Fomoires- Reloaded !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Fomoires- Reloaded !

Flibustiers et Pirates ne sont pas encore morts
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Bienvenue Invité sur le forum officiel des Fomoires, affinité de fractal v6.1. Merci de faire un effort d'écriture et de limiter les fautes d'orthographe. En cas de problème MP Franck Dubogoss ou Capitaine Kidd.
-35%
Le deal à ne pas rater :
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue E27 White + Pont de ...
64.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Franck Dubogoss
dit "le beau parleur"
dit
Franck Dubogoss


Masculin Messages : 1878
Date d'inscription : 13/05/2010

Fiche Fractal
Nom: Franck Dubogoss
Affinité: Fomoires

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeMar 24 Mai - 12:34

Le nouveau chef de la sécu prenait son travail bien à cœur. A peine, l’ancien responsable avait-il quitté les lieux que son remplaçant aboyait déjà des ordres sur les soldats qui commençaient à s’encrouter un peu. Pas de doute, il avait bien eu un bon professeur. Le laisser-aller qui s’était peu à peu emparer de la ville semblait disparaitre en un claquement de doigts. Les gardes du port pirate semblait avoir enfin saisit la signification du mot « ronde » et s’était à présent arrangé pour se relayer pour faire l’aller retour entre la taverne du village et les postes avancés disséminés à chaque extrémité de leur communauté. Leurs armes ne restaient plus à rouiller dans une ruelle abandonnée, mais étincelait d’une lueur nouvelle. Ça y est : la vie communautaire semblait enfin plus sûre. On pourrait enfin sortir uriner sans se prendre du plomb au cul sans raison. Enfin…encore fallait-t-il apprendre aux nouvelles recrues par quel bout tenir leurs armes…

Dans l’armurerie, c’était l’effervescence, les armes, le rhum et les rations de survies passaient d’une main à l’autre en un flux ininterrompu. Ça puait la poudre, les relents d’alcool et la poiscaille dans tous les coins. Et tout ce remue-ménage n’était pas du goût du comptable, responsable des entrées et sorties de marchandises en ces lieux. Les badauds venaient sans cesse solliciter sa présence pour piocher dans les stocks de la cité. Non, pas qu’il soit tellement pingre qu’il garde sur lui un trousseau de clef permettant d’ouvrir chacune des réserves de la cité portuaire…mais peut être un peu tout de même. Enfin, si c’est pour la gloire de notre belle armée, vaut p’tet mieux ne pas contredire son responsable…surtout vu le gros engin qu’il trimballe avec lui.

Et cette lune, il eut la preuve que les choses bougeaient réellement. A peine avait-il finit d’annoncer son habituel discours concernant la répartition des tâches de cette lune que l’on vient le voir pour lui demander également de mettre la main à la patte en ce qui concerne la redistribution de nos armes personnelles. A ces mots, le bellâtre ne comprit pas tout de suite. Mais c’était belle et bien son arc, son magnifique arc en bois de noyer que l’on réclamait. Sur le coup, l’homme fut stupéfait : cela faisait bien longtemps qu’on ne lui avait pas demandé pareil chose. Pour autant qu’il s’en souvienne il l’avait toujours gardé sur lui.


-Quoi-quoi-quoi ? Aurais-tu perdu la raison petit admirateur ? Un objet d’une telle valeur, profitant depuis des lustres de l’aura de magnificence dans lequel baigne perpétuellement Franck Dubogoss…et tu voudrais qu’Il s’en sépare pour la donner à un autre ?

Le garde envoyé en messager, bizarrement, semblait s’attendre à la réaction de l’excentrique personnage. Réfléchissant un moment, il se pencha finalement vers son oreille avec un air de conspirateur.


-…

- Hmm…forcément…si une pauvrette craignant pour sa sécurité nécessite une présence sécurisante, à ses cotés, à défaut de pouvoir Lui-même Lui offrir l’opportunité non négligeable de profiter son inestimable personne, il pourrait bien sûr envoyer quelque chose comme…


L’homme semblait plongé dans une profonde réflexion…que le garde interrompit d’un geste vague de la tête en direction de l’arc qui était adossé contre le mur de ses quartiers.


…comme Son arc ! Franck a trouvé la solution à notre problème mon ami ! Apportez donc cette relique sacrée à cette pauvre enfant et dite lui que le Grand Franck veillera toujours sur elle au travers de son arme de jet personnelle !


L’intendant actuel du petit port regarda l’homme s’éloigner en souriant. Franck était grand et bon, c’était toujours plus fort que lui.
Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeMar 24 Mai - 18:56

La communauté s’activait plus intensément, les dernières instructions du cap’tain’ Franck avaient fait leur petit effet et motivaient certaines forces assoupies par de fâcheuses faiblesses.
Arrivée fraîchement à Oilean Thorai depuis moins de deux lunes, après avoir fait une entrée remarquée, s’être éclipsée la première nuit dans la nature en compagnie d’une belle femme brune, puis être restée silencieuse et discrète durant une lune de recherche de divers matériaux dans laquelle elle s’était plongée pour se détourner du départ impromptu en expédition d’Eithne, Maellström se félicitait de ces nouvelles initiatives des responsables et, à peine quelques heures après le discours du beau gosse, elle avait eu droit de disposer d’un arc superbe et, cerise rouge plantée au bout de la flèche décochée, une bouteille flambante neuve de vodka… qu’elle s’empressa de déniaiser comme elle se le devait, faisant délicatement sauter d’un pouce alerte le bouchon protecteur et en apportant le goulot à ses lèvres gourmandes et assoiffées de nouveaux plaisirs, buvant plusieurs gorgées en quelques minutes… N’ayant en fait jamais vraiment eu l’habitude de boire, elle ne tarda pas à ressentir tout son être s’enivrer…

Elle se retrouva rapidement à travers les rues, jusqu’en place publique et devant la taverne, lâchant à qui voulait l’entendre, d’une voix très allumée dans tous les sens du terme…


Ah mais voilà des instructions digne d’un cap’tain’ tel qu’on les aime, oui, qu’on les aime !
De la castagne, de l’entraînement, du rhum ou du whisky ou de la vodka oui de la vodka…

Elle regarde sa bouteille, en scrutant d’un œil frétillant l’étiquette vieillie et à moitié effacée.

…et de la sueur et des nuits chaudes, de plus en plus chaudes !…
Ah, cap’tain’ Franck, moi j’aime quand vous vous exprimez ainsi, avec votre vrai franck parler !
Et cet arc ! il est magnifique ! il paraît qu’il a été touché par votre grâce, Cap’tain’ ? je n’en doute pas une seconde ! il me va bien, hein ? oui, oh je vois bien dans vos yeux que vous pensez qu’il me va bien, mais qu’il m’irait encore mieux si je le tendais toute nue… je n’en doute pas une seconde… surtout qu’il me ferait tendre ma poitrine et dresser mes seins par la même occasion, et ce ne serait pas sans grâce non plus, mmmmmh, qui sait ?… il y en a qui devinent déjà…

Merci ! merci à vous qui m’avez proposé d’intégrer la garde d’Oilean Thorai, qui m’avez armé et qui plus est équipée d’une bouteille de vodka digne de ce nom, oui…

Elle boit à nouveau une gorgée, d’un petit coup sec.

On se retrouve à la taverne, j’ai envie de boire encore et de danser ce soir ! y-a-t'il un musicien ou un chanteur parmi vous ? aimez-vous le Flamenco, les danses gitanes ? Il me semble en avoir entraperçu une parmi votre assemblée… et des rumeurs disent qu’une autre charmante femme nommée Aurore aurait dansé il y a quelques semaines à la taverne, alors si elle veut se joindre à la soirée, ce serait avec plaisir…

Il y a Toni dans le coin ? il est là-bas ? je lui emprunterais bien son jeu de cartes pour une possible soirée Strip Poker aussi…

Soudainement, elle s’adresse plus directement à Franck qui n’a pourtant jusqu’à présent rien fait de particulier qui puisse le provoquer, et l’alcool ne fait qu’accentuer le fait qu’elle ne se préoccupe guère qu’on puisse l’entendre et penser à mal de ce qu’elle dit :

Franck ?… dommage que toi et Stark soyez des amis… je n’ai aucune envie de vous brouiller, tu comprendras certainement… oui, certainement, car en plus d’être beau et charmant, tu es intelligent… Je t’aurais bien autorisé à me violer… à défaut de te violer moi-même, car quand je veux quelqu’un… ou quelqu’une… je n’attends pas toujours son aimable permission… Ne lui en veux pas, il n’y est pour rien, c’est moi qui parle, je suis libre en tout et il le sait… oui, je suis une femme libre, et seuls mes sentiments m’indiquent les limites que je ne veux pas franchir, et pour le moment… je réussis à me contenir… L’avenir parlera de lui-même… En tout cas, si j’ai pu te plaire, tu auras su finement t’en cacher, peut-être justement par respect pour cette amitié… ce qui serait tout à ton honneur… et qui te rendrait paradoxalement encore plus charmant…

Bonne nuit, Franck… si tu ne viens pas ce soir à la taverne…

A tout à l'heure, vous autres ! et à la bonne vôtre !

Elle lève sa bouteille et avale encore une bonne goulée...
Revenir en haut Aller en bas
Franck Dubogoss
dit "le beau parleur"
dit
Franck Dubogoss


Masculin Messages : 1878
Date d'inscription : 13/05/2010

Fiche Fractal
Nom: Franck Dubogoss
Affinité: Fomoires

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeMar 24 Mai - 21:21

Cela faisait un petit bout de temps que les marins ne carburaient plus qu’au rhum et à la bière et avait fait une croix en ce qui concerne les femmes et tout bon planté de pavillon qui se respecte. L’odeur de harengs séchés et de fruit de mer, véritable signature odorante de la cité portuaire, ne correspondait peut être pas vraiment à l’élaboration d’une tension sexuelle digne de ce nom. Ils avaient eu beau envoyé des messages dans des bouteilles, éviter de bouffer les perroquets pour les envoyer en reconnaissance, seuls de gros bras musclés répondaient à l’appel – ou à la limite des petits vieux avec un bandeau sur l’œil et auquel il manque pas mal de petits bouts à droite à gauche. C’était peut être au goût du Kidd, mais Franck, lui ne mangeait pas de ce pain là. L’air marin n’amenait que des marins, c’en était d’une logique implacable !

Quant aux rares jeunes filles ayant la malchance de côtoyées de trop près les boucaniers, une seule d’entre elles uniquement avait finit par s’habituer à l’ambiance locale. Néanmoins, les clins d’œil malicieux envoyés à leur spécialiste en récolte de matériaux de récupération en tout genre semblaient laisser la charmante enfant de marbre, malgré les avances répétées du bellâtre. A la longue, Franck s’était fait à l’idée qu’un être frisant la perfection pouvait en effarouchée plus d’une et que la petite Maena faisait certainement partit du lot. Ce n’était pas comme la petite Suky. Cette jeune, cette jolie petite Suky, qu’on avait ramenée un beau matin d’un long voyage. Franck avait du mal a oublier une femme qui avait su cerner toute la magnificence d’un être tel que Franck Dubogoss. La rondeur de ses formes et la fraicheur de son sourire ne pouvait bien sûr rivaliser avec l’auguste musculature du bellâtre, mais pouvait on réellement lui en vouloir ?

Franck ne pouvant offrir à la moitié de l’humanité restante le privilège de lui faire profiter du Saint des Saints, emplit de bonté qu’il était, sa divine caboche s’est mise à agencer la vie des uns et des autres de façon à ce que toutes ces paires de bras s’entrechoquent dans un cliquetis cadencé, preuve que la machine humaine était bien huilée. Lui qui, il y a des dizaines de lunes maintenant, ne pensait qu’à partager sa Grandeur avec ses heureuses élues, le voici réduit lui aussi à un simple rouage de cette mécanique monstrueuse – un rouage en or massif bien entendu et bien plus imposant que les autres il en va de soit.

