Promesse de boucan chez les boucaniers.

ça y est. Sont dans l'antre des Boucaniers. Une espèce de foret insulaire entre marais et marée. Digne tortuga de la force maritime locale. L'Ile des Voleurs disent les celtes dans l'obscur langage qui les a mené ici. Le voyage, de tout repos, laisse désormais à l'orée du lieu-dit, un groupe certes modeste, certes aussi armé que la bien nommée du Salut. Mais ils ne semblent ni affamés, ni exténués par la rigueur du voyage. La cité, quelques soit ses promesses montre trace d'une volonté de réussite ambitieuse.

Qui sont-ils ? Un groupe d'inconnus dont le nom n'esquisse même pas une image en mémoire. Bien équipé pour dormir et manger, mais sans animaux, sans véhicules, sans armes. Sans blessures, ni cicatrices putrefiantes. C'est cela de prit. Sans maladie aussi, tout va pour le mieux. Un homme, la quarantaine. Teint basané du proche orient, pilosité entretenue, chemise blanche reprisée à la taille d'une balafre horizontale. Il semble utiliser une crosse de hockey « personnalisée » comme une canne de marche qui lui donne un air faussement Moussa. S'il n'y avait pas un perro.. un faucon juché sur son épaule droite. Une jeune femme tatouée d'un dragon, aux yeux de l'est. Une blonde en trellis, l'air sorti d'un mauvais film de robocalypse. Des discrets, entre l'ancien bodyguard, l'effacé bonhomme et la pétillante éventée.

En tout cas, l'homme semble sourire. Et faire des grands gestes en direction de la vigie. P'tre ben qu'il leur demande d'ouvrir et d'envoyer un comité. Paraît qu'certains ont prévenu des la lune précédente. Ça devrait etre une formalité. Allez savoir si yaurait de la paperasse à remplir pour pouvoir s'y poser.

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Au fur et à mesure qu'ils s'avancent, plissement de paupières alors que la silhouette de la ville s'esquisse à l'horizon. La femme de l'est au dragon chinois tatoué sur la pommette gauche ne cille pas. C'est d'un pas soutenu qu'elle suit les autres.

Des lunes à échanger avec Vel. Puis, quelques jours avec la prénommée Pamela. Elle a pris le temps de prévenir, représentante malgré elle par les ondes, d'un groupe de survivants au passé et aux compétences hétérogènes.

Au fond d'elle, elle espère qu'ils avaient raison. C'est dans un mutisme quasi jamais inégalé qu'elle scrute, observe le chemin parcouru et encore à parcourir. Une petite moue de désapprobation quand ils seront proches des portes alors que les restes d'un cadavre se décompose prêt à être enseveli sous la poussière. L'odeur lui tire un haut le coeur. Un coeur révulsé, cela sent une certaine forme d'alimentation qu'elle ne préconiserait pas. Un haut le coeur soutenu au point qu'elle se bouche le nez et s'éloigne un peu plus loin. Laborieux moment pour ne pas faire pâle figure alors que son épigastre la pousse à rendre le repas du jour. Une longue inspiration à l'air libre. L'air marin et iodé lui avait-on dit. Cet air bénéfique prompt à vous revigorer...

Si elle s'impatiente, et quand bien même elle ne démentirait pas le besoin pressant d'aller aux commodités, c'est surtout lié à une certaine forme de curiosité. Pouvoir donner des visages à des voix. Un regard peu rassuré sur ses comparses pour se donner du courage. Une main sur le ventre, son minois se lève tant sur les phares que sur la vigie. Ceux-là même vers lesquels elle interpellera monsieur Vel d'une voix quelque peu éraillée par la fatigue du voyage, le cherchant du regard, comme pour appuyer la requête de Farzeen.

Matelot Messages : 102 Date d'inscription : 17/11/2011

Max repose le micro un peu tordu de son poste et coupe la transmission dans un petit "clic". C’est presque avec regret qu’il se lève dans un geste lent, repousse la timbale cabossée en fer blanc qui lui sert vaguement de tasse, et range la bouteille d'alcool qu'il a sirotée, petits fonds après petits fonds, durant la nuit, tout en discutant ici et là sur diverses fréquences.

Soupir.

L’ancien docker soulève un pan de toile et sort de la tente qu’il s’est installé en arrivant, au nord de la communauté, sous un des pontons construits vers le lac. Pratique, le ponton l’abrite en grande partie de la pluie, et la toile épaisse qui lui sert de tente fait office de coupe-vent. Un coin bien tranquille, à l’écart du joyeux bordel qui peut régner certains soirs à la taverne, lorsque le rhum et la bière coulent à flot et que les esprits s’échauffent un peu trop. Et puis le léger clapotis de l’eau venant lécher le rivage le ramène un peu en arrière, souvenir de sa vie portuaire d’avant-crash.

Uniquement vêtu de ce qui pourrait vaguement ressembler à un bermuda, Max grimpe sur le ponton, avance jusqu’au bout, et d’un coup de rein pique une tête dans la flotte qu’il sait suffisamment profonde à cet endroit. L’eau est particulièrement froide, ce qui lui colle une claque virtuelle aux neurones et leur permet de redémarrer une nouvelle journée, malgré la nuit plus que courte qu’il s viennent de passer.
Deux brasses vigoureuses vers le fond, puis il s’immobilise et se laisse doucement remonter vers la surface.

