L'accueil des Scarifiés

L'ambiance de la taverne était encore plus animée que d'habitude, pour la simple et bonne raison que la Marabunta quasi au complet y était réunie. Comme convenu, ils accueillaient dignement les ultimes Scarifiés, et les discussions arrosées allaient bon train. Egayé par l'alcool, Hernando était justement en train de "faire son show". Il racontait avec force gestes leur dernière expédition au nord. Son récit parsemé de gros mots était tout autant empreint d'humour que de passages héroïques, à tel point que c'en était à se demander jusqu'à quel point il en rajoutait, et où la réalité cédait le pas à la fiction. Il en arriva à la fin, lors de la confrontation avec le Cannibal Circus.

-Les dernières enflures s'étaient planquées derrière les corps de leurs chameaux, et nous arrosaient avec l'énergie du désespoir. Mais ils étaient baisés, et ils le savaient. Tôt ou tard, ils allaient fatiguer, manquer de munitions, et ça allait être la curée finale. C'est à ce moment-là que Pao a dû vraiment comprendre qu'il allait y rester. Il s'est fait dessus, et m'a traité de pédale je crois ... et de planqué aussi. Comme ça m'a pas trop plu, je suis sorti de derrière le Land, et je me suis montré. Je lui ai balancé : "Hey p'tite merde, je suis là ! Viens crever debout comme un homme si t'as vraiment des couilles ! Toi contre moi, personne d'autre. Tirez pas, vous autres !".

Laissant son récit en suspens, il prit une gorgée de son verre, mais ne reprit pas le fil de sa narration ensuite, se contentant d'arborer en silence un petit sourire énigmatique, pour ne pas dire suffisant. La question qui était sur les lèvres de tous ceux à ne pas y avoir été fut finalement posée par un plus curieux que les autres :

-Et alors ... tu l'as eu ?

Faisant une petite moue de déception, il pointa Chirlo d'un geste du menton en répondant :

-J'aurai bien voulu ... mais à peine Pao a montré le bout de sa gueule d'empaffé que ce bâtard lui en a logé une direct dans le museau.

Levant les yeux au ciel, Chirlo répondit de manière laconique, ayant manifestement déjà eu plusieurs fois cette discussion avec Hernando.

-Ingrat petite connard, tu devrais me remercier de t'avoir sauvé la vie.

Haussant les épaules, Hernando se tourna vers Ethan pour conclure :

-On ne le saura jamais ... mais en tout cas, c'est comme ça que j'ai réussi à mettre la main sur le flingue de Clint Eastwood.

Zlurk était installé dans coin de la pièce et nettoyait son couteau.
Un verre plein posé devant lui depuis un long moment.
IL regarder les nouveaux arrivants de ce regard vide et neutre qui le caractérisait.

La blonde accoudée à une table observait les gens autour d'elle plutôt que d'écouter l'histoire raconté par Hex. Quelqu'un de prudent ... au minimum.
Les autres semblaient plus attentifs à la mort de Pao.

Et une blonde "prudente" qui finit par s’ennuyer, ça s’éclipse discrètement. Mais seulement pour mieux revenir.
Le show verbal de Hex est interrompu par deux flammes qui dansent ; un bâton de feu - d'un peu plus d'un mètre de longueur, a priori - vient barrer la gorge de Chirlo. Le milieu du bâton frôle la peau du cou du latino, quand la chaleur des mèches de kevlar enflammées aux deux extrémités lui chatouille presque le visage.

Pendant qu’Ethan a écouté – d’un air sans doute désabusé – les récits Marabunta vs Basterds et autres joyeusetés, Liberty a délaissé son verre pour se glisser vers les écuries. Les pur-sang ont trouvé refuge devant des bacs de flocons d’avoine. Et visiblement, le latino qui les a pris en charge s’est bien occupé d’eux : au-revoir poussière, neige et crins emmêlés. Mais la blondinette n’a fait que passer, pour récupérer un sac particulier. Dans sa main, donc, un staff, et deux Dragons accrochés à sa ceinture.
Avant de revenir à la taverne, les mèches en kevlar du bâton ont été enduites d’eau de feu. Une allumette craquée dessus. Et évidemment, la victime n’a pas été choisie au hasard.

