Tintement de verre en guise de première approche. Le sien contre celui déjà bien entamé de son interlocutrice. Il se passa machinalement la main dans les cheveux, tiquant lorsqu’elle se penche inexorablement vers lui. Ô piège infernal, il en mettrait sa main au bucher qu’elle l’a fait exprès, la finaude. Voilà donc cette désirable poitrine qui s’offre à lui. Chiffon de soie rouge qu’on agite devant la bête, mugissante et bavante que voici. Une unique vision qui se meut devant ses yeux, pour un peu elle en oublierait le reste du monde sous ses gros sabots. Mais après tout, n’est ce pas ce qu’elle veut ? La feindre ne serait ce pas déplacé, voir particulièrement goujat de sa part ? Un coup d’oeil franc et assuré serait surement le meilleur moyen d’y répondre. Ne se voilons pas la face.

Se calant le dos au fond de son dossier, bras ballant par-dessus bord, il agita machinalement les glaçons dans le fond de son godet d’une rotation du poignet. Des rumeurs courraient selon laquelle le fameux Stark ne fréquentait plus réellement la tenancière. Paroles aussi fiables qu’une bouche de poivrot à l’oreille d’un autre puisse l’être. Raison pour laquelle il n’en avait pas tenu rigueur jusqu’à présent. Mais, voilà, il était désormais prit d’un doute dévorant qui ne demandait qu’à être nourri jusqu’à satiété. Il n’était pas homme à chaparder la promise d’un autre. Peu importe les circonstances. Mais il avait toujours en mémoire, cette fameuse nuit abracadabrantesque, il y a de cela, désormais une bonne poignée de dizaines de lunes. C’est ainsi que, sans la quitter des yeux, il but une nouvelle gorgée du rhum qu’elle lui avait offert. Faisant dégringoler de temps en temps son regard pour mieux le perdre de nouveau dans celui dans son interlocutrice. Ainsi, la bête cornue avait été prise par les cornes.

Ses doigts vinrent bientôt en contact des siens, il lui prit la main, l'observa, la palpa l’espace d’un instant, d'un oeil qui se voulait expert, puis la relâcha.

Il finit par lui souffler à voix basse, pour éviter que d’éventuels badauds ne parasitent leurs conversations :

Sa chère Maelle, il suppose que tu te doute du motif de sa visite.

Marquant un temps d’arrêt pour esquisser un nouveau sourire taquin.

Oui, bien entendu, même s’il doit reconnaitre, que l’idée d’un éventuel face à face n’est pas des plus déplaisant, ce n’est pas que pour ton charmant minois.

Mais aussi pour...comment le dire...t’aider autant qu’il le puisse.


Hésitant un moment, avant de poursuivre.

Il ne sait pour quelles raisons les choses se sont faites ainsi, d’ailleurs, oserait-il, il s’en moque. Dans tous les cas, voilà, il tient à toi, et n’aimerait pas qu’un beau matin l’on ne découvre ton petit corps inanimé, une énième seringue encore fichée dans la peau rose et tendre de ta chaire.

Alors, s’il te plait: oublie. Oublie un instant ce désir insatiable. Et revient nous, avec un teint aussi frais qu’il l’était auparavant. Et des yeux aussi dévorants qu’ils l’ont été...ou...un rien de plus qu’ils le sont actuellement.
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Rat Noir
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MessageSujet: Re: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitimeJeu 1 Mar - 0:01


Après avoir trinqué, elle boit une gorgée de ce qu’il reste au fond de son verre, en en gardant encore un peu en réserve pour ne pas avoir à se relever, pour ne pas interrompre le dialogue qui va commencer.

Sait-il pour sa rupture d’avec Logan ? Ce qui pourrait expliquer un reste de retenue… Cela fait plusieurs lunes à présent ; il a bien dû en avoir quelque écho… D’ailleurs, il a été rapidement au courant de ses excès de consommation d’alcool et de cannabis.

De son œil connaisseur de la nature des hommes et des jeux de séduction, elle constate très vite que Franck relève sa défiante provocation… à demi.
Préservant d’abord une distance moins brûlante, en s’adossant à sa chaise, c’est-à-dire assis en face d’elle oui, mais au plus loin, pas tout à fait à son aise.
Mais assumant du regard ce qui lui est offert en guise de carte de visite, et qui semble vouloir être visité de plus près… encore plus près…
Et comme elle a attentivement planté son regard dans ses yeux bleus sans lui laisser le moindre répit, elle ne manque rien du ballet qu’ils opèrent et de ce qu’ils regardent, valsant régulièrement entre les siens et ce qu’il y a plus bas, au niveau de sa poitrine en fleurs épanouies, dont la fine chemise de coton blanc ne dissimule guère le fait que les pointes de ses seins se sont entretemps dressées… Avec une délectation lisible dans leurs regards qui s’intensifient, elle voit aussi qu’il ne cherche pas à s’en cacher… et il a bien raison. Car ce qui se passe n’a rien d’un accident de parcours.

Pour avoir le même culot qu’elle, il lui aurait fallu également oser s’accouder à la table, mais alors… ils se seraient presque retrouvés nez à nez, pour ne pas dire bouche à bouche… et la vue qu’il aurait eu sur son décolleté aurait été vertigineuse…

Il en faudra plus pour la faire frémir, voire la désarçonner.