Et, c’est en ces temps où l’homme avait plus de travail que de coutume qu’il prit conscience du fait que cette nouvelle arrivante avait elle aussi fait les frais du magnétisme sexuelle bestiale qui se dégageait du corps de l’Apollon. En effet, c’est en relevant la tête qu’il entendit une habitante gueuler plus de coutume. Il s’agissait de la nouvelle venue à qui il avait fournie son magnifique, son précieux arc. Et elle avait déjà attaquée le petit dej ‘ par une bouteille bien placée dans le gosier semble-t-il.


« Brave gamine, que voici ! » pensa-t-il. « Elle a eu tôt fait d’imiter les coutumes locales. Et mots si justement maniés pour parler de Son inestimable personne…quel tact hors pair ! Mais, mais, mais…aurais elle parlée de…se mettre nue…et de…de seins ? »

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, Franck se montra bien plus attentif à la tirade décousue de la jeune femme qu’il ne l’avait été depuis bien longtemps. L’homme haussa un sourcil en l’entendant clairement réclamer sa petite demi-heure de bonheur. Ce fameux petit « rat noir » ne laissait personne en placer une et après avoir anéantit toute forme de conscience chez le bellâtre, s’en repartit aussi vite qu’elle était venue, tandis que le flux de ses pensées peu à peu reprit son droit. Les idées les plus abracadabrantes fusant les unes après les autres à la vitesse d’une poule poursuivie par un crève-la-faim.

Au diable, les affaires du peuple ! Une admiratrice en effervescence à contenter, c’est bien mieux que de se chalouper tout seul.

Il regarda le cadran solaire de la grande place du village et se dit qu’il avait un peu de bon temps à s’offrir lui aussi. Il allait tout d’abord faire un saut sur la côte pour laisser vagabonder son esprit. Puis il irait faire frétiller son gros brochet, ça…pour sûr !

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Playa10
Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeSam 28 Mai - 20:38


Toujours cette même journée, la fine souris noire picole joyeusement et finit sa soirée en la compagnie amicale de l’Arbitre, qu’elle retrouve lors de son passage prévu à la taverne pour festoyer. Cette soirée étant bien plus calme qu'elle ne l’aurait espérée, ils discutent, boivent sympathiquement ensemble puis elle lui demande de lui faire visiter plus en détails qu’elle ne l’a fait jusque là le petit port pirate, ce qu’il lui avait en fait proposé dès son arrivée, et ils partent errer dans les ruelles poisseuses, une dernière bouteille de bière brune à la main. Sans doute à la déception de l’Arbitre, la nuit bien entamée se finit en tout bien toute honneur, Maellström l'ayant laissé aller se coucher pour s’écrouler à son tour vers le milieu de la nuit.

Pas de Franck en vue. Dans le fond cela l’arrangeait. Comme elle l’avait clairement crié dans l’après-midi en place publique, elle se serait bien laissée tenter mais… aussi ne voir aucune véritable tentation tangible et suffisamment à son goût se présenter devant ses yeux voraces était accommodant.

On verrait bien dans les jours à venir.

Le lendemain de sa cuite, le réveil fut plus délicat…

Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeMar 7 Juin - 19:55


Couchée vers les deux heures du matin, par une nuit chaude et moite, emplie d’ivresses Maëlle s’endort rapidement mais a le sommeil agité… Encore envahie de brumes de sommeil, elle se réveille à demi vers les six heures, toujours saoule, l’esprit débordé par des rêves érotiques et le corps déchiré par un désir étouffant et brûlant… Voilà six lunes déjà qu’elle a fait l’amour avec Eithne sur la plage, et maintenant qu’elle a enfin redécouvert les plaisirs d’une Joie partagée, le manque qui fut quelques jours satisfait lui revient au corps, au cœur, à l’esprit, à l’âme, plus intensément que depuis fort longtemps… Il s’en faut de peu qu’elle n’entreprenne de se rendre directement chez un certain beau gosse, chez qui elle serait sûrement entrée sans frapper à la porte !…

Mais…

Puis, n’y tenant plus, elle se redresse un peu, jette un regard vif autour d’elle dans le bâtiment, pousse un soupir de dépit et de frustration, se rallonge, ferme les yeux et commence à se caresser lentement, avec douceur…



http://www.deezer.com/listen-236965


Une nuit de Pleine Lune
Ni calme ni sereine
La chaleur m’importune
Mon désir fait des siennes

Je défais mes habits, maîtresse affriolante
Allume des bougies, des herbes entêtantes
Au miroir je souris, danse une valse lente
Mon désir m’étourdit, je n’en peux plus d’attendre

Et puisqu'il n’entre pas, alors que tout l’appelle
L’homme dont les ébats me feraient l’étincelle
Il ne reste que moi dans cette nuit sensuelle
Et mes agiles doigts sauront m’être fidèles

Une nuit de Pleine Lune
Ni calme ni sereine
La chaleur m’importune
Mon désir fait des siennes

J’entrouvre le frigo, y cueille un concombre
L’étreins pour qu’il soit chaud, l’épluche dans la pénombre
Lui parle à demi-mot pour qu’il m’aide dans l’ombre
A assouvir le flot du besoin qui m’encombre

Je laisse monter ma vague jusqu’au bout de mes sens
Je m’allonge, je divague, je ne suis qu’impatience
Une sonnerie me nargue, on interrompt ma transe
J’ouvre la porte hagarde, simulant l’innocence

Bonjour, ma chérie ! C’est maman !
J’ te trouvais très triste ces derniers temps !
J’ m’invite à dîner, t’es malade ?
J’adore la salade ! La salade de concombre !!!



Un peu plus tard, alors que les sept heures du matin s’étirent paresseusement à l’horizon et que les premiers travailleurs s’agitent dans les rues du port pirate baigné d'âcres odeurs iodées… d’un des bâtiments qui font face à la mer marécageuse, un passant pourrait croire entendre émerger de curieuses vocalises féminines, comme un chant bien étrange… qui se transforment en des râles de plaisir puis soudainement quelques cris de jouissance… et… plus rien… sûrement un beau mirage sans doute…

Revenir en haut Aller en bas
Franck Dubogoss
dit "le beau parleur"
dit
Franck Dubogoss


Masculin Messages : 1878
Date d'inscription : 13/05/2010

Fiche Fractal
Nom: Franck Dubogoss
Affinité: Fomoires

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeDim 17 Juil - 19:08

Le temps s’égrainait paresseusement dans la petite cité des forbans. La tiédeur de la nuit contrastait agréablement avec ce soleil de plomb journalier. Dans le dortoir des officiers, le fond de l’air était moite, presque étouffant. Une lanterne posée à même le sol éclairait les vilaines trognes de ses occupants. Vilaines ? Non, l’une d’elle était particulièrement attirante. Il s’agissait du grand Franck Dubogoss, en chair et en os. Lumière parmi les lumières.

Mais pour l’heure, il n’avait pas l’air à son aise. Recroquevillé dans son hamac, le bellâtre avait dû mal à compter les harengs. Se tournant et se retournant, manquant plus d’une fois de tomber sur l’occupant du hamac du dessous, le sommeil ne voulait pas l’envahir. Quelque chose le tracassait surement. Mais il avait beau y réfléchir, il ne voyait pas ce qui pouvait l’agiter à ce point.

Finalement, n’en pouvant plus, le bonhomme sauta sur le sol en terre battu. Guidé par le peu de lumière qui régnait dans la pièce, il marcha sur la pointe des pieds, tout en zigzaguant entre les corps silencieux. La porte s’entrouvrit en grinçant. Après un claquement sec, la silhouette de Franck Dubogoss disparu pour s’élancer dans la nuit brumeuse.

Après le ronflement régulier des dormeurs, tout était calme dehors. Bien trop calme. Une brève pause devant la porte et le voici arpentant les ruelles de la cité d’un pas décidé. L’air marin et la brise légère qui lui léchait le visage eurent raison de ses derniers instants de fatigue. Ce soir, il ne dormirait pas. Il le savait. La nuit était bien trop belle pour qu’on y perde son temps à ronfler comme un cachalot.

Passant près du bar, il ramassa un tesson de bouteille. Les derniers habitués de la taverne avaient rapidement quittés les lieux ce soir. Quelques rires avaient fusé, quelques chopes avaient été trinquées, mais pour une fois, aucun alcoolique notoire ne s’était mis à braire comme un âne jusqu’à pas d’heure. Les éreintantes journées estivales auraient eu raison de l’esprit festif des citoyens. D’ailleurs lui-même s’était sentit un tantinet faiblard. Mais seulement un tantinet. Un tantinet tantinet plutôt. Franck n’est pas le genre d’homme que l’on épuise facilement.

Mais s’il avait eu quelque chose de prévu ce soir là, il n’aurait pas manqué d’y assister, pour sûr. Franck n’a qu’une seule parole. Une seule parole et…une mémoire d’oursin en contrepartie. D’ailleurs à ce propos il Lui semblait bien que quelque chose l’échappait. Quelque chose en rapport avec ce lieu de débauche et d’alcoolémie que la populace locale se faisait une joie de respecter. Quelque chose qui surement lui trottait en tête depuis un petit bout de temps déjà, sans vouloir en sortir. Quelque chose qui l’agitait au point de lui en faire perdre le sommeil. Pourtant, Franck avait bel et bien prit la précaution de soulager son colon avant d’aller dormir.

Mais, il semblait bien qu’il n’était pas le seul veilleur. Un bruit quasiment inaudible aiguisa sa curiosité. Il le sentait du tréfonds de son pantalon. L’œil alerte, la truffe au vent, le bellâtre huma l’air tout en scrutant l’horizon. Oui. C’était bien ça. Quelqu’un d’autre ne trouvait pas le sommeil. Un quelqu’un d’autre qui produisait un couinement caractéristique. Une sorte de va-et-vient régulier, étouffé, mais clairement distinguable si l’on tend l’oreille. Quel pouvait être la source de ce son étrange ? Peut être que ce quelqu’un aurait une activité intéressante à lui proposer pour tuer le temps.

Les battements de son cœur s’intensifiaient à mesure qu’il cherchait, l’adrénaline coulait dans ses veines et la testostérone lui dégoulinait des oreilles. Montant et descendant une à une les petites rues du port silencieux, l’homme semblait bien motivé de si bon matin – car oui, le matin commençait à poindre le bout de son nez. Il s’attardait devant chaque bâtisse, dressant l’oreille pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’occupant éveillé. Finalement, au bout d’une demi-heure de recherche frénétique, ces efforts furent récompensés. En scrutant à travers le trou d'une serrure, ce qu’il vit, lui en mit plein les mirettes.
Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeMer 20 Juil - 21:47

Oui, cette nuit-là n’est pas comme les autres.
Pourquoi ? Parce que. Sans raison particulière.
Ou bien alors l’assemblage imprévu de plusieurs coïncidences, l’accumulation de petits évènements qui font du ruisseau une rivière un fleuve une mer…
Un battement d’aile de papillon et tout est bouleversé !

Elle a hésité… hésité à se laisser aller, à rejoindre les bras de Franck et s’y abandonner sans plus penser, à ne plus attendre ce soir celui qu’elle attend, qui est absent et qui n’arrivera pas avant un bouquet de lunes encore, ou à finir par se satisfaire d’elle-même, à défaut… et , en cette fin de nuit torride et poisseuse, résistant une fois de plus à la tentation de l’autre mais ne supportant plus le manque qui en découle, elle finit par choisir la dernière solution, celle qui paradoxalement l’a fait le plus hésiter…

Trop de séquelles encore brûlantes, liées à ces plaisirs solitaires…
La rupture d’avec Yann, l’homme de sa vie jusqu’à présent, celui qu’elle aima plus que tout et qui la délaissa pour se retrouver un peu trop vite avec une autre, elle qui fut incapable de reprendre un amant voire une amante pendant de très longs mois, elle qui en avait pourtant connu pas mal avant de le trouver et de lui être fidèle…
La guerre, qui advint, soudaine et brutale…
La survie dans le bunker, emmurée vivante dans un cercueil de béton armé, avec comme seul amour ce corps désuni à consoler pour ne pas devenir complètement cinglée…
Aussi, depuis sa sortie des sombres profondeurs, il y a presque un an déjà, elle s’en était abstenue.