Max se sent seul.
Bien sûr, il ne l’est pas réellement. Au contraire, même. Il y a l’Egyptienne, Sekhai, qui l’accompagne. Il y a Franck, avec lequel il fait le point chaque lune sur les travaux en cours. Il y a ceux avec qui il bosse, Fédor, Elizabeth, Olga, Jehan, d’autres encore. Il y a les Flesh, avec lesquels il est arrivé à Oiléan. Et puis il y a le fourmillement de toute la communauté autour, vivante, active, humaine.
Non, Max n’est pas seul, mais au fond de lui, il y a tout de même un manque qui se fait sentir ces derniers temps. Ses compagnons. Sa tribu. Sa famille. Bientôt un an qu’il ne les a pas revus ; après la course effrénée dans la neige et son sauvetage par les Flesh. Pas difficile à calculer, avec les températures qui chutaient ces derniers temps, annonçant le retour de l’hiver. C’est peut-être ça qui le rend un brin nostalgique ces temps, et le pousse à rester toujours plus longtemps scotché à sa radio, en attente de nouvelles.

La tête de Max crève la surface, et il secoue la tête pour chasser l’eau qui s’écoule. Il ne va quand même pas se plaindre, non plus, il est en vie, les siens aussi, et grâce aux communications radio, il peut prendre des nouvelles régulièrement. Suffit juste de laisser faire le Temps, maintenant.
Le docker lève la tête et regarde vers le ciel. Vu la position du soleil, « ils » ne devraient plus être bien loin de la cité maintenant. Pour ne pas dire, même, tout près.
Max entreprend alors de regagner la rive dans un crawl tranquille. Sortie d’eau rapide avec la chair de poule sur la peau, il regagne sa tente pour s’y sécher et s’habiller.
Petit sourire impatient à l’idée d’enfin « les » rencontrer. Après bien des lunes à ne passer que par la radio, à n’entendre que des voix déformées par les ondes et les crachotis de sa radio pas très en forme. A s’imaginer des visages et des allures. Maintenant il va enfin voir… et savoir.

Le voila de nouveau hors de sa tente. Il s’étire une dernière fois au bord du lac, se passe la main dans les cheveux pour vaguement essayer de les mettre en place, puis se dirige tranquillement vers le bâtiment principal. En quelques minutes il atteint son but, et s’assoit sur le tas de bois stocké sur le côté. Posté ainsi, à 1.50m du sol, il a une vue toute dégagée sur la porte principale de la communauté.
Il ne voudrait vraiment pas « les » rater.

Et finalement à patte blanche montrée, malgré le cadavre empuantant l'entrée, voilà que notre équipe de joyeux larrons peut enfin mettre pied à terre et débarquer de la Mer de Sable. Il n'y a pas besoin de mettre un nom sur le généreux portier. Et l'anonyme – y sont légion – de repartir et laisser à d'autres probablement plus qualifiés le soin de l'accueil et des procédures sanitaires. C'est sans doute la première fois que notre homme met le pied dans une vrai ville du post-crash. Caldera tenait du tas d'allumette vu de l'extérieur quand celle ci etait une vrai foret de planches et d'aciers nivelées. Et toutes opinions mises à part, l'endroit montrait réellement des signes de prospérité et de sérieux quant à son futur architectural.

Il rassure son animal, le faucon, jette un œil aux réactions de ses compagnons de fortune. Principalement sa compagne, qui espérons le n'ira pas inaugurer leurs visites du repas zenithaire. Même si cela semble commun parmis les habitués. Et donc.. Qui, oui qui se chargera de montrer à nos exilés du destin tout les rouages de la ville portuaire. Qui aura le courage de se confronter à leurs caracteres avenants et sympathiques. Qui, oui qui, aura la détermination et la force de caractère pour leur faire une visite guidée des locaux. Bonne's' question's'

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Premiers signes de fatigue et de faiblesse. Elle s'était finalement assise, s'adossant contre la palissade en sortant son lecteur à ebook. Mal aux jambes, la nausée persistante, elle n'aspirait qu'au repos salvateur. Léger bâillement de circonstance camouflé derrière la politesse d'une main fine et blanche aux longs doigts éffilés. Les lignes défilent sous son regard cerné. Elle poursuit sa lecture de Sénèque qu'elle n'avait alors encore achevé. Regard qui se pose de temps à autre sur Carah, Matthew ou 'Stazie qu'elle trouve décidément plus muets qu'elle. Gabriel quant à lui n'avait rien d'une flèche et elle s'y était accoutumée. Enfin, un dernier regard vers Farzeen. Moins interrogateur, plus doux.

Les portes s'entrouvrent. Une silhouette. Un joyau de vie dans cet écrin de bâtisses et de phares mêlés au bord des flots méthylène. Elle décide enfin de se relever tant bien que mal. Effort difficile dû à quelques courbatures. Elle s'étire légèrement, levant ses bras vers le ciel en y joignant les mains jusqu'à se surélever sur la pointe des pieds, comme après une sieste de fortune. Elle ramasse ses sacs, maigre bagage s'il en est, après avoir tenté de discipliner sa courte chevelure hirsute. Petite moue. L'anxiété la tenaille silencieusement.