Mais contrairement à ce qu’elle pouvait pressentir, cela ne tarde pas : le voilà qui saisit l’une de ses mains !… Agréablement surprise, elle le laisse faire, curieuse de ce qui va suivre. Il la regarde méticuleusement, cherchant peut-être à y déceler dans ses lignes la possibilité d’un avenir commun… la palpe un peu, d’une manière non anodine… ce qui a plutôt tendance à lui plaire... Puis… oh ! il la relâche… mmmmh… et se met à lui parler doucement, sur le ton de la confidence.

Ses premiers mots lui laissent entendre qu’elle a bien deviné le but de sa visite. Mais après un sourire taquin, il a des propos plus surprenants, inattendus. Non, il n’était pas d’abord venu pour la sermonner une seconde fois sur ses prises de drogues abusives, ah ! Et qu’il lui avoue bien aimer sa belle gueule d’amour est toujours appréciable à entendre, mais ce qui vient après est bien plus imprévu et par là même perturbant…

Quoi ?!? Lui, le comptable si matérialiste du plus grand port du pays ? Lui, cet homme si imbu de lui-même, tenir à quelqu’un… à quelqu’une ? A elle ?…

Bien sûr il reste humain, et quoi qu’il ait pu en dire ou prétendre, elle le sait bien, ô combien…
Mais le contenu de ses propos demeure ce à quoi elle s’attendait pour ainsi dire le moins !

Lorsqu’il arrête de parler, un temps de silence se fait, elle reste circonspecte, troublée, réfléchissant très vite à ce qu’il vient de dire : pour peu, c’en serait une déclaration d’amour… dans son interprétation la plus optimiste !

Dieu… Eros !... vient de descendre de son piédestal pour commettre la douce folie de lui tendre la main… pour lui prendre la sienne.

Comme il est chou, ce chou !
Veut-il la rendre chèvre ?...
Il pourrait bien réussir, s’il continue ainsi…
Et alors la chèvre se ferait un voluptueux plaisir d’aller lécher ce chou si appétissant, pour l’attendrir… avant de le manger… des yeux… puis avec ses lèvres… toutes ses lèvres… et de se retenir pour ne pas le mordre à pleines dents ! –ce qui lui arrive parfois, dans certaines situations…

Ohlala ! Elle est saoule et fracassée !

Attention, ne pas s’enflammer !

Et même si face à l’incendie qui menace, son corps se liquéfie, cela n’est pas pour la calmer…

Mmmmmh !!

Elle finit d’un seul trait le fond de son verre et reprend enfin la parole, d’une voix involontairement plus grave, trahissant son trouble et son désir qui va en s’accentuant, mais essaie de ne pas trop le révéler… trop vite. Les mots lui manquent, elle voudrait se montrer encore un peu taquine, y mettre de l’humour, mais elle n’y arrive pas, presque rien ne lui vient dans ce sens-là. Aussi se montre-t-elle hésitante, pour finalement dire ce qui lui vient au bord des lèvres…


- Je… je suis touchée par ta sollicitude… ton attention. Je ne me shoote pas, hein… et je n’en ai pas l’intention… et je pourrais te le prouver en te montrant mes bras… voire plus... Tout au plus ai-je parfois un peu trop mélangé l’alcool avec le haschich, ces lunes-ci. Mais… c’est un concours de circonstances… je traverse une période difficile… depuis la tempête et ses conséquences, et ma séparation d’avec Logan qui a suivi quelques semaines après… et je… L’alcool et le cannabis m’aident par moments à tenir le coup… même si je sais bien que cela n’est pas bon pour ma santé… Je crois que je suis en train de devenir dépendante aussi, oui, c’est possible… Je…

En l’espace de ces quelques phrases, son comportement rechange profondément, son désir sexuel tombe en chute libre, sa détresse transparait, elle se déshabille à vue d’esprit, nue dans sa fragilité mise à jour. Son regard a du mal à tenir celui du cap’tain’, elle le plonge vers son verre, vers la table, il voltige, ne sachant plus trop où regarder…

Puis elle revient à lui, dont il voit les yeux d’acajou s’embrumer, s’embuer.

Elle revient à ses beaux yeux, ces lacs si bleus, où elle plonge à cœur éperdu, où dans cet instant elle irait bien se noyer, corps et âme, pour ne plus jamais, ne plus jamais en ressortir.


- Je… je veux bien faire un effort… Je vais tenter…

Et là, c’est elle qui fait un geste inattendu, et qui la surprend elle-même… à demi.

D’un geste vif, elle avance sa main qu’il avait prise, et à son tour prend celle du bel homme, enveloppant le dos de cette dernière dans le creux de la sienne.

Son sourire a disparu.

Son regard se baisse vers ces deux mains, elle demeure immobile… et sa main se met à caresser subtilement la sienne, une poignée de secondes, ce qui l’apaise et la rassure un peu… avant de s’immobiliser à nouveau.

Mais elle ne retire pas sa main…

Elle ramène son regard vers le visage de Franck et lui adresse un doux sourire.


- Je te remercie… pour ton aide… et je l’accepte volontiers…
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MessageSujet: Re: L'Homme que j'aime   L'Homme que j'aime Icon_minitime

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