Et pas un seul homme, pas une femme n’était passé dans ses bras depuis avant la Bombe…
Si l’on excepte un baiser, un simple et langoureux baiser qu’elle délivra un matin sur un coup de tête, sur un coup de cœur, à leur propre surprise… quelques lunes à peine après ses retrouvailles avec l’air libre.
Elle allait bientôt retrouver l’homme à qui elle avait dérobé ce baiser à la volée. Il allait lui falloir s’accrocher au bastingage comme un vieux loup de mer pour ne pas passer par dessus bord en pleine tempête, par les grandes marées à venir… Quant au gouvernail… Ne s’improvise pas timonier qui veut…

Tant de temps pesant, tant de douloureuses blessures à surmonter… pour retrouver enfin le plaisir souverain d’un bon roulage de galoche.


Quelques lunes auparavant, par une douce nuit d’été, il avait fallu une rencontre inattendue et passagère, la tendresse et l’attention partagées avec une belle femme pour accomplir ce prodige de l’avoir vraiment réveillée et ramenée à la vie.
Sans doute s’était-elle même révélée nécessaire pour qu’elle puisse à nouveau aimer un homme…

Et maintenant qu’elle était là, folle et lucide de désir, elle n’allait pas se rendormir de sitôt.
Oui, son corps le lui rappelait, le manque était de retour, plus vivace que jamais…
L’attente de son futur amant promettait d’être difficile, de plus en plus difficile à chaque jour s’écoulant, apportant inexorablement sa contribution dans le vase de sa patience.
Surtout quand le cap’tain’ d’eau douce, avec son sourire ravageur et ses yeux bleus de beau gosse, venait à franchir sa distance de proximité, à pleine portée de phéromones. Et il risquait bien de ne pas être le seul frère de la côte –voire une sœur ?- à la faire frémir…
Dommage que Franck soit si imbu de Sa pharaonique personne… Est-ce une contenance, une attitude qu’il se donne pour mettre outrageusement en avant sa flatteuse apparence, comme si cette dernière avait besoin de cela pour être attrayante, comme pour mieux cacher ses failles et ses blessures intérieures, son manque de confiance en lui-même ? ou est-il vraiment le doux fêlé égocentrique qu’il semble être ?… Elle a beau se dire que, contrairement à beaucoup d’autres, il lui manque sans doute quelques cases mais qui ne font pas de lui un dangereux malade, elle a quand même du mal.
Peut-être se fabriquer un objet de plaisir, un refouloir pour l’âme de son canon, histoire de gagner quelques couples de jours ?



Jaillissant de l’horizon, les premières lueurs de l’aube s’étirent paresseusement dans les rues du port pirate baigné d’âcres odeurs iodées. D’un des bâtiments qui font face à la mer marécageuse, on pourrait croire entendre émerger de curieuses vocalises féminines, comme un chant bien étrange…
C’est alors que le cap’tain Franck, venant à passer par là, par l’ouïe alléché, s’avance à proximité du hangar à bateaux désaffectés où la belle brune vient d’élire domicile (sans s’y être encore aménagé un véritable petit coin confortable, ce qu’elle fera bientôt, à l’intérieur d’une grande barque posée sur cales). Son attention aux aguets est titillée par des sons étouffés mais malgré tout suffisamment audibles et reconnaissables entre tous, et pour cause…
D’un pas pressé, le curieux insomniaque se rend jusqu’à la porte, un regard vif à gauche à droite, personne en vue dans la rue, il se baisse et, une serrure en valant bien une autre dans laquelle il aurait bien aimé glisser sa clef… il y glisse un œil et s’improvise voyeur.
Chance de cocu ! d’autant plus qu’il ne peut pas l’être, étant seul en cette période de sa vie… l’angle de vue est quasiment idéal, la jeune femme est allongée à quelques mètres de lui, sur une couverture posée à même le sol de terre battue, et elle est orientée légèrement de biais, ses jambes pliées et relevées, ses pieds sont posés, comme si elle s’apprêtait à accoucher et qu’il pourrait en être le compagnon, se tenant juste à la gauche de la sage-femme… Il entraperçoit son corps dans le prolongement de son regard et a par contre plus de mal à reconnaître son visage, le bas de ce dernier est partiellement recouvert par sa large ceinture de tissu écarlate dont elle mord un bon bout pour étouffer ses gémissements, une chemise de coton blanc retroussée jusqu’au dessus de ses seins… Ses cheveux bruns sont défaits et la luminosité, encore faible à cette heure-ci, laisse deviner une superbe silhouette, dont la perle blanche nichée dans son nombril capte les rayons et les renvoie tel un phare accroché au centre névralgique de son paysage charnel, appelant les marins éperdus à venir s’y naufrager lascivement, en quête d’une pêche miraculeuse ou d’un trésor enfoui. Jetés à ses pieds gisent son petit fichu de soie et son pantalon de toile noires, le foulard rouge qu’elle noue souvent autour de sa tête et sa paire de longues bottes de cuir, premières victimes terrassées par ses ébats solitaires. Lové dans le creux de sa main gauche, son sein droit dont elle fait rouler la pointe durcie entre le bout de son pouce et de son index, tandis que son autre main est plaquée dans l’entrejambe, deux doigts s’agitant jusqu’à la garde dans le fourneau de sa coquerie, alternant fréquemment une fouille minutieuse à un ramonage vigoureux de sa cheminée. Par moments, elle bouge voluptueusement son bassin, le faisant onduler en le soulevant légèrement, décollant ses fesses du sol grâce à l’appui ferme de ses pieds si besoin est, pour accompagner ses caresses et augmenter son plaisir.

Dans ce jeu d’ombres et de lumières presque chinoises, l’entrevoir est excitant, l’entendre encore plus, malgré (ou à cause de ?) la présence du tissu dans sa bouche. Franck n’a jamais entendu cette voix ainsi, aussi pourrait-il avoir du mal à la reconnaître…

De toute évidence, la belle frégate a levé l’ancre depuis un certain temps déjà, et il n’y a plus personne à la vigie… Cela fait plus d’une demi-heure qu’elle s’adonne à redécouvrir son corps et, se perdant à naviguer à vue en haute mer, elle s’approche à présent du point d’orgue où la grande messe sera dite !

Coup de semonce ! Un premier éclair vient de zébrer le ciel orageux de ses entrailles… Toutes voiles levées dans les alizés qui fraîchissent, pavillon rouge hissé, la course est lancée, les pots à feu sont sortis, leurs mèches prêtes à être allumées, une bordée va être tirée, l’abordage est imminent… Branle-bas de jouissance !
La voilà qui lâche quelques râles plus prononcés et subitement elle accélère le rythme puis, en l’espace de quelques secondes se met à secouer sa main dans un va et vient de plus en plus frénétique, tout se précipite, elle halète et délaisse le sein pour aller prêter main avivée sur sa toison pubienne en massant son pistil et ses pétales, son âme grimpe dans les agrès, son corps tangue, s’arc-boute, se tord, donne de la gîte, envoie des coups de reins, elle finit par ne plus toucher terre que par ses pieds, ses épaules et sa tête qui se rabat sèchement à bâbord à tribord, en arrière, elle donne toute sa vivacité et son énergie pendant ces instants intenses, dans un clapotis de chair humide entremêlé de râles qui cèdent rapidement leur place à des cris libérés, la boule de tissu emplissant sa bouche béante ayant été totalement oubliée et instinctivement expulsée, tout son corps luisant de sueur est maintenant envahi de spasmes, sa quille se rompt, son vaisseau se saborde et elle chavire pour retomber brusquement au sol, abasourdie, serrant ses jambes sur ses mains baignées d’embruns et d’écume, larguée loin des rivages de la lucidité et de la raison, dans un maelström de sensations vertigineuses…

La belle prise : la belle éprise est prise !… C’est l’heure de la mise à sac, de la récolte du butin tant espéré, le pillage du fond de cale s’opère dans l’antichambre de l’amour…
Il lui faut plusieurs minutes pour se calmer peu à peu, de gémissements en soupirs, remuée par des vagues de plaisir qui, telles des lames de fond se répercutant en rouleaux tout au long de son corps, la font se mouvoir avec la souplesse d’un serpent qui danse, dans un roulis entrecoupé par des soubresauts involontaires et qu’elle ne peut contenir, elle n’y pense d’ailleurs même pas, elle ne pense plus à rien, elle ne sait plus qui et où elle est, et c’est très bien ainsi…

Mais lorsque la conscience de soi lui revient, la résurgence d’un lointain souvenir lui saute au visage… une scène d’un film qui l’avait marquée, d’un de ses cinéastes préférés… et lui en rappelle un autre, vécu et plus personnel…








Trempée et dégoulinante de sueur, livide, elle se redresse, s’assoit en tailleur pour apaiser les relents de chagrin de son calice, rabaisse sa fine chemise blanche sur ses seins à damner les saints, la tirant jusqu’à ses hanches, et lance un regard triste autour d’elle comme pour se repérer, reprendre ses marques, récentes et fragiles, une angoisse la saisit et elle semble à la limite de la panique devant le sentiment de solitude qui la submerge. Elle voudrait pleurer à son tour, achever de se vider de tout ce qui lui remonte des tréfonds de son être lors de ces dernières lunes… mais les larmes ne viennent pas. Elle n’en a plus la force.

Pour se revigorer et se sentir moins seule, de son sac de chanvre elle sort son brûle-gueule et une précieuse boulette de tabac de contrebande (d’autant plus rare que la contrebande n’existe plus), le prend par le culot pour le préparer précautionneusement, prenant soin de ne pas en perdre un brin, puis en fait glisser le bec tout au long de son sillon encore moite, de bas en haut jusqu’au bourgeon, avant de l’amener à ses lèvres déjà entrouvertes par le plaisir de cette dernière suave caresse… Elle allume son briquet tempête et tire une bonne goulée de fumée. La tête lui tourne aussitôt. Elle referme les yeux…


Quant à Franck… observant le cher sujet de son désir tapi dans la relative pénombre du hangar, il a fini par deviner qui elle est, il vient de s’en souvenir car il y a quelques jours, Maëlle lui a demandé l’autorisation de pouvoir faire une escale dans ce bâtiment-là…

Revenir en haut Aller en bas
Franck Dubogoss
dit "le beau parleur"
dit
Franck Dubogoss


Masculin Messages : 1878
Date d'inscription : 13/05/2010

Fiche Fractal
Nom: Franck Dubogoss
Affinité: Fomoires

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeDim 31 Juil - 16:07

Franck est là, simple spectateur d’un chef d’oeuvre du troisième art, contemplant avec délectation le panorama qui s’offre à lui à travers un minuscule hublot qu’il aimerait bien plus grand : le trou d’une serrure. Enfin tout du moins, son corps est bel et bien présent. Son esprit, lui, nage dans un bourbier de fantasme primitif et des plus bestiaux, véritable raz-de-marée d’hormone drapée d’un brouillard d’euphorie rose et cotonneuse. L’heureux petit bonhomme, bercé par la danse chaloupée d’une sirène en ébullition, semblait avoir perdu tout contrôle de lui-même. Les bras ballants, la bouche en cul de poule, sa bitte d’amarrage sur le qui-vive, frétillant tel un gros poisson devant un ver dodu. Une tâche grandissante commençait à se former dans l’entrejambe de son pantalon, vestiges écumeux d’une tempête brève, mais ô combien violente. Reprenant peu à peu conscience, ses doigts encore tremblant vinrent prestement cacher l’inondation gênante à l’aide de sa chemise en lin noir.