Un soupir enfin. Ils pénètrent les lieux. La hauteur des bâtiments semble déjà peser sur ses frêles épaules. Elle garde la tête baissée comme pour se fondre dans le décor. Paraitre discrète, rester en arrière mais proche des autres qui la rassurent. De brefs regards à droite et gauche, à la recherche d'un lieu précis. Les oreilles qui se tendent pour percer le mystère d'une voix. Ignorant la géographie des lieux, une grimace s'esquisse sur son visage de matrioshka terni. Il y a trop de bruits, de tumultes ici, si peu de repères. Aujourd'hui, étrangement, tout parait confus.

Elle cherche quelque chose à dire mais définitivement, rien ne sort. Elle aurait préféré être une petite souris, cela aurait plus facile car elle ne sait plus comment appréhender autant d'inconnus qui apparaissent comme un agglomérat informe, vaguement oppressant après tant d'années loin de toute civilisation. Respiration profonde et soutenue, noyer l'angoisse épineuse et délicate en posant ses prunelles vers là où l'horizon est dégagé. Simplement, suivre et se faire silence dans l'attente des politesses et des convenances du coin, d'une rencontre affable, d'un tout et d'un rien.

Matelot Messages : 123 Date d'inscription : 05/07/2010

C'était un jour comme un autre... chaud, calme, long.
Sauf qu'aujourd'hui il y avait de nouvelles têtes à l'entrée de la communauté. C'était l'entrée coté désert.
Il y avait bien le coté port, celui de la forêt et là, aux fortifications.

Quelqu'un avait ouvert les portes mais personne pour les accueillir directement. Fallait dire que les Capitaines Pirates étaient des organisateurs pas mal pris... à courir à droite et à gauche pour gérer un tas de chose. Milosevik était là avec son équipe en astreinte de défense... voir d'attaque. Il n'y avait rien d'autre à faire que de s'entrainer et s'occuper. Justement, ce jour là donc, le Serbe revenait de l'écurie en ayant terminé d'entretien des chameaux.

Il quitte le tracé de son petit chemin et va faire un crochet vers ces inconnus.
Le balafré est grand, porte un trois quart malgré la chaleur, est torse nu dessous, porte grand nombre de tatouages. Pour ce qui est du matériel porté il possède un grand étui dorsal qui semble porter un fusil à lunette. Le tout est sombre et des rangers sont aux pieds. Il arrive devant eux et les détails. Ok... un gars qui porte un trois quart comme lui... les cheveux rasés sur les cotés, un basané et une jeune femme pas trop bien qui a la face tatouée. Pas beau ça... mais surement mieux qu'une grande cicatrice non voulue.

- Salut vous.
Je suis Jess Milosevik.
Ami et proche de cette communauté.
Vous êtes ?

Les préliminaires pour commencer.

Quand vous croisez dans la « Ville des Pirates », après avoir vu un « cadavre à tombeau ouvert » et que la sécurité semble être le dada du coin... un homme à l'allure aussi affable et sympathique que Jess Milosevik, la surprise et le dépaysement ne sont pas les premiers mots qui illustrent votre ressenti. Une veste sensée être classieuse mais torsepwal, et plus de tatouage qu'un mur de graffiti. Et en plus, il se permettait d'être balafré pour coller au tableau, sans compter l'etuit d'un probable flingue. Ouais, manquait plus qu'les cheveux longs et la boucle de ceinture dorée pour coller à l'image d'Épinal.

Le médecin persan, loin de se refroidir de la bouille de la terreur locale, lui saisi la main pour une poignée d'main entre homme, déterminée et tout sourire. Accent de l'est et accent de la perle d'orient s'entremêlent à l'occasion d'une octave.

Farzeen, enchanté ! Jess Milosevik, vous dites ? Ravi de vous voir bien en chair et en os. J'ai beaucoup entendu parler de vous, vous savez.

La poignée de main s'arrête aussi vite qu'elle avait commencé. L'oiseau sur son épaule n'aura pas trop bronché. Sans doute l'habitude de voir son perchoir faire des grands gestes. Le lecteur assidu notera que l'homme ne se présente pas sous le prénom Anton.

On est pas grand chose, des inconnus qui tracent leur chemin et veulent améliorer le quotidien. D'ailleurs z'etes la premiere personne qu'on croise ici... Vous pouvez p'tre nous faire un topo sur c'qu'on doit faire quand on arrive en ville.

Carah était restée en retrait par rapport au groupe,
Pas par fatigue, de longues lunes de marches forcées lui ayant façonné des jambes résistantes au prix d'une constitution affaiblie
Pas plus que par crainte, bien que la proximité de tant de monde ne la mette pas vraiment à l'aise après tout ce temps
En fait, elle avait complètement oublié ce qu'elle faisait là dès l'instant où les portes s'étaient ouvertes, absorbée par la vue.
Quoi de plus normal, après le sable et les marais, que de bloquer sur un tel panorama.
Sans compter qu'il y avait un petit quelque chose qui flottait dans l'air... et qui n'avait rien à voir avec le cadavre de l'entrée
Elle sortit de sa transe contemplative lorsqu'elle entendit parler. Visiblement Farzeen avait engagé la conversation avec l'un des habitants du coin. Elle se hâta de rejoindre les autres, histoire d'entendre quelque chose.