Liberty se penche vers Chirlo, pour lui murmurer à l’oreille, sourire de défi incrusté sur le visage :

- Alors, chico, on voit si t’es vraiment un homme ?

Finesse et subtilité seront donc les maîtres mots de cette soirée.
Quoi qu’il en soit, Liberty a envie de s’amuser un peu. La bâtisse est assez grande pour commencer avec le staff, et au besoin, elle pourra en sortir pour continuer le spectacle sur la plage. Elle laisse donc le bâton aux mains de Chirlo. Et se rapproche, touchant l’une des deux flammes du doigt, son visage à quelques centimètres de celui du latino.

- J’propose de voir si tu sais jouer avec le feu sans t’brûler, chico...

Une étincelle d’enthousiasme brille dans les yeux azur, la blondinette se mordille la lèvre avant de reculer brusquement. La pensée que la manœuvre puisse devenir dangereuse ne lui traverse pas l’esprit un seul instant. Défier Chirlo n’est qu’un simple prétexte pour s’adonner à son art préféré, qu’elle n’a pas pu pratiquer depuis bien longtemps. Et pourquoi pas épater un peu la galerie, en passant.
Alors que le staff n’est plus sien, Liberty détache l’une des deux bolas de sa ceinture. La chaîne fait quasiment la longueur d’un bras, impossible de jouer avec ça à l’intérieur ; elle se contente de faire des moulinets avec sa main, mèche éteinte vers le bas.

C’est à monsieur gros bâton d’engager la partie.

Le divertissement n’aura pas duré longtemps. Le latino semble avoir peur du ridicule et s’empresse de rendre le bâton à sa propriétaire. Propriétaire qui a observé la performance d’un œil d’experte, notant mentalement d’un deux sur dix : il a le mérite d’avoir essayé.

L’autre bola est détachée de la ceinture, les deux posées à terre.
Musique, maestro.

De la grâce, Liberty en a. Elle récupère le staff d’un mouvement délicat, en effectuant une légère courbette devant Chirlo. Recule encore de quelques pas, et commence à faire tourner le bâton enflammé devant elle. D’une main à l’autre. Devant, derrière. Il décrit tantôt un huit à l’horizontal autour d’elle, tantôt un soleil dans son dos. Passe sous une jambe. De plus en plus vite. Les changements de main sont rapides, les gestes souples.
Evidemment, la blondinette et son feu ne se contentent pas de jouer tous seuls. Ils viennent tourner autour du latino, et espérons que celui-ci ait la bonne idée de rester immobile. C’est une flamme qui vient lécher la hanche, une main qui frôle la cuisse. La crinière blonde de la jongleuse qui balaye le dos du Jefe. Une danse de feu joyeuse, saupoudrée d’un zeste de provocation…

…et d’une pointe d’autosatisfaction, il faut bien le dire. Si Hex sait frimer avec son colt, Liberty gère plutôt pas mal les joujoux embrasés.
Les flammes s’éteignent doucement, et avec elles le court spectacle s’achève. La blondinette s’arrête devant Chirlo, souffle inutilement sur une mèche fumante, et affiche un nouveau sourire amusé.

- Parce que moi, je sais.



[Démoooo : Ici
J'ai supposé que la salle du bar était assez grande pour jouer à ça. Si c'est pas le cas... Ben tant pis :p ]

[hrp : putain elle est bizarrement gaulée liberty sur la vidz ! Je voyais plutôt comme ça moi perso ^^ : https://www.youtube.com/watch?v=Db2We4rd_Es&feature=related]

[HRP modo: je suis de l'avis de chirlo, je préférais largement la jolie demoiselle^^]

[HRP : Mais
J'ai pris ce que j'ai trouvé qui puisse être assez représentatif niveau diversité des figures, et pas trop long. Elle est bien jolie la demoiselle de ta vidéo oui, mais elle fait quasi toujours la même chose ^^]