Osera-t-il gober à l’hameçon de si bon matin ? Pour sûr, qu’il aurait aimé se faire petit rat, pour se frayer un chemin sous l’interstice de la porte et dévorer goulument les trésors enfermés dans les cales de ce navire tant convoité. Il aurait aimé également répondre à l’invitation de la belle plus tôt dans la soirée et s’enivrer à ses cotés pour le plus grand plaisir de ses yeux et ses papilles. Il aurait aimé se voir octroyer une place au premier rang pour cette représentation des plus délicieusement surprenante. Il aurait aimé...oui, il aurait aimé. Que penser, que faire, que dire ? Malgré tout, l’inconfortable situation lui plaisait bien, et il trouvait son excursion improvisée forte enrichissante. Que ces mous-du-bide dorment à poing fermés, sa collation nocturne l’avait rassasiée...ou plutôt, à y songer, lui avait ouvert l’appétit. Et après ces charmants amuse-gueule, il n’allait surement pas rester bras et couilles croisées alors que la suite du menu l’attendait patiemment.

Sa main tapota une dernière fois son pantalon, avant qu’il ne se décide à toquer, puis à pousser la porte d’un geste délicat et assuré, la pénombre mourante du petit matin vint alors à se mélanger avec la clarté grandissante d’une pièce qui, peu à peu, reprend vie. Au-dedans, une forme bougea, qui surement ne s’était pas attendue à une visite aussi tardive, ou de si bon matin, c’est selon. Passant la tête par l’interstice, le rusé personnage, feignant une ingénue ignorance pour ne pas incommoder la jeune fille et lâcha le plus calmement du monde :


Bonsoir, charmante Maelle. Il a entendu du bruit en surveillant les ruelles, aussi vient-il s’assurer que tout va pour le mieux.

Petit instant de battement, temps nécessaire pour que son intrusion fût assimilée par une femme que ces ébats ont exténuée, pendant lequel l’homme en profita pour jeter un rapide coup d’œil à l’objet de son désir charnel. Parmi les embarcations à moitié mangés par la rouille et la moisissure, où l’humidité stagnante aux effluves salins laissait pour l’heure place à une moiteur brulante, une danseuse nocturne, papillonnait des yeux à sa venue. Son corps était affalé sur une barque, tremblant à chaque bouffé mécanique tirée d’une courte pipe, mais ce qui attira l’attention du bellâtre, c’était son visage. Sa figure angélique paraissait étonnement fermé, pour quelqu’un qui venait de s’en donner à cœur joie. Peut être que son activité physique avait elle été trop intense, mais sa mine déconfite, malgré de telles prouesses sportives, dissimulait autre chose. Franck, tout autant gorgé d’envie qu’il l’était, ne manqua pas de le noter. Sa voix jusqu’alors posée bascula dans le trémolo :

Mais-mais-mais, vous semblez bien abattu cette nuit...tendre enfant. Franck ne peut se permettre qu’un si beau minois ne s’apitoie de la sorte. Qu’est ce qui te tracasse donc ?

Reprenant un semblant de prestance, Franck lui offrit son plus beau sourire d’un blanc éclatant (enfin, presqu’éclatant: les temps sont rudes pour ceux qui, comme lui, tiennent à conserver une certaine hygiène bucco-dentaire des plus acceptables), qui se voulait également rassurant. Il s’approcha à pas feutré de la jeune fille au bord de l’évanouissement, juste assez pour se tenir à ses coté. Il pouvait sentir son souffle rauque, presqu’éteint. D’un clin d’œil complice, il la prit et lui embrassa la main d’une curieuse manière, à la façon de ces grandes courges embourgeoisés du XVIIème siècle, puis reprit d’une voix qui se voulait n’être plus qu’un souffle.

Sois heureuses, petite chose accablée : l’on dit qu’un seul de ses baisers portent chance et bonne fortune à son possesseur.

A force de le côtoyer, on pouvait se poser des questions sur le sérieux de ses propos. Pensait-il réellement ce qu’il disait ? Ou était-ce là, une façon bien à lui d’égayer son auditoire malgré la rudesse de la vie actuelle. Il semblerait bien, que lui-même n’en est aucune idée. Bien que légèrement siphonné, comme bon nombre de survivant du crash soit dit en passant, les rouages neurologiques de sa caboche s’agençaient en un amas chaotique qui défiait toute logique. Il s’agissait sans aucun doute d’un fou brillant, à moins que ça ne soit le contraire : un habile imposteur adorateur de la démence.

Dans tous les cas, l’homme regarda attentivement le visage si parfaitement dessiné de celle qui se tenait devant lui. Sa fine chemisette, trempée par endroit suggérait comme jamais la délicatesse des courbes de son corps. Il fallait être fou pour ne pas oser profiter de la situation après un tel préambule, malgré ce que la pauvrette avait déjà endurée ce soir. Caressant délicatement les cheveux de la belle, Franck fit ce que tout autre homme ferait à sa place, il saisit le court intervalle séparant deux ronds de fumé grisâtre pour poser ses lèvres brulantes sur celles de la belle au bois dormant. Dans un même mouvement, ces mains vinrent se placer de chaque coté de son bassin, les pans de sa chemise flottèrent un moment, mollement, avant de venir au contact du corps de l’aguichante créature.
Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeVen 9 Sep - 19:57



Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Elle127




Assise en tailleur, allumant son brûle-gueule, mais la tête lui tournant dès la première bouffée, elle se décide à aller s’allonger sur le fond d’une barque retournée posée à même le sol, pour mieux en savourer les plaisirs mêlés tout en récupérant un peu de ses ébats solitaires et de son soudain coup de blues.
La voilà installée, la jambe droite épousant la légère courbe de la barque, et dont le pied est posé au sol, l’autre jambe pliée et alignée à son corps et avec le fond de la barque, sa main gauche glissée sous sa tête pour la soulever légèrement afin de voir autre chose que la charpente rudimentaire de la toiture uniquement, et tenant le culot de sa pipe avec l’autre main, amenant régulièrement son bec au bord de sa bouche, par côté, pour en aspirer l’âpre fumée de tabac, laissant s’échapper en volutes sa bouffée de spleen qu’elle regarde s’élever lentement dans l’air lourd, moite et étouffant du hangar.

Tout d’un coup, l’on toque à la porte !
Surprise, Maëlle ne sait quoi dire et, voyant la porte s’ouvrir presque aussitôt après alors qu’elle n’a rien dit, a à peine le temps de retoucher le bas de sa chemise blanche afin de la baisser complètement et de cacher son entrejambe qui jusque là était découvert, jambes légèrement écartées de par sa position. Etant installée depuis peu dans ce hangar à bateaux désaffectés, elle n’a pas encore osé en demander la clef à Franck. Elle aperçoit un visage s’infiltrer par la porte entrebaîllée, regarder rapidement le lieu et la repérer, puis dire :


- Bonsoir, charmante Maëlle. Il a entendu du bruit en surveillant les ruelles, aussi vient-il s’assurer que tout va pour le mieux.

Elle reconnaît le visage en même temps que sa voix et essaie de se redonner une vague contenance, toujours sous l’effet de la surprise. Sur l’instant et vu son état, elle n’a guère le temps de penser et ne sait pas encore si cette visite tout à fait imprévue est une bonne surprise ou un dérangement fort importun. Et le visiteur enchaîne déjà :

- Mais-mais-mais, vous semblez bien abattue cette nuit... tendre enfant. Franck ne peut se permettre qu’un si beau minois ne s’apitoie de la sorte. Qu’est-ce qui te tracasse donc ?

Encore décontenancée, elle a juste le temps de balbutier un vague…

- Hein ?…

… qu’elle le voit pénétrer dans son antre encore empli des effluves de son plaisir charnel et, alors qu’elle se redresse hâtivement pour s’asseoir, il vient jusqu’à elle, lui prend la main pour la baiser, et lui murmure à sa stupéfaction :

- Sois heureuse, petite chose accablée : l’on dit qu’un seul de ses baisers porte chance et bonne fortune à son possesseur.

Incroyable !…

Ebahie devant un culot pareil, les yeux écarquillés devant un tel toupet, elle sent brusquement son sang bouillir, lui monter à la tête, des pensées lui fusent à l’esprit, des sensations partagées lui parcourent le corps, elle se retrouve sur le fil, aussi énervée, prête à le gifler et à l’envoyer paître ailleurs que… charmée par ce débarquement inattendu et inconsciemment espéré…
Plus que jamais, elle ne sait quoi penser et comment prendre cet homme-là, ce doux cinglé ou ce falsificateur hors pair, voire les deux à la fois.
Tandis que tout cela lui traverse le crâne, le cap’tain’ ne perd pas son temps et entreprend de s’emparer du gouvernail, lui caressant délicatement ses longs cheveux en bataille et, ne voyant pas se manifester de nette contestation, entreprend d’un même mouvement de poser ses lèvres sur celles de la belle au bois fumant, et ses mains sur les hanches du cher sujet de son désir brûlant…

Mais…


- HEP LA !…

Lui dit-elle vivement, tout en l’arrêtant au tout dernier moment dans son élan…
Se rendant maintenant compte de ses intentions réelles et des risques qu’il est prêt à prendre pour les atteindre, elle se reprend tout en le tenant par le haut des bras et le regarde attentivement d’un air interrogateur, tout en réfléchissant. Et alors qu’elle analyse rapidement la situation, pendant ce court moment d’incertitude c’est lui qui n’est plus tout à fait à son aise, se demandant ce qu’il va arriver, n’osant pas retenter aussitôt une nouvelle initiative, attendant plutôt de voir ce qu’elle va décider et faire… ou ne pas faire.


- Mais… dis-moi… en ouvrant la porte, tu n’as pas dit que tu … avais entendu du « bruit » ?… ce qui t’aurait attiré vers ici ?… mais qu’as-tu donc entendu ?…

Tandis qu’elle lui pose ces questions, elles semblent appeler de moins en moins une réponse, tant on dirait que ces dernières lui apparaissent de plus en plus évidentes…

- … Cela fait bien cinq à dix minutes que le calme le plus total règne dans mon antre marin… aussi je vois très mal ce que tu as pu entendre dans ce laps de temps… mmmmmh ?…

Tout en disant cela, son visage change, le ton devient taquin, ainsi que le petit sourire qui accompagne ses propos, et le regard est amusé mais brûlant…

- … oui oui ouiiii… dis-moi… oui, dis-moi… cela fait combien de temps que tu t’inquiètes de mon sort ?… depuis ton passage devant la porte du hangar ?… combien de temps, tu m’as dit, déjà ?… peut-être depuis hier soir, après mon passage devant ton repaire, fin saoule pour t’allumer autant que je l’étais, mais pas assez pour l’avoir oublié comme tu le vois… mmmmmh… tu as bien dormi, Franck ?… mais alors… pourquoi n’es-tu pas venu à la taverne hier soir, comme je l’avais proposée ?… par fierté ?… par orgueil ?… peut-être… après tout, Il a une si haute estime de Lui-même…

Elle se montre de plus en plus taquine, mais il ne ressort aucune méchanceté de ce qu’elle dégage. Ceci dit, Franck sent qu’un orage couve, que la braise rougeoie sous la cendre, et qu’il vaut mieux suivre le vent avant de redéployer les voiles de sa parole, quand il se montrera plus favorable…
Le maintenant toujours, elle se lève et le lâche alors qu’elle commence à marcher lentement autour de lui tout en continuant de lui parler, passant derrière, s’arrêtant pour approcher brusquement son visage du sien, par côté, et lui disant quelques mots tout près, presque au creux de l’oreille… et reprenant sa marche… Elle se met à parler de Franck comme il le fait habituellement quand il parle de sa personne… S’il esquisse le moindre geste, le moindre mouvement, elle lui repose les mains sur les épaules, comme pour lui suggérer de ne pas bouger de là, et le relâche… Lorsqu’elle repasse devant lui, il peut remarquer que par instants le regard de Maëlle se balade prestement sur son corps, pour revenir se plonger intensément dans ses yeux, au point d’en être presque dérangeant, même pour un homme qui affiche une si haute estime de son apparence…