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Le trajet entre l'entrée et ce qui semble le noyau citadin se passe dans le mutisme total avant qu'un individu non identifié s'approche. Elle le détaille très brièvement comme il la détaille. Du dos d'une de ses mains, elle frotte son tatouage, comme une vieille cicatrice de guerre venue se rappeler à son bon souvenir. Lui a une sacrée balafre, pas bien non plus. Hé !

Petite moue déçue discrète alors qu'elle cherchait, l'air de rien, quelqu'un d'autre de bien précis.

Finalement, elle se détend. Un sourire poli s'esquisse son visage. Un peu forcé si l'on en juge sa fatigue mais présent tout de même. Accent léger de l'est significatif.

- Enchantée. Lisbeth... Comme la reine d'Angleterre... Ou ma grand-mère.

Vague lueur d'amusement dans le regard. Présentation sommaire lors d'une poignée de silence. Son regard converge, un brin interrogateur, vers Farzeen et ses paroles sybillines. Elle ne se souvient pas vraiment avoir entendu parler de l'homme en question. Elle n'en dira point plus la concernant, laissant sagement les autres se présenter à leur tour. Quelques questions lui brûlent néanmoins les lèvres.

- Sauriez-vous qui nous devons aller voir pour le travail et où pouvons-nous installer nos affaires ? Et si vous savez où trouver le bâtiment principal... ?

Matelot Messages : 123 Date d'inscription : 05/07/2010

Et c'est le basané qui vient directement vers lui pour lui serrer la main.
Le Serbe lui sert franchement cette main en retour et écoute sa présentation et ses dires.
Ca commence bien, l'homme lui dit qu'il a souvent entendu parler de lui... chose que n'aime pas le Serbe. Plus son nom se retrouvera à la bouche des survivants, plus ça lui causera des problèmes. C'est donc avec une grimace sur le coté qu'il reçoit l'information.

- Et bien... enchanté aussi Farzeen.
On peut se tutoyer si possible... il n'y a qu'un seul homme que je vouvoie puisqu'il me rappelle mon père.

Ce nom faisait un peu Turc. La question de savoir s'il est Musulman est chassée quand il demande ce qu'il faut faire en ville.
Il remarque une quatrième personne qui rejoint discrètement le trio au même moment que la femme tatouée se présente à son tour.
Le balafré hoche de la tête vers elle et répond au interrogations en faisant un large geste théâtral vers les bâtisses.

- Voila la place principale de la ville.
L'écurie ici, la baraque des réunions par là, les réserves juste sur le coté, quelques habitations... et bien plus loin des champs et des ateliers.
Je vous conseille la Barrique Percée... un bar avec terrasse extérieur. Bon pour voir des visages et connaitre du monde.
Faites gaffe à pas trop vous éloignez de la plage, j'ai perdu une membre de mon équipe... qui a fait connaissance avec une mine anti-personnelle.

Visage dur, sérieux, Milo approche de la jeune femme qu'il accompagne d'un main derrière le dos.

- Par ici pour se présenter aux Capitaines.
Il y a un panneau avec les tâches à fournir pour la communauté. Mais pensons plutôt à vous installer avant le travail.
Un repos avant aussi... ce n'est pas l'esclavage dans le coin Lisbeth.
Je vous propose de vous installez vers le Néo Taz pour l'instant... le temps qu'on vous libère un endroit pour vous quatre.
Une petite visite chez le Médecin et un don de nouveaux vétements seront au programme surement.

Un signe de tête au groupe pour qu'il le suive.

Matelot Messages : 102 Date d'inscription : 17/11/2011

Du haut de son promontoir, juste face à la porte d'arrivée, Max tue le temps en gravouillant vaguement quelque chose de la pointe de son couteau. Impossible de dire depuis combien de temps il est là à surveiller les va et vients de la foule, lorsque soudain, il voit, et entend, la vigie qui s'active. C'est avec un petit sourire d'impatience qu'il regarde les portes de la communauté s'ouvrir, qui s'élargit au fur et à mesure que les secondes s'égrennent et... ça y est. Un groupe de 6 personnes vient d'entrer. Six personnes qu'il n'a jamais vu dans la cité encore. Bien entendu, l'ancien docker n'a pas la prétention de connaître parfaitement chacun des habitants d'Oiléan, mais à voir les mines surprises, intéressées, inquiètes aussi, qui se dessienent sur les visages de ces gens, pas difficile de deviner qu'ils ne sont encore jamais venus à Oiléan...
C'est donc eux.

Max baisse les yeux, le temps de replier son couteau puis les relève au moment de sauter à bas de son perchoir. Sursaut de surprise. Jess, le chef des Flesh, est déja là, devant le petit groupe d'arrivants. Max n'a baissé les yeux qu'une seconde... Froncement d'un sourcil amusé. Les Flesh ont donc inventé la téléportation ? Bande de petits cachottiers.