- Peut-être n’a-t-Il pas osé venir de Lui-même s’exposer, risquer un rejet qu’Il ne pourrait que très difficilement accepter, considérant sans doute d’emblée que toute femme normalement constituée se présentant à Lui ne peut que succomber à ses charmes infaillibles… Peut-être n’y-a-t-Il pas crû… Peut-être L’a-t-Il seulement oubliée… je ne sais…

Un jeu s’instaure, improvisé, voilà Maëlle qui se met à parler d’elle comme Franck le fait de lui-même…

- … Ou bien préférait-il par dessus tout qu’Elle fasse ce qu’Elle avait émis comme possibilité… venir Le violer ? ! ?…

Son visage et sa voix se durcissent froidement quelques instants, de façon très inattendue pour Franck…

- … j’en serais incapable… en tout cas sans … consentement !…

Elle se détend… la glace a fondu…

- … Oui… Elle a bien failli venir… mais Elle a résisté, essentiellement pour les raisons qu’Elle t’a aussi évoqué… Et depuis… Elle s’est un peu soulagée de son manque… comme Il l’a… senti, non ?… ou comme Il l’a… entendu ?… mmmmmh… oui, depuis combien de temps est-Il là… Il ne dit rien ?… mais… qui ne dit rien… consent ! !…

Les tours de manège continuent !… et il y a du changement dans l’air… il est toujours aussi orageux, mais les mains de la tempétueuse se mettent en branle… Tandis qu’elle tourne autour de lui tout en discourant, elle commence à le caresser en variant les contacts, tantôt par petits attouchements, tantôt plus appuyés avec le plat de sa main ouverte, sur son cou, le duvet de son échine, une joue, la courbe de son oreille qu’elle souligne voluptueusement du bout de son index, puis son dos, ses hanches… son ventre !… Elle agit surtout quand elle est derrière lui et qu’il ne peut pour ainsi dire pas voir venir ses gestes et n’en être que surpris.

Lorsqu’elle le frôle, il sent son odeur de transpiration encore présente, reste de ses ébats solitaires, une odeur salée et poivrée qui émoustille son odorat et son désir…
Il n’ose toujours pas bouger, non pas qu’il n’en brûle pas d’envie, mais il sent bien que s’il bronche, la danse de la belle pourrait s’interrompre et ne plus reprendre, et qui sait quelles insultes pourraient alors sortir de cette bouche si appétissante et qu’à cette heure il préfère voir appeler au plaisir plutôt qu’à se lancer dans un flot de jurons dignes d’un vieux loup de mer !…Manquerait plus alors que de concert les gifles se mettent à pleuvoir averse… Toutes dissonances et disharmonie qu’il ne veut certes pas provoquer. Oui, décidément vaut mieux voir venir, il sera toujours temps d’aviser si la tempête se déclenche, pour tenter de la maîtriser voire aller s’abriter sous des auspices plus cléments !…

La femme devient flamme, ses yeux brillent d’une colère et d’un désir qui jonglent en équilibre, et qui sait lequel va tomber en premier sur la tête du beau gosse qui se trouve entre ses mains conquérantes, comme le ciel chargé d’électricité menace de tomber sur la tête du bon Gaulois, comme le feu d’artifice vient à exploser en bouquets d’étoiles éphémères aux couleurs bariolées, dans les yeux du rêveur éveillé, de l’enfant ébahi.


- … Ah, cher cap’tain’ Franck !… Mademoiselle Maëlle est alléchée… oui, à lécher !…
Et si Elle est un poisson de haute mer, sa chair n’en est pas moins fine… et ne demande qu’à pécher… oui, qu’à être pêchée !…
Encore faut-il employer le bon fil, le bon hameçon, le bon appât…
C’est tout un art –et un peu de hasard- que de choisir le bon fil, de se munir du bon hameçon et de trouver le bon appât !
Une fois qu’on les a et qu’on les déploie avec un certain talent…
Un poisson pareil, lorsqu’on l’aborde pour la première fois de si près, il faut l’approcher avec douceur, délicatesse… lenteur… et patience…
Lorsqu’il mord enfin à l’hameçon, il faut le ferrer avec fermeté et mmmmmh vigueur !
A nouveau de la patience… et de la lenteur… mais le beau jeu est engagé, en un duel enivrant… tout en alternance et variations…
Après un certain temps de suave persévérance, voilà le poisson qui sort enfin de l’eau !
Il ouvre la bouche, halète, cherche à respirer !
Il crierait s’il le pouvait !
Il appellerait comme seules chantent les sirènes…
Dans l’émergence de la bataille, il a les lèvres bordées d’écume et le corps brodé d’embruns…
Mais à peine a-t-il jailli qu’il replonge, et qu’il faut presque tout recommencer…
Relâcher du fil, le retendre, et ainsi de suite…

Cela peut durer des heures, hein ?…

Quelques fois jusqu’à l’épuisement…

Aussi faut-il prendre son temps !
Savoir ménager ses forces… pour se pas se noyer dès le premier plongeon…
Et être endurant… pour éviter les écueils de la frustration…
Et imaginatif… pour esquiver les récifs de l’ennui !…
Avoir envie !… aimer se battre… aimer s’ébattre…

Difficile de conquérir une frégate frétillante et élancée qui a navigué sur bon nombre de mers du globe, sous bien des vents, par tous les temps…

La vie est belle !
Parfois…

Elle est dans son dos lorsqu’elle vient susurrer ce dernier mot à une oreille, si près qu’il en ressent le souffle chaud et léger, que ses lèvres en effleurent le lobe…
Ses mains reviennent sur son ventre, mais cette fois-ci s’aventurent pour la première fois sous la chemise du beau marin, le caressant à pleines mains, doucement… avant que l’une d’entre elles ne plonge brusquement vers l’entrejambe !… où… elle s’immobilise aussi soudainement qu’elle y est descendue…

Quelques instants suspendus d’un lourd silence…

Aucun doute…

De très peu, elle manque d’éclater littéralement de rire. Mais elle se retient. Elle ne veut pas le vexer, encore moins le blesser. Ce genre de situation peut s’avérer humiliante pour lui et elle ne veut absolument pas avoir cette indélicatesse.
Comme elle est dans le dos de Franck, il ne la voit pas ouvrir ses yeux en grand, interloquée, puis son visage s’éclairer lorsqu’elle comprend enfin…

Ejaculateur précoce ? Non ! trop précoce !…

Mais alors…


- Oooooooh tiens tiens !… mais… ne serait-ce pas la réponse à ma question lancinante ?… mmmmh !…

Elle retire sa main et se détache du cap’tain’ peu fiérot mais tâchant de garder sa prestance, son calme et sa fierté à peu près intacts, puis elle prend une bouteille d’eau, se rince la main et l’essuie avec une serviette usée mais propre qu’elle pose ensuite sur la barque retournée, tout en lui disant :

- Ne bouge pas !… s’il te plaît… et ne dis rien… pas encore…

Elle se dirige ensuite vers la porte, en lui parlant :

- Reste à savoir depuis quand tu es là… ce que tu as pu entendre… voire ce que tu as pu voir !…

Elle atteint la porte et se penche devant la serrure…

- Mmmmmh !…

… se redresse, ouvre la porte, sort et, avant de refermer la porte, lui dit sur un ton espiègle :

- Ne t’enfuis pas, hein ! car tu aurais beau te cacher, je te retrouverai !

Et elle ferme la porte tout en le regardant jusqu’au dernier moment…

Franck s’assoit sur la barque et se sent penaud.
L’atmosphère est pesante malgré l’heure encore très matinale, mais hier comme aujourd’hui la température va flirter avec les 40 degrés…
Des gouttes de sueur perlent sur son front et son torse…
La chaleur qui vient, sûrement.
S’enfuir ? impossible !
Manquerait plus qu’elle ne provoque un petit scandale autour de ce micro-événement, il tient à sa réputation et n’a pour le moment pas envie que cette histoire se sache dans tous ses détails !…

La porte se rouvre… et il revoit illico son regard tendu comme une corde d’arc, venir se planter dans le sien comme un trait de flèche, accompagné d’un étrange sourire qui laisse espérer le meilleur et craindre le pire !…


- Bien !… Attends un peu, je ne serai pas longue et je … m’occupe de toi…

Elle rentre tranquillement dans le hangar, referme la porte, prend une barre de bois posée sur le côté contre la paroi et la place de façon à ce qu’on ne puisse pas ouvrir la porte de l’extérieur… et pour finir, elle déniche rapidement un petit bout de bois qu’elle place dans le trou de la serrure… puis revient vers lui :

- Voilà !… Tu ne voudrais pas que tout Oilean défile devant mon antre pour assister à ce qui pourrait se passer… non ?…

Lui dit-elle avec un air aussi taquin que coquin…
Elle sort de son sac son fond de bouteille de whisky, en boit une gorgée d’un petit coup sec, et la lui tend.


- Pour le courage ! et l’ardeur… A ta santé !… qui pourrait en prendre un coup… voire plusieurs !…

Il s’inquiète un tantinet devant son insinuation, dans le doute il fait de même, en boit le double… et lui repasse la bouteille d’alcool, qu’elle range. La bouteille d’eau prend le relais.

- Tiens, bois un bon coup, tu vas en avoir besoin ! La température ambiante va brusquement monter d’ici peu… Mais ne bois pas tout hein, tu vas avoir besoin du reste aussi…

Elle prend son vieux gant rapiécé qu’elle lui donne.

- Et maintenant… il est temps de te refaire une propreté, beau gosse ! Aie la bonté d’enlever tes vêtements humides de transpiration et tachés… Hâte-toi, ôte tes sapes… et rinçons-nous ensemble, tu veux bien ? ! Toi, soigneusement tout le corps, je te prie… Moi, l’œil… si cela ne te dérange pas trop, bien entendu !… Lave-toi bien, mmmmmh… Tu commences par le haut et finis par le bas ?… Prends ton temps surtout, il n’y a pas le feu au hangar…

Alors qu’il entreprend de se déshabiller et de se laver, et même si elle ne veut rien louper de son strip-tease elle prend d’abord un peu de distance pour le mettre plus à l’aise… alors elle va secouer énergiquement la grande serviette sur laquelle il l’a vue allongée, la repose, la réinstalle bien étendue et, ce faisant, elle prend aussi son temps, de façon à le laisser respirer tout en ne le lâchant quasiment pas du regard … Puis elle ramasse son fichu de soie noire et vient se rasseoir sur la barque, en face de lui, et rallume son brûle-gueule. Entre deux bouffées de fumée savoureusement dégustées, et quelques pauses silencieuses pour réfléchir à ce qu’elle dit, ou pour se laisser aller à la contemplation de ce qu’elle voit plutôt que d’être attentive à ce qu’elle dit, ce qui la perturbe dans ses pensées… elle lui confie :

- Ecoute bien ce que je vais te dire, Franck. Je veux te parler très franchement.
Je ne t’ai pas menti en te laissant entendre hier soir que tu me plaisais… tu me plais.
Mais je t’ai aussi dit la vérité par rapport à Stark. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de lui… mais je n’en suis pas encore sûre. Jusqu’à cette heure, je ne lui ai pas promis fidélité, je lui ai même laissé entendre que ma situation actuelle n’était pas sans risque sur ce point-là. Ceci dit, c’est de moi à moi que j’essaie de résister… parce que justement je tiens déjà à lui. Lorsque nous sommes partis chacun de notre côté, c’était encore trop tôt… Depuis, nous avons beaucoup parlé par radio, depuis des lunes…
Pourtant, je n’en puis plus… Il n’arrivera pas à Oilean avant plusieurs lunes encore, et… cela fait… plus de deux ans que je n’ai pas fait l’amour avec un homme ! ! ou même baisé… Je fais la différence. Pour moi, baiser, c’est avant tout satisfaire un désir sexuel, et cela peut être pas mal, voire carrément plutôt bien… Mais faire l’amour… c’est plus, bien plus que cela !…
Deux ans… Et encore, heureusement qu’une belle brune, sensuelle et douce, a récemment croisé ma vie. Elle m’a à la fois apaisée pour quelques temps… mais aussi véritablement réveillée !…
Je t’aime bien, Franck, mais pour le moment j’ai quelqu’un d’autre dans la tête et qui tourne autour de mon cœur, de plus en plus près… Si je n’avais eu personne, tu l’aurais déjà su, et ce de manière encore plus directe et conséquente !…
J’ai envie de… faire l’amour avec Stark… Pour autant, vu mon impatience, paradoxalement, je ne serais pas forcément dans les meilleures conditions pour ne pas précipiter notre première nuit qui ne manquera pas de venir… si je ne cédais pas ailleurs avant, au moins une fois, avec un autre homme, quelques lunes auparavant…
Et n’empêche… te voilà, persistant et signant… Tu as pris un risque en venant ici, j’aurais pu te repousser, étant donné que je ne t’ai pas vu à la taverne hier soir, mais tu as quand même eu raison, il faut assumer ses désirs… et l’on n’a rien sans rien. Toi aussi, tu n’es sûrement pas amoureux, c’est plus un désir qui t’a poussé jusqu’ici… et un sacré désir, à ce que j’ai pu en constater, sans parler de la forte impression que je semble te faire ! Faut dire que… je ne sais pas exactement à quel moment tu es arrivé, mais… je peux comprendre l’effet et le résultat !…
Alors voilà… je te propose un petit marché… un petit jeu, dont je prends… la barre… Tu n’en seras pas déçu, même si tu n’auras pas tout ce que tu aurais pu espérer… Mais nous aurons chacun notre part de plaisir, et tu peux me croire sur parole car je sais simplement de quoi je parle… C’est à prendre… enfin, à être pris !… ou à délaisser…
Si tu acceptes, et vu ce qui vient de se passer, je poserai une autre condition…

Elle montre son foulard de soie noire qu’elle passe habituellement autour de son cou…

- Je verrai tout et naviguerai à vue… tu ne verras rien et te laissera emporter… mais il te restera tous tes autres sens, qui en seront exacerbés, ce qui est plutôt bien, non ?… mmmmh ? Aujourd’hui, c’est moi le cap’tain’…
Qu’en penses-tu, cap’tain’ Franck ?…
Ah ! un dernier détail !
Si tu acceptes… j’aimerais alors avoir… après… une vraie discussion amicale avec toi, autour d’un petit déjeuner auquel je te convierai.
Si tu acceptes seulement… car sinon, je te souhaite d’ores et déjà une bonne journée ! Après ce que tu viens de faire devant cette serrure, pour aujourd’hui je n’aurai guère envie de t’entendre m’adresser la parole, non pas que je sois rancunière, ce n’est absolument pas le cas, mais ce serait la moindre des choses que tu te fasses alors un peu oublier !…

Elle lui tend le foulard, et lance un regard rapide vers la grande serviette au sol avant de le replonger droit dans ses yeux bleus et clairs.

Qu’il prenne le foulard ou qu’il le refuse, il sait ce qu’il lui vaut mieux faire pour le moment…




Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Elle135a


Revenir en haut Aller en bas
Franck Dubogoss
dit "le beau parleur"
dit
Franck Dubogoss


Masculin Messages : 1878
Date d'inscription : 13/05/2010

Fiche Fractal
Nom: Franck Dubogoss
Affinité: Fomoires

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeSam 1 Oct - 11:24

« Hep là » ? Comment ça « Hep là » ? Qui lui dirait « Hep là » ? Généralement c’était : « Hop par là », voir : « Hiphiphip hourra ! ». Mais pas de « Hep là » connu au bataillon...

Franck lança à la belle le même regard que lancerait une langouste dérangée dans sa déambulation aquatique machinale par le doigt d’un badaud goguenard frappant la paroi de sa prison de verre. Sauf que le badaud en question avait deux beaux atouts plantés bien en évidence devant lui, rendant de ce fait l’interaction beaucoup plus intéressante. Ce n’est que lorsque l’homme sentit la pression des mains de la jeune fille sur ces poignets qu’il se rendit compte peu à peu de l’inconfort de la situation dans lequel il s’était mis. Seul notre fameux crustacé à deux doigts de connaitre le grand plongeon dans une casserole en ébullition, aurait pu lui lancer un regard lourd de compassion. Franck se contenta de déglutir. Sa pomme d’Adam faisait le yoyo et pour cause : l’interrogatoire allait commencer et il serait aux premières loges. Pour le pire plutôt que pour le meilleur.

Il ne savait pas encore quels étaient ses principaux chefs d’accusation, mais tout ce qu’il espérait ce serait que le juge lui accorde la peine capitale. Qu’il en finisse vite fait, quitte à faire plonger tout le reste de la bande avec lui. Il allait tout avouer : qu’il avait déféqué avec le Kid sur le matelas de Vel un soir de grosse beuverie, que Zemin et lui s’étaient tout deux arrangés pour attribuer les tâches agricoles les plus ingrates à Tino, qu’il dormait toujours nu comme un vers malgré le fait que son somnambulisme récurent l’attire bien souvent aux pieds de la tour de Marve.... Il se sentait pris au piège. Mais...à la longue, on s’y faisait avec délice. Vision surréaliste que ce requin tournoyant autour de sa proie, jouant avec elle pour mieux aiguiser son appétit. A y songer, Franck n’avait jamais fantasmé sur des requins. Mais s’il devait s’y mettre, ce serait sur celui-ci.

L’homme se gratta la barbe, empêtré dans le bourbier de ses pensées. Sa libido lui jouait un sale tour, lui qui d’ordinaire était si réfléchit, le voilà qui se perdait dans une fantasmagorique orgie cérébrale! Des rêves charmants de corps emmêlés, de jolies formes rebondis dans lequel, lui, Franck Dubogoss, charmant petit veinard se laissait rebondir d’une voluptueuse paire de seins à une voluptueuse paire de fesses, un sourire ravi aux lèvres à la manière d’un bambin tombant par inadvertance sur la collection de revues douteuses de son géniteur. Cette vision bienheureuse était parfois interrompue par celle beaucoup moins agréable de sa propre raison. Oscillant tantôt entre la culpabilité d’avoir pénétré sans invitation dans l’antre de la belle et de s’être montré si prompt à réagir face aux jeux alléchants de cette jolie brune, tantôt entre son désir Dubogossien, animal éternellement assoiffé d’un désir masculin lui brulant les entrailles, soufflant et vociférant, tapi dans les tréfonds lugubre de son appétit cérébral. Malgré tour, sa culpabilité se faisait peu à peu étouffer par les attributs féminin de cette foule de groupies nue et à sa divine merci, et ce n’était pas pour lui déplaire. Il sourit. Revenant un instant sur terre, l’origine de sa rêverie lui revint enfin en mémoire : une danse érotique de très bon goût se déroulait devant ses yeux avides. Belle et menaçante à la fois, sirène ondulante, aguichant le marin avant de l’emporter au fonds de ses océans, l’espiègle Maelle se riait de l’infortuné naufragé, lui déballant sa rancœur vis-à-vis de ce vilain lapin posé l’autre soir. Quelle serait donc la fureur de cette diablesse ? Il la savait compréhensive et pleine de compassion, et, espérait qu’elle saurait pardonner son affreuse conduite en la mettant sur le compte de son égo d’homme, ou à la rigueur de son égo grandiloquent...

Allant jusqu’à lui chatouiller l’oreille, sa tortionnaire laissait planer une ambigüité déconcertante. D’une cadence imposée par le rythme de ces pas, elle semblait figer le temps. Ses va-et-vient lancinants le plongeait dans un état second, à mi-chemin entre le règne animal et son statut d’être plus ou moins doué de raison. Au dehors, aucun bruit. Le petit village endormi ne se doutait pas le moins du monde du plaisant ballet qui s’opérait sous la voute étoilé de cette nuit mémorable. Seul son souffle résonnait en échos aux gestes sensuels sur son corps. Le plancher crissait sous les pas de l’homme qui de temps en temps essayait de reprendre le contrôle de la situation, mais que la belle s’empressait de le lui reprendre de force. Aveugle, les yeux fermés par la délectation du moment présent, des gouttes de sueurs étrangères, encore tiède lui tombant parfois sur le visage, il se serait presque mis à ronronner de plaisir.

Son visage s’illumina d’un sourire béat lorsque le mot « à lécher » résonna par deux fois dans son esprit en transe. Franck était un fin gourmet et il aimait savourer son repas avant de s’en régaler. L’émoustillant petit brin de femme, maniait bien le verbe, il fallait le reconnaitre. Il était suspendu à ses lèvres pulpeuses, se délectant de ses paroles, spectateur d’une représentation dont il n’était pas le metteur en scène. Étrange situation. Lui qui avait pour habitude de charmer son auditoire, voilà le charmeur prit à son propre jeu. L’adversaire était de taille : il ne pouvait que s’imaginer poisson – bien plus en chair et bien plus beaux que ses confrères poissons il en va de soit – nageant dans l’immensité de l’océan. Titillé par le désir ardent de se jeter sur cet appât qui le tente...le tente...mais en même temps dont la saveur laisserait sans doute un goût désagréable de future friture dans la bouche. Qu’importe ! L’on ne vivait qu’une fois, s’il fallait ne serait céder à la tentation de croquer dans cette pomme interdite, il le ferait en toute tranquillité. D’ailleurs, en parlant d’appât...il semblerait bien qu’un autre poisson ait mordu au sien....et ne s’y serait...casser les dents.

Franck avait un mécanisme d’auto-défense similaire à celui de la seiche : le bellâtre en cas de contact imprévu avec un corps étranger, avait appris à éloigner son agresseur du mieux qu’il le pouvait. Il n’avait pas intentionnellement prévu le coup, ce n’était pas homme à tirer plus vite que son ombre, mais il faut bien avouer qu’il s’était tout de même bien rincer l’œil avant de faire son incontournable entrée triomphale et que le fruit de son désir avait laisser certaines traces. Chose que vient de saisir la belle, semble-t-il, mimant le fond de ses pensées d’un air taquin.

Lui en voulait-elle ? Toujours est-il qu’elle prit rapidement la poudre d’escampette. Le charme était brisé, sa vaine politique pour connaitre de manière plus intime les voyageuses fraichement débarquées à bon port c’était soldé par un échec des plus cuisants. Pourtant, il semblait si bien partit, malgré des préliminaires un poil houleux. L’homme poussa un soupir d’amertume, se laissant tomber dans le premier siège de fortune qui lui tombit sous le fessier : une barque. Et parmi toutes ces barques, inconsciemment, il ne choisit pas n’importe laquelle, mais bien celle sur lequel son regard s’était posé quelques minutes auparavant. Une embarcation blanche rayée de rouge dont la peinture commençait à s’écailler par endroit. Toujours est-il qu’il baissa la tête et colla ses poings de chaque coté de ses tempes moites. Pour respirer un moment. La chaleur qui régnait dans cette pièce était déconcertante et la tension sexuelle, encore palpable. A peine le temps de se caler confortablement dans sa barque, quitte à faire passer le temps, que son amante d’une nuit revint, le sourire aux lèvres. Comprenant enfin que toute peine n’était pas perdue, Franck sourit avec elle. Peut être sourit il davantage lorsqu’il vit cette alléchante bouteille devant ses yeux ébahis. « Quelle femme prévenante que voilà ! », pense-t-il intérieurement.