Petit coup de rein vers le sol, et voila Max qui traverse d'un pas tranquille les quelques mètres qui le séparent du groupe, qui commence à attirer l'attention autour de lui. Il arrive au moment où Jess achève son petit discours de bienvenue, et entend ainsi ses derniers mots.

...sclavage dans le coin Lisbeth.
Je vous propose de vous installez vers le Néo Taz pour l'instant... le temps qu'on vous libère un endroit pour vous quatre.
Une petite visite chez le Médecin et un don de nouveaux vétements seront au programme surement.

Sourire et appel joyeux au moment où Jess semble s'en aller.

- Eh M'sieur Milo !

Léger silence souriant, le temps d'arriver à sa hauteur.

- 'Pouvez pas vous en empêcher, hein... z'êtes toujours aussi curieux quand y a d'nouveaux visages, vous.. surtout quand y a d'jolis minois dans l'groupe,ajoute-t-il en regardant tour à tour les jeunes femmes présentes, s'attardant sur le tatouage, cherchant visiblement un signe, un sourire qui pourrait lui indiquer quelqu'un à reconnaître. Faute d'indice, son regard glisse alors vers ce que tient à la main la jeune femme au tatouage; un livre... sur le devant duquel Max devine une inscription pâlie par le soleil, mais encore bien visible: Sénèque. Grand sourire de Max.

- Mam'zelle Salammbô, j'suppose ? lui dit-il en lui tendant la main, un peu gauche dans son geste, hésitant, entre l'accolade, très fraternelle, l'embrassade, trop familière, et la poignée de main absolument pas délicate. Il se décide finalement à poser sa main sur le haut du bras de la jeune femme, en un salut d'accueil qu'il espère chaleureux et convenant.

Puis il se tourne vers l'homme à côté d'elle, toujours souriant, et lui tend franchement la main. Au moins, niveau protocole, c'était beaucoup plus simple.
- M'sieur Falcon... j'dois dire que z'êtes le premier qu'j'ai identifié... pas bien dur, 'vec l'oiseau, en même temps hein... mais bon, galant'rie oblige...

Aux deux, avec simplicité.
- Ben voila... moi c'est Max, d'la Gaelique, comme vous l'aurez sûr'ment d'viné... content d'vous savoir enfin arrivés ! termine-t-il avec un regard curieux mais respectueux vis à vis de la jeune femme restée en arrière qui vient de s'avancer.

Puis il se tourne vers le Serbe et ajoute:
- C'est bon, M'sieur Milo. J'les connais. C'sont des amis d'la Gaelique. Z'ont fait une sacrée trotte avant d'arriver jusqu'ici.

Regard inquiet du gars qui vient de penser à quelque chose.
- Mais... d'vez avoir soif après vot'voyage ? Mam'zelle Salammbô... si vous voulez vous asseoir, hésitez pas à l'dire, hein... ajoute-t-il avec beaucoup de maladresse.

Que du positif, cette communauté. On parlait tantôt du corps à l'entrée, maintenant on disait qu'un homme était parti marcher trop loin et s'était sauter le caisson sur une mine. Le genre de truc qui pardonne pas, et il le savait trop bien. Et pas d'esclavage... hum, dans la définition stricto sensu, probablement pas. Mais il n'était pas encore l'heure de polémiquer avec l'homme au fusil. Juste une interrogation sur un terme employé.

Le NéoTaz ? Hum, sinon... Qui est le médecin de la ville ? J'aimerais beaucoup discuter avec un confrère et lui proposer mon aide le temps de notre séjour.

Musulman, turc ? La réponse aurait sans doute été drolatique. Il pourrait être intéressant de l'aborder plus tard. Quant au fait de ne pas entendre trop parler des gens... Il y a des moyens plus discret pour se faire oublier que de se trimballer avec plus d'arme à feu que la plupart du tout venant. Et de s'en servir. Mais c'est à ce moment là que Max arrive.

Belle bête, hein ? J'espère qu'un chasseur trop zelé n'en fera pas son casse dale, il sert justement à ce qu'on ai le notre. En plus d'être superbe en vol.

Si « Salamnbo » avait été surprise que « Falcon » ai des connaissances sur le Flesh, il en était tout autant de voir le Max autours d'elle. Accessoirement il est ravi que Carah se rapproche des civilités. Tout le monde semblait si pris par sa routine dernièrement qu'un peu de vent frais aurait l'avantage de delasser. Il attendait cependant Mathew, Exta et Gabry, resté excentré.

Max a raison, allons nous assoir à l'ombre. Pourquoi pas à cette Barrique Percée, Jess ? Tu nous parlera de cette ville autours de la specialité locale.

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Le serbe semble doté d'une certaine forme d'humour. L'assortiment de lieux exposés comme un menu dans un restaurant quatre étoiles finit d'achever Lisbeth qui réprime un rire nerveux. Son esprit n'est plus en mesure de retenir quoique ce soit pour l'heure. Pour faire bonne figure, elle hoche la tête, regarde dans les directions pointées, s'extasie parfois sur l'architecture moins rudimentaire que de coutume.

Elle ne retient néanmoins pas grand chose si ce n'est le programme prévu. Elle ne se formalise aucunement à propos des champs de mines. Pour elle, rien ne change vraiment entre son passé et son présent. Note d'humour ou pas, c'est limite si cela ne lui passe pas au-dessus. Ce qui n'est pas plus mal. Le voyage et la grossesse n'aidant pas, elle aura quand même perdu de sa réactivité et de sa verve rebelle d'insurgée. Pire, elle ne se sent pas concernée encore par les questions réponses avec Farzeen. Présentement, elle se défait de toute responsabilité à juste se contenter de faire acte de présence. Mollassonne, elle garde son sourire poli de circonstance.

Le lieu pour dormir l'importe peu tant qu'elle dort. Oh non, là, elle n'est plus vraiment difficile. Ne doutons pas que dans les prochaines heures, elle se réincarnera en marmotte pour un repos bien mérité. Le confort de l'ancien bunker 206 est bien loin déjà. Un vrai lit, une vraie douche... A cet instant ultime et suprême de concentration, elle est capable de tout croire ou presque. Alors, pensez-vous, de nouveaux vêtements... Ont-ils seulement assez de change ou une couturière pour agrandir ceux qui, bientôt, seront trop étroits ?

Ce qui la sort de sa torpeur omniprésente, alors qu'il faudrait songer à installer des allumettes pour maintenir ses paupières ouvertes, est l'arrivée d'une seconde personne dans un angle. Petite vivacité qui s'allume dans le regard et à la voix, c'est surprenant comme son sourire s'élargit. Sa tête pivote légèrement, ses yeux se braquent pareils à deux phares dans la nuit sur l'inconnu de l'équation. Celui qu'elle cherchait depuis son entrée dans les lieux. Elle ne réagit pas de suite à la main tendue, encore moins aux hésitations sur comment faire tomber la glace, mais laisse faire le jeune homme sans se formaliser encore une fois. Ce qui est certain, c'est qu'elle est ravie de cette présence rassurante auprès d'elle, n'en déplaise au reste du groupe et à Farzeen, et ne s'en cache pas le moins du monde. Non, elle n'ôte pas la main sur le haut de son bras non plus.

Regain d'énergie temporaire, sa voix éraillée à l'accent de l'est se fait enfin entendre doucement.

- Lisbeth... C'est mieux. Ravie de vous voir enfin, Max !

Finalement, elle cherche à finir bras dessus, bras dessous avec le gaëlique après avoir rangé son liseur d'ebook. Vous savez, ces petits appareils avec des écrans suffisamment confortables dans lesquels on peut mettre des quantités impressionnantes de bouquins sans s'alourdir de papier ? Complicité né des ondes oblige. Puis, surtout, la fatigue accumulée commence difficilement à la maintenir debout. Probablement aussi, pour échapper d'une manière ou d'une autre à la main inconvenante venue se poser dans son dos alors que son corps ne la soutient qu'à moitié. Froncement de sourcil et moue désapprobatrice envers le serbe sans pour autant verbaliser une pique bien sentie.

Un regard presque suppliant enfin, presque à la manière de quelqu'un qui n'accepterait de toute manière aucun refus mais restant somme toute diplomate, tour à tour, à destination de tous :

- Je crois que j'aimerais surtout tenter de manger quelque chose au calme et me rafraichir avant d'envisager d'aller me reposer. Si vous m'indiquiez où aller... Me concernant, le reste peut être remis à demain, si cela ne dérange pas. Pour les autres, je vous laisse faire comme bon vous semble mais je suis éreintée, ce sera sans moi.

Matelot Messages : 123 Date d'inscription : 05/07/2010

- Le Médecin de la ville !?

Tournant la tête vers Farzeen et stoppant son avancée. Un oeil sur son animal...

- J'ai entendu le nom de Stark à ce sujet. Mais là il est en mission.
Il y a aussi Papam... Heu... Pamela qui se trouve régulièrement à l'infirmerie. Je ne sais pas si elle possède réellement des connaissances en Médecine mais les artisans ou ceux qui travaillent quotidiennement aux champs se blessent souvent. Elle saura te répondre.
Alors... tu es donc Médecin. Intéressant...

Max sort de sur le coté. Le Serbe l'avait prit pour un des gardes s'étant mit à l'ombre.

- Hey Max !

A la blague du docker, Milo lui répond plus bas en penchant la tête vers lui:

- C'est vrai que Farzeen à un joli minois.

S'en vient d'une prise de connaissance entre le bel homme et la fille tatouée qui exprime l'envie de se mettre au repos sans attendre. Milo termine son geste d'accompagnement vers Max et ajoute pour terminer:

- Max... tu te charges de la dame ?
Je vais aller avec Farzeen mettre leur affaire en réserve et on se rend à la Barrique Percée.
On en profitera pour croiser un Capitaine.

C'était le programme... Les débarrasser du lourd et leur faire prendre quelque chose de frais.
Dès que ce beau monde se met d'accord, Jess ira les guider.

Matelot Messages : 1 Date d'inscription : 30/01/2012

La ville, ou du moins ce qui y ressemblait était bien plus impressionnant que ce à quoi il s’attendait avant de mettre les pieds ici. Lui qui avait tellement pris l’habitude de vivre en petit comité que le fait de voir autant de monde regroupé ici lui laissait une impression de rêve, comme si tout ceci était irréel et qu’au lendemain il allait se réveiller comme à son habitude au sein de leur bivouac.