Mais, contre toute attente, sa stupéfaction ne faisait que commencer. De l’eau ? Pourquoi diable lui donnait-t-elle de l’eau ? Cela faisait belle lurette qu’il n’utilisait ce liquide à poiscaille que pour laver le fruit de leurs pêches avant de l’écailler, ou de leurs champs avant de les assaisonner ou à l'extrême limite il la réservait dans un grand sceau pour ce pécore de Tino avant qu’il ne lui sollicite un entretien. Mais pour le boire, Grand Di...Grand Franck...non ! Enfin, pas de peine à la gamine, déjà qu’il avait échappé de justesse à une prise de bec nocturne qui lui aurait bien valu le regard encore plus intrigué que d’ordinaire de ces confrères marins, voire pire, de ces consœurs...Le singulier personnage avala donc en grimaçant une bonne lampée de ce breuvage qui maintenait la sobriété.

Et maintenant voilà qu’elle lui tendait un gant qui lui semblait râpeux à souhait. Il espérait de tout cœur qu’elle n’était pas une adepte de la fouille en profondeur. La boite à caca, Franck n’y touchait pas. Mais...avec soulagement il comprit que comme de nombreux autres fans, elle voulait voir son magnifique corps en branle. Joueur, il lui prit le morceau de tissu des mains et entreprit machinalement de se frictionner le corps avec passion, que dit-il...il ne se toilettait pas, il faisait bel et bien l’amour à ce vieux gant rapiécé ! Tout en se donnant en spectacle, comme à son habitude, il écouta tout de même attentivement la jeune femme lorsqu’elle prit la parole. Il sentait qu’il devait se montrer attentif, s’il voulait que ce jeu sensuel se poursuive dans de bonnes dispositions. Et qui plus est, il sentait que ce qu’elle avait à dire lui tenait particulièrement à cœur. Franck en prit bonne note et, ralentit la cadence de ses gestes. Il avait beau être un peu exubérant sur les bords, il n’en restait pas moins compréhensif quand une admiratrice désirait partager avec lui ses secrets les plus intimes.

Il était question de Stark. De lui, d’elle et de Stark. Cela faisait beaucoup trop d’invités à leur petite réunion privée, mais Franck se tût, la laissant se confier à lui. L’homme l’avait comprit, il y avait quelque chose entre ces deux-là. Il en mettrait sa magnifique chevelure au feu. La façon dont elle en parlait de temps en temps, cette lueur dans ses yeux lorsqu’elle évoquait son nom, nul doute que ces deux là étaient liés par quelque chose d’unique et de fort. Et la suite confirma ses dires. Ainsi, Stark et elle-même s’étaient bel et bien rencontrés plusieurs lunes auparavant mais elle restait indécise quand au devenir de leur relation. L’affaire semblait épineuse, d’autant plus qu’elle concernait également une autre personne qui lui était familière. Franck commençait à se sentir de plus en plus mal à l’aise vis-à-vis de son confrère capitaine flibustier. Mais un autre point important le réconforta dans sa situation actuelle: l’intrigante jeune femme n’était pas si désintéressée que cela par son inestimable personne. Autrement, pourquoi diable se serait diable l’aurait elle interpellé de la sorte au petit matin et pourquoi se serait elle aussi bien prit à son espiègle petit jeu ? Non, Franck n’avait pas de questions à se poser, la situation dans laquelle il s’était fourré était inconfortable, mais pas insurmontable. D’autant plus qu’elle semblait avide d’en apprendre davantage sur son inestimable personne. D’ailleurs, sur ce dernier point, il ne pouvait la blâmer : quoi de plus naturel que de se délecter avec gourmandise des évènements trépidants de son extraordinaire existence ?

Franck acquiesça de la tête. D’autant plus vigoureusement lorsque celle-ci sortit son fichu de soie en expliquant plus clairement ce qu’elle avait derrière la tête. Il lui renvoya son regard, profond et inquisiteur à la fois, scrutant le moindre geste ou mot de sa part qui pourrait la trahir, le mettre sur une piste pour en savoir davantage sur ce qui aiguisait à présent sa curiosité. Curieuse situation. S’il avait su quelques minutes, voir quelques heures auparavant vers quoi il s’engageait, aurait-il réagit autrement ? Pas sûr. Ses yeux brillants dans la semi-pénombre de la petite pièce eurent raison de sa patience. Il avait les cartes en main désormais. C’était son heure, l’instant où il devait agir, son unique pouvoir décisionnel après les manœuvres taquines de la belle, surtout au vu de ce qu’elle lui réservait. Le choix qu’il allait suivre pouvait changer définitivement leur relation. Intéressant...

Prit par l’excitation du jeu, l’homme sourit, puis, prestement, il ferma les yeux, laissa choir son gant à terre et se vida d’un geste le reste de la bouteille de whisky sur la tête, avant que sa compagne n’ait pu réagir, observant avec malice le liquide avaler rapidement son corps désormais lavé de toute crasse. Son sourire s’élargit, manquant de lui couper la tête en deux. Il semblait satisfait de lui-même, le gentil cinglé. Gardant les yeux bien fermés, il les rinça tout de même à l’eau clair en prenant la peine de pencher sa tête sur le coté pour ne pas estomper l’alcool sur son visage.


« Hé bien, enivrez vous donc de Son appétissant corps, ma chère, aussi huileux soit-Il qu’une sardine en boite, et pourtant beaucoup plus saisissable que ne l’est votre poisson de haute mer. Non, Franck ne peut espérer s’égayer sous l’eau vive, à cela il préfère nettement l’euphorie de l’alcool qui lui suinte par tous les pores de la peau. Depuis ces quelques lunes passées en notre charmante compagnie, ne vous êtes donc pas totalement familiarisée avec cette ivresse bienheureuse dans laquelle baigne notre activité locale ? En cela, ne constitue-t-il pas le plus merveilleux, le plus charmants de tous les appâts ? Il accepte le bandeau, laissez vous donc guidez par l’extase de ce doux picotement qui vous brule avec délice le palais et les entrailles. Que cette nuit, si tout du moins, fusse-t-elle la dernière que vous passeriez en compagnie d’un autre homme que votre promis, soit forte en sensations nouvelles et qu’elle donne libre court à notre imagination fantasque. L’aurore nous en est témoin : il est notre seule limite. Vivons l’instant présent et profitons de notre présence mutuelle. Moi avec mon bandeau, vous avec votre délectable ivresse. Un bon enterrement de vie de jeune fille en somme, n’est il pas ?

Les yeux de l’homme pétillèrent et ce qu’il tentait de contenir depuis bien longtemps explosa enfin. Un bon gros rire gras qui se répercuta en écho sur les murs avant de fendre la nuit silencieuse. L’alcool lui était il déjà monté à la tête ? Toujours était-il qu’il avait l’air de trouver ce nouveau jeu, très à son goût.

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   10214560
Revenir en haut Aller en bas
Rat Noir
Matelot
Rat Noir


Féminin Messages : 112
Date d'inscription : 05/05/2011

Fiche Fractal
Nom: Rat Noir
Affinité: Les Fomoires et la bisexualité, pour (re)commencer

Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitimeLun 9 Jan - 23:04


Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   A81a



Au moment où il se lave, le cap’tain’ Dubogoss prend une attention particulière à le faire au mieux de son talent, cela saute aux yeux qu’il en fait des tonnes et se donne en spectacle avec un manque flagrant de modestie, mais par bonheur il le fait plutôt bien… et il n’en faut guère plus pour émoustiller à nouveau Maëlle, qui n’en perd pas une seule miette, le dévorant des yeux dans chacun de ses moindres gestes, tout en tachant de ne pas trop le révéler en se laissant perturber alors qu’elle lui parle. En cette fin de nuit, elle s’est déjà offerte du plaisir, mais dans les conditions de cette période de manque il lui en faudrait bien plus pour être pleinement rassasiée, et sa séance solitaire remonte à une trentaine de minutes, elle a eu largement le temps de récupérer et le désir lui revient au grand galop. Rien ne vaut enfin une bonne, une vraie queue, or celle du cap’tain d’eau douce a la taille et le format qui lui conviennent tout à fait, et qu’importe la manière dont il pourrait savoir s’en servir ou pas puisqu’elle compte bien prendre en main la direction des opérations, afin d’être sûre de ne pas être trop déçue et ce même dans le pire des cas. Pour le reste, on verra selon la tournure des évènements. Etant donné les circonstances actuelles, elle s’occupera avant tout de sa propre satisfaction et elle sait bien qu’il en retirera toujours quelque plaisir lui-même, avec ce qu’elle a déjà en tête, qu’elle songe à accomplir, et qui selon son propre vécu n’a jamais laissé un homme indifférent, loin s’en faut.

Alors qu’il finit de se laver, l’impatience la saisit, son excitation lui revient maintenant ardemment, et elle est déjà en condition adéquate pour lui sauter dessus une fois qu’il sera allongé les yeux bandés, afin de le chevaucher, de s’empaler sur son sexe et de se mettre à se déhancher avec toute sa souplesse de danseuse, tantôt jouant dans tous les sens, tantôt partant dans des va et vient, des plus lents aux plus rapides, des plus légers aux plus profonds... même si en fait elle ne compte pas du tout céder aussi vite à son désir et se précipiter ainsi, car il y a à faire avant…

Elle termine son long monologue, et le voilà qui répond et donne son approbation à ses conditions.

Qu’importe ce qu’il fait du reste de sa bouteille de whisky, cela la fait à peine ciller et ne l’intéresse guère, elle ne pensait pas le lécher ainsi, quoique sait-on jamais, dans l’élan et une fois l’ivresse des corps unis venue, ce ne serait pas la première fois qu’elle s’adonnerait à cette variation de musique de chambre, mais comme alcool à boire à même un corps d’homme elle préfère sans hésitation le saké.

La réponse du beau gosse reflète une fois encore le caractère imbu de sa personne. Elle semble l’écouter très attentivement, et lorsqu’il éclate de rire, d’un rire lourd et gras, triomphateur, comme si l’action qui pouvait suivre était acquise, l’espace d’un instant elle écarquille les yeux…

…puis elle se fend à son tour d’un sourire radieux, et éclate magistralement de rire ! Elle lui réplique alors, répondant à sa question sur un ton presque machinal, d’un air entendu :


- Oui oui !...

Il la voit plier son foulard de soie noire, de manière à en quadrupler l’épaisseur et l’opacité, et à en faire une bande de tissu qu’elle lui tend.

- Bien ! Prends donc maintenant le bandeau et mets-toi le soigneusement autour des yeux, je te l’ajusterai après, de façon à ce que tu ne voies plus rien, ce qui sera le cas, je le sais par expérience !

Sur ce, il le prend enfin et s’exécute. Elle le lui baisse encore un peu sur les yeux, l’étire juste ce qu’il faut pour bien les lui couvrir.

Voilà.

Il est plongé dans une obscurité quasi totale.

A partir de maintenant, il se concentre inconsciemment sur ses autres sens, pour se repérer, tenter de deviner ce qui se passe et le savourer. Il entend sa voix charmeuse et sensuelle reprendre la parole :


- Mon cher Franck, improvisons… Que je te surprenne ! Laisse-toi emporter, je te réserve quelques surprises dans le déroulement des délices à venir. Il ne servirait à rien de te masquer la vue si la suite restait somme toute fort convenue, n’est-ce-pas ? Bon !

Elle le prend par les mains et se lance dans des pas de valse tout en chantonnant, en le faisant tourner avec elle et en se déplaçant lentement à travers le hangar. Lorsqu’elle s’arrête trois minutes plus tard, il ne sait plus où il est ni vers quelle direction il est orienté. Et il a la tête qui tourne !

- Ne bouge pas et attends un peu...