Mais c’était loin d’être un rêve, à peine avait il eu le temps de faire quelques pas qu’un type était déjà à leur rencontre afin de leur souhaiter la bienvenue, Jess Milosevik.
A l’instar de Matthew il devait aussi être « frileux « au vu des vêtements qu’il portait, il répondit à sa salutation par un bref mouvement de tète.
Avant de l’écouter faire la présentation de la communauté.

Il en fit de même lorsque le dénommé Max vint se présenter à lui, à nouveau un hochement de tète, pour lui les présentations aurait lieu plus tard, l’envie n’était pas au dialogue, ni à quoi que ce soit d’ailleurs.

Comme à son habitude il ne fit pas de vague, restant un maximum discret, se contentant d’écouter et d’essayer de trouver un quelconque intérêt à tout ça, mais la légère excitation qu’il avait ressentit face à la nouveauté s’étais éteinte aussi vite qu’elle fut venue et voila que déjà son éternel ennui était de retour…

Disons que je l'ai été. Entre autres choses.

Une infirmière aux compétences méconnues et un 'Stark' médecin et loin de ses patients ? Hum. Monde étrange. Se prémunissant contre d'éventuelles avances masculines du blagueur à la cicatrice, et toujours à son protectionnisme de sa jeune compagne enceinte, il continue et objecte au plan de Jess qui a oublié la pauvre Carah Sonor.

Il n'y a pas d'urgences, Jess. Je suis curieux de connaitre nos quartiers et ceux du reste de notre groupe.

Petit soupçon de fierté, qui concerne le couple voir même la jeune femme et pas son 'exploit personnel' vachement fatiguant qui plus est quand il dit. Il est grand sourire.

Lise est ma compagne et elle porte notre enfant. Je veux être sur qu'elle s'installe pour le mieux, tu comprends ? Je ne vais pas pouvoir penser à autre chose sinon.

La femme porte l'enfant, mais l'homme supporte la femme. Et le double sens n'est pas anodin.

On a tout le temps pour le reste après.

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

Elle hoche la tête du côté du balafré, secoue la tête négativement du côté de Farzeen, hausse un sourcil et le fixe étrangement quelques instants.

- Je saurais m'adapter avec le confort sur place même si on doit l'améliorer avec le temps. Ne te prive pas de discussion avec les autochtones. Tu avais prévu autre chose, ne change pas de projet parce que je préfère aller me reposer.

Il ne devait pas la supporter autant qu'il devait le croire vu la distance entre eux, entre autres choses. Elle ne relève pas la fierté ni le "protectionnisme" dont il s'affuble, trop éreintée à n'en voir que quelques faux semblants dans le lot des politesses mais un dernier effort, pour ne pas exploser définitivement en public. Le linge sale se lave en famille. Certains sentiront une certaine tension chez la jeune femme, légèrement crispée. Un long soupir. L'irrascible fatigue sans doute.

Matelot Messages : 102 Date d'inscription : 17/11/2011

Pendant que chacun donne son avis, Max regarde les différents protagonistes de la scène, avec curiosité d'abord, observant deux camps, les "bavards" et les "muets"; puis avec surprise en sentant dans les échanges de ceux qui parlent comme un certain malaise. Difficile de dire ce qui plane sur le petit groupe, mais chacun est indécis et semble tiraillé entre une envie propre, et un impératif, une contrainte qui lui fait obstacle. Les gestes sont flous, esquissés, non achevés, hésitants; les visages sont songeurs, inquiets, dubitatifs, indécis. Est-ce un petit jeu de politesse ? Quelque chose de plus profond ?

Max soupire, et se dit que la situation peut encore durer un bon moment lorsqu'il remarque les traits creusés de la jeune femme au tatouage, et les coups d'oeil discrets mais répétés qu'elle lance en direction des bâtiments de la communauté, semblant rechercher quelque chose. Elle a vraiment l'air épuisé, et Max craint qu'elle ne se trouve mal, surtout dans son état. Même s'il n'y connait pas grande chose, pour ne pas dire rien du tout. Il décide donc de lancer un peu le mouvement.

- Moi j'dis qu'c'est pas poli d'faire attendre une Dame... et pis en plus, fait soif j'trouve. Alors j'sais pas vous, mais en c'qui m'concerne, j'vais aller direct à la Barrique, à c't'heure-ci 'vec un peu d'chance doit pas y avoir trop d'monde. A vous d'voir c'que vous voulez faire, d'toute façon, on boug'ra pas d'là-bas avant un p'tit moment.

Se courbant dans une attitude exagérément servile, riant, il répond aux gestes d'invitation de la jeune femme et lui présente son bras cavalièrement.

- Si Madaaaame veut bien s'donner la peine... , attendant qu'elle se prête au jeu pour se diriger ensuite vers la Barrique.

Matelot Messages : 123 Date d'inscription : 05/07/2010

A la première réponse, Milosevik fixe bien l'homme un instant.
Ouais c'est clair, il avait un peu la tête à cela. Ce qu'il rajoute par la suite faisait un peu vantard aussi.
Faut dire que les Docteurs, Médecins et autres chirurgiens avaient toujours une haute opinion d'eux mêmes

Il exprime l'envie d'enchainer directement vers des lotissements de passage... pendant que la fille au tatouage facial exprime une autre envie.
Ils ne se mettent pas d'accord. Les deux autres derrière ne rajoutent rien mais le Farzeen continue avec quelques précisions intéressantes.
La fille était son bien et il avait investit dedans. Maman- papa avec du succès. Effectivement, l'homme devait baliser pour le résidu de couille s'il était au courant des quatre vingt dix pour-cent d’échec de grossesse.

Jess se recule d'elle et regarde avec exagération le ventre.

- Haaa ouais !
J'comprends, j'comprends.

Le Serbe rigole intérieurement. Ce basané devrait voiler sa femme s'il ne veut pas que d'autres cherchent à tenter leur chance d’obtenir le même résultat. Parce voir sa gueule à lui et la sienne à elle, ils devaient venir de deux mondes différents... et elle retourna surement à ses origines si elle le perd.
Après ses pensées profondes, Milo parle plus fort suite à la prise en main de Max.

- Faites ce que vous voulez.
Il y a des baraquements de passage qui sont libres sont vers le port. D'autres avec moins bonne vue sont vers la forêt.
Moi je vais à la Barrique Percée pour refroidir ce corps agressé par ce soleil de merde.

Milosevik commence à partir mais se retourne vers le gars au trois-quart et la femme à lunette de soleil.

- Et c'est comment vos noms à vous ?
Vous venez boire avec nous ?

Il attendra pas les réponses mais tendra l'oreille pendant sa marche... et un peu plus loin, il ajoute pour lui même:

- De toute façon elle le perdra...

Ignorer le Milosevik. Il a pris pour de la vantardise, l'homme ayant au cv– collons au stéréotype du basané – terrorisme et directeur de service pharmaceutique. Et oui, rien que ça. On en fait des choses à Esfahān, dont on est pas forcement fier. D'ailleurs l'homme n'insistera pas.
Pour le reste des manifestations, oublions l'exagération et le coté semi moqueur à demi mot (ou demi geste), il est conscient des risques. Mais gageons que la femme le soit encore plus.
Quant à la position de la femme. Vrai que l'Iran est pas un modèle. Comptons sur le sang roumain ou sur une tradition vielle comme le monde. Zoroastre. Qui sait.
Au contraire, il se tourne vers son aimée. L'espace vital, c'est une notion importante. Il ne dit rien d' un Max un peu trop obséquieux à proposer un bar quand la jeune femme veut se reposer . Il veut la saouler ?

Lise, il n'y a pas d'urgence. On est pas prêt de partir alors on va prendre notre temps. On s'installe, on mange un morceau et on se repose, ça fera de mal à personne, pas vrai ?

Puis à Max et Milo.

Vous n'avez qu'à venir ce soir pour le diner. On sera frais comme des gardons et de bien meilleures compagnie.S'il y a des imperatifs administratifs, ça sera le bon moment pour en parler, n'est ce pas ?

A Lise, sourire.

On fait ça ?

Matelot Messages : 81 Date d'inscription : 21/01/2012

La situation la dépasse. Un ballet de coqs à ergots un peu trop imposants mais sa lassitude a raison des piques et de l'ironie dont elle pourrait user. Pour l'heure, elle détache doucement son bras de celui de Max. Le bar ne l'inspire pas et elle en serait au bord des larmes alors que son corps n'a plus l'intention de lui obéir. Elle reste là, les bras ballants pour finalement cacher son ventre dans un élan protectionniste alors que le gaëlique ouvre la voie et que Jess s'y engouffre.

Ce n'est pas son souhait, elle a déjà émis son avis mais visiblement, ce qu'elle désire n'est pas une priorité à cet instant. Long soupir, les phalanges de sa main tenant encore un de ses sacs blachissent tant elle en serre la poignée. Elle est pâle. Son sourire s'affadit jusqu'à s'étioler.

Un pas ou deux hésitants avant que n'intervienne Farzeen. Elle hoche la tête, prête à le suivre en jetant un regard en biais à 'Stazia, Matthew, Carah et Gabriel. Ses épaules s'affaissent, elle se replie doucement sur elle-même. Si elle appartient à personne hormis elle-même et qu'elle tient à sa liberté, elle s'accroche au moindre fil d'espoir de retrouver une couche confortable sur laquelle allonger son corps légèrement tremblant. Elle se sent tiraillée, ballotée et elle en a marre. Elle se retient difficilement de ne pas êre grossière.

Sa gorge se fait légèrement douloureuse par toutes les nausées et les vomissements qui perdurent malgré certaines accalmies. L'acidité de son estomac n'aide pas à s'alimenter correctement depuis quasiment une saison déjà. Elle retient, à nouveau, une toux nauséeuse puis inspire profondément. Sa vessie lui pèse. Le sac change de main, et celle disponible se pose sur le bras de Farzeen. Lisbeth hoche la tête.

- Allons-y. Je ne tiendrai plus longtemps.

Il valait mieux éviter qu'elle n'en vienne à s'uriner sur elle-même ou qu'elle se mette à redécorer les lieux. Besoin de manger léger, se laver, dormir... Sur la pyramide de Maslow, ses besoins étaient au bas de l'échelle.

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