Elle le lâche, il titube vaguement, puis elle se déplace mais il n’entend rien de ses pas, elle est pieds nus et marche sur la terre battue. Quelques dizaines de secondes s’écoulent, il entend à plusieurs mètres de lui des bruits de cordages que l’on fait coulisser, et d’autres qu’il ne réussit pas à identifier. Puis elle lui reprend les mains.

- Voilà, suis-moi doucement… là… tu peux t’asseoir… je te lâche, sens la couverture sous tes mains, tu sens comment elle est allongée ? Allonge-toi dans le même sens, oui, voilà, comme ça, la tête de ce côté oui, allonge-toi de tout ton long, mon mignon !... Bien !... Maintenant, joins tes mains s’il te plaît… Fais ce que je te dis, cela fait partie de notre jeu, hein ? Je suis le cap’tain’ à ton bord, souviens-toi. N’aie pas peur, aie confiance, je ne te veux que du bien, tu le sais…

Lui dit-elle avec un sourire empli d’une malice qu’il ne peut percevoir. Elle s’est agenouillée à côté de lui, les genoux contre son flanc gauche, il sent alors qu’elle lui saisit ses mains et commence à en entourer les poignets avec un cordage, ce qu’elle prend le temps de faire efficacement, serrant juste ce qu’il faut pour ne pas lui faire de mal ou lui couper la circulation du sang, mais les saucissonnant suffisamment pour qu’ils ne soient pas aisément détachables… Ce faisant, elle a à plusieurs reprises un petit rire amusé, aussi taquin que coquin mais dénué de méchanceté.

- Au tour des pieds à présent !

Ce qu’elle fait avec le même soin apporté.

- Presque prêt, mon beau ! Encore un peu de patience...

Les derniers mots sont dits sur un ton aussi langoureux que brûlant…
C’est là qu’il s’aperçoit qu’elle n’a pas fait que lui saucissonner les poignets et les chevilles, car elle tend soudainement, mais sans brusquerie, la corde qui doit partir de ses chevilles, les tirant vers le bas, dans la direction du prolongement de son corps. Quelques bruits légers de cordage autour d’un élément en bois.


- Dernières finitions ! Tends tes mains au dessus de ta tête, comme si tu voulais t’étirer de tout ton corps… oui, voilà, comme ça !

Elle l’aide. Puis il se passe la même action de tension de corde que pour ses jambes, sauf que maintenant Franck se retrouve bloqué, ne pouvant plus guère bouger des mains et des pieds, ni même son corps, une situation plutôt inconfortable, même si Maëlle a veillé à bien doser la tension générale pour qu’elle ne soit pas douloureuse, en tout cas tant qu’il ne se débat pas outre mesure. Très vite, instinctivement, Franck teste un coup l’efficacité de l’attachement au niveau de ses poignets, et il en déduit que s’il voulait se détacher de lui-même sans aide extérieure, cela serait sans doute faisable, mais pour ne pas s’arracher la peau, il lui faudrait certainement plusieurs minutes, voire dizaines de minutes… Elle le voit faire, esquisse un sourire et lui dit :

Parfait ! C’est du solide, hein ? Juste ce qu’il faut ! Ne t’inquiète pas, je m’y connais en cordages et en nœuds marins ! Et suffisamment en médecine aussi, pour l’avoir fait comme il se doit sans te faire de mal. Qui plus est, j’ai quelque mmmmh passif dans le domaine…
A nous deux, Don Juan !


Quelques instants de silence… pendant lesquels il ne sait pas du tout ce qu’elle fait.
Un infime mouvement d’air par-dessus le haut de ses cuisses, et un son de bouteille que l’on débouche, la bouteille d’eau sans doute. Puis il sent les bas des jambes de Maëlle se plaquer contre ses hanches et sa taille, elle l’a chevauché, s’est mise à genoux et vient enserrer son bassin. Un bruissement de tissu… elle enlève sa chemise de coton blanc et se retrouve nue.


- N’aie crainte, ce n’est que de l’eau !

Il ne la voit pas courber son corps en arrière à 45 degrés d’inclinaison, de toute sa souplesse musclée de danseuse, en équilibre instable mais bien maîtrisé, ses hanches situées à l’aplomb de celles de l’homme. Dans le creux de sa gorge, elle se met à verser lentement de l’eau, qui file entre ses seins et glisse sur son ventre, sa vulve, les inondant au passage, avant de couler le long de ses cuisses ou de chuter en cascade sur le bassin du cap’tain’. Ce faisant, elle se met à rouler des hanches, pour que l’eau arrose adéquatement tout le sexe du marin des marais, ce qui a pour effet de lui faire d’abord avoir un sursaut de surprise. Elle enlève ainsi toute trace d’alcool dans cette zone érogène, lui évitant de risquer de se brûler les parties intimes lorsqu’elle va venir à son contact. Alors que l’eau s’écoule, elle ne peut retenir longtemps un profond soupir de plaisir… Une fois la bouteille vidée, elle la jette au sol, se redresse, se penche en avant, appose ses mains sur le haut de la poitrine du beau mâle, et commence à les faire descendre tout en caresses, variant les pressions, descendant petit à petit et les amenant à glisser jusqu’à atteindre ses flancs cuivrés, s’arrêtant là, prenant alors position et appui sur le haut de ses hanches, qu’elle se met à tenir fermement.

Il est sept heures du matin passées, et par ce climat caniculaire la nuit n’a apporté aucun apaisement à la lourde et pesante atmosphère qui règne dans le hangar. Avec la proximité de la mer et cette chaleur humide, les corps sont déjà moites ; dès les premiers efforts et tensions sexuelles ils seront très vite luisants de sueur.

S’il n’est pas encore en érection, le sexe de Franck ne va plus tarder à l’être radicalement, car il commence à sentir des frôlements, elle a dû baisser et incliner son bassin pour amener son pubis à effleurer sa queue, de haut en bas, de bas en haut… Il sent d’ailleurs également la longue chevelure féminine défaite se coucher sur sa poitrine, bougeant au gré de ses mouvements. Peu à peu, le contact se précise, elle doit courber son corps car c’est d’abord sa toison pubienne qu’il sent clairement à présent, douce et excitante. En écartant les jambes elle descend lentement son bassin vers le sien, et les premiers contacts de ses grandes lèvres sont pour son gland, en descendant afin de terminer de le décalotter si son érection ne s’en est pas déjà naturellement occupé, puis coulissant le long de sa tige jusqu’à sa base, avant de repartir en sens inverse dans un contact plus léger. Au fil des allers retours, des gémissements viennent à poindre, le contact est de plus en plus prononcé, son clitoris est sorti de son nid douillet, ses grandes lèvres gorgées de sang amer sont entrouvertes par les va et vient, offrant ses petites lèvres en sus, et lorsqu’elle atteint le gland avec l’extrémité basse de sa vulve, donne un petit coup de rein pour présenter le seuil de son calice, en prenant toutefois bien garde qu’il ne soit pas franchi, et le retirer après quelques déhanchements de danseuse orientale improvisant sa danse du ventre selon sa quête jouissive.

Dorénavant elle se frotte littéralement contre lui, sexe contre sexe, dans des chuintements exquis, la cyprine ayant suavement pris le relais de la première coulée aquatique, rendant encore plus effectif et voluptueux ces glissements de chairs humides. Elle varie très souvent les contacts et les mouvements, en pression, vitesse et orientation, démontrant par là-même involontairement sa vivacité, sa souplesse, son expérience et son envie, et les gémissements de plus en plus fréquents laissent parfois place à quelques râles, accompagnés par ses mains se serrant sur le haut des hanches de l’homme, au point qu’il en ressent occasionnellement les ongles se planter dans ses reins.

Ce voyage presque immobile pour une montée du plaisir s’étale sur quelques savoureuses minutes…

Et là, nouvelle surprise.
Les mains se desserrent, le contact de son bassin disparaît, il l’entend encore respirer profondément, étouffer quelques gémissements, puis elle semble se lever.

Lui, a la queue raide comme un mât de cocagne. Gonflée et durcie par le sang qui en gorge les cavités, elle palpite encore de désir et de plaisir. C’est si redoutablement bien parti qu’il ne faudrait pas encore longtemps pour qu’il jouisse à nouveau avant que la moindre pénétration n’ait pu advenir. Mais ce n’est certainement pas cela qui l’empêcherait de souhaiter qu’elle vienne s’y embrocher pour que dure encore et encore ce qui vient à peine de commencer et s’annonce sous les meilleurs auspices.

Quelques secondes plus tard, le silence vient tout recouvrir. Il ne la sent plus, et ne l’entend plus.
Que se passe-t-il ?
Que fait-elle ?
Mais que fait-elle donc ?

Il écoute très attentivement, essayant de dénicher le moindre indice de ce qu’elle peut faire.

Au bout d’une longue minute, il lui semble percevoir quelques légers bruissements de tissu à plusieurs mètres de distance.

A nouveau le silence, pendant une poignée de secondes, avant qu’il n’entende quelques bruits discrets s’enchaînant en peu de temps, ce qui lui permet de localiser approximativement d’où ils proviennent, semble-t-il de vers la porte.

Et puis… plus rien.


Hors du hangar, les premiers signes d’activité se font entendre, provenant de la rue et des bâtiments voisins où travaillent quelques résidents du port qui se réveille.
Il y a peu, Franck a accordé à Maëlle l’autorisation de s’installer dans ce hangar pour y passer ses nuits, mais son arrivée à Oilean Thorai est récente, et si jamais elle n’en avait pas préventivement barré la porte, n’importe qui pourrait très bientôt pénétrer dans ce lieu, certains d’entre eux venant de temps en temps y chercher des matériaux divers à recycler.


Et Maëlle dans tout cela ?

Une fois rhabillée à la hâte et sortie du hangar, tout cela le plus discrètement possible, elle a refermé la porte dont elle a d’abord enlevé le petit bout de bois qui obstruait de l’intérieur la serrure, enfilé ses bottes, regardé à gauche à droite, attendant qu’il n’y ait personne en vue, et … par la serrure jette un œil dans le hangar, entrevoyant le bel homme allongé sur sa serviette, joliment nu et attaché pieds et mains tendus entre deux barques, les cordes bien arrimées aux cales les soutenant. Elle pouffe un petit coup, satisfaite de son action, qu’elle espère lui servir de gentille leçon.

Leur petit jeu improvisé n’est pas encore terminé, et une partie du suspense reste entier : que va-t-il faire ? L’attendre ? Se détacher ? Et si oui, réussira-t-il à le faire avant qu’il n’y ait une visite imprévue ? Car elle a dû enlever la barre de la porte pour sortir…
En cette période estivale du début de l’an 4, où il n’y a encore qu’une trentaine de résidents dans la communauté, peu nombreux sont les travailleurs exerçant leurs talents dans la récupération des matériaux, aussi le risque de visite dans ce hangar à bateaux désaffectés est réduit, mais pas inexistant. Le plus cocasse, ce serait la belle gitane Maëna Zoli plutôt que Jehan Yhil…

Mais c’est l’heure d’aller travailler un peu, avant que la canicule ne réduise toute tentative d’effort physique à néant pour le restant de la journée.
Elle repassera vers midi pour voir par la serrure si Franck sera parti ou non.



S’éloignant du hangar, elle se demande… Pourrait-il lui en vouloir après cette petite histoire ? C’est possible, mais il y a peu de risques qu’il lui en tienne ouvertement rigueur au point de la sanctionner, car lorsqu’on lui demanderait les raisons de cette punition, il pourrait en être fortement embêté. Imaginez le récit détaillé de Maëlle pour s’en défendre, et l’impact néfaste pour la réputation du séducteur hors-pair…

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Empty
MessageSujet: Re: Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !    Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !   Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Quand le cap'tain' parle, il est encore plus bô !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» On parle de nous !
» Quand faut s'organiser...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fomoires- Reloaded ! :: RP d'Oilean Thorai [Archives] :: Péripéties citadines au coin du feu-
Sauter vers: