La barrique percée

Installée à une table prés de la cheminée, où un feu bénéfique y brûlait, Gouache se mise scruter les gens qui buvaient joyeusement. Elle se rappela de ce que lui avait conseillé le gardien, à l'entrée de la ville. Elle finit par se diriger vers l'homme le plus proche d'elle, qui tentait de vider ses cinus dans un tissus visiblement pas prévu à cet effet, pour lui demander où se trouvé l'homme qu'elle devait voir.

Bonsoir, excusez moi, heum on m'as conseillé de faire part de ma venue au chef, un certain Franck..., savez vous ou est ce que je peux le trouver?

Le responsable des stocks du petit port se frotta les mains. Il avait froid en ces basses températures. Et des engelures à force de charger et de décharger toute ces nouvelles marchandises qui passaient bien évidemment sous son regard inquisiteur avant de finir casé dans un endroit où il restait malgré tout encore un peu de place. Et comble du désespoir, son nez annonçait clairement le début d’un vilain rhume. Il avait beau se vider du trop plein discrètement dans le torchon du barman, c’était le remake de la corne d’abondance en version plus grumeleuse et plus mielleuse.

L’homme s’arrêta un instant dans sa tâche méticuleuse en croisant le regard glacial de Tino entre deux tournées d’alcool. Mine de rien, après s'être délecté de la spécialité de la maison, leur fameux alcool de patate douce, pour tuer le mal par la douceur, il promena immédiatement son regard alternativement sur les habitués qui se tenaient bien visés à leur place préféré et sur les courbes dansantes de la zélée serveuse.

Une figure inconnue vint heureusement interrompre son petit jeu. Une frimousse avec une tignasse qui se remarquait de loin. Pas de doute, la jeunette semblait fraichement débarquée et plutôt paumée. Il sourit, lorsque celle-ci s’adressa finalement à lui après une certaine hésitation. Et rit de bon cœur lorsqu’elle le prit pour le grand patron du secteur.

Pour ce qui est de tomber sur ce bon vieux Franck, on peut dire que vous êtes plutôt chanceuse, mademoiselle. Ou qu’il l’est lui-même, c’est selon.

D’une courbette qui se voulait clairement exagérée, il poursuivit :

Franck Dubogoss, en charge de la gestion des réserves communautaires, entre autre, et grand capitaine fomoire malgré lui, pour vous servir. À qui a-t-il l’honneur ?

Gouache sourit de la gestuelle de Franck, puis se fit plus sérieuse mais pas trop. Elle mit une mèche rouge dèrriere son oreille puis rattrapa son erreur en se présentant:

Oh! Esxcusez moi, je me présente, je suis Gouache. On peut dire que j'ai le pif pour tomber sur la personne que je cherchais.
Vel, un gardien, m'a conseillé de venir me présenter à vous et mettre à jour m'a situation.

Franck la prit par l'épaule d'un geste amical, autant pour l’accueillir comme il se doit dans leur communauté que pour la mettre à l'aise dès son arrivée.

Et il a bien fait ! Il sent qu'il va en voir passer des nouveaux venus...et ce n'est pas pour lui déplaire ! Des nouvelles têtes pour compléter leurs rangs et mettre un peu d'animation dans le coin sont toujours les bienvenues.

L'homme prit une nouvelle gorgée, inspecta le fond de son verre et héla aussitôt le serveur.

L'ami ! Sert Lui donc sa petite sœur et la même chose pour la jeune damoiselle à ses cotés!

Se tournant de nouveau vers son interlocutrice.

Bien-bien-bien, faut causer affaire alors? Très bien, allons-y.
Tout d'abord, il va te décharger de tes bagages. Et oui, on collectivise le tout, ici. Mais en échange nous t’offrons le gite, le couvert et la sécurité. Et si jamais le désir te venait de reprendre la route, nous ne te laisserions pas repartir les mains vides, cela va de soit. Ensuite, par rapport aux deux autres qui sont arrivés durant cette lune, tu me semble encore disposer d'assez de forces pour gagner ta croute en bossant pour le bien de notre petite troupe. Il va donc de suite te montrer ce en quoi tu pourras te rendre utile. Cela te convient? Ils disposent chez eux de nombreuses installations pour améliorer nettement leur productivité. Ici, chacun se rend utile comme il le peut. Mon job à moi, c'est à chaque nouvelle lune d'assigner nos habitants à une tâche précise qui conviendrait au mieux aux besoins de notre communauté. Que sait tu faire de tes dix doigts, l'amie? Y aurait il un domaine dans lequel tu te débrouille plus ?

Stark qui était parti chercher de quoi manger revient avec quelques vivres des patates principalement, c'est ce qu'on mangeait le plus au port. Il arrive assiette à la main. Il voit alors Gouache en compagnie du comptable du port Franck Dubogoss. Un sourire s'esquissa sur son visage. Toutes ces nouvelles têtes qui étaient arrivés depuis quelques lunes, avaient redonné vie à la communauté qui s'était un peu endormie. C'était une bonne chose pour ce jour, mais aussi un bien pour l'avenir, qui s'annonçait meilleur de jours en jours.

Il s'approche des deux et écoute la longue phrase du comptable puis lance en plaisantant :

Hep, je suis sur qu'elle aura des compétences qui serviront à la communauté, mais déjà faut qu'elle mange sinon elle va tomber à la première tâche que tu lui donneras Francky !

Il pose l'assiette de pomme de terre cuite à l'eau, accompagné d'un morceau poisson. Rien de bien élaboré, mais ca vous faisait tenir.

Voilà le déjeuner, j'espère que ca t'ira, on a pas encore beaucoup de trucs différents à manger dans le coin. On cultive nos patates, et on pêche notre poisson, c'est déjà ca !

Et oui, comme le dit notre comptable, c'est important qu'on sache ce que tu sais faire, pour qu'il puisse gérer ca au mieux !

La soudaine familiarité de l'homme mal rasé étonna Gouache, mais l'accepta. Elle regarda le serveur interpellé par franck, puis revena à celui ci.

Stark, je suis venue avec lui ici, il est parti nous chercher à manger et à boire!

Le serveur avait dèjà tourné les talons, sans avoir entendu Gouache. Mais Stark lui, revint à la table charger de victuailles.

Ah, le voici justement. Sinon pour ce qui est de mes compétences, je me débrouille en médecine, j'ai quelques notions. Et sinon, non, cela me dérange pas de vous laisser mes affaires, vous etes bien aimable de m'accepter chez vous.
J'essayerai de me rendre utile du mieux que je peux.

Le serveur revint avec deux godets, les posa sur la table au milieu des assiettes et des verres tout juste posés, puis repartit en faisant un signe de tète au capitaine et à Stark.
Devant son verre, Gouache sentit une forte odeur, mais pas désagréable. Elle en bût une gorgée, puis une autre.
Le liquide chaud s'écoula comme du petit lait dans sa gorge.

Oh putain c'est bon !! ... heum pardon ...

Gouache posa son verre mal à l'aise devant les deux hommes. Puis commenca à manger, calment, son assiette chause, de pommes de terre et de poissons, qui étaient un festin pour elle.

L'homme rit de bon cœur, tant devant l'intervention de Stark que devant la satisfaction visible de la petite nouvelle.

Ahaha ! Hé bien, on dirait que notre alcool de patate et toi ne vous quitterez plus de sitôt ! C'est bien rare qu'on l'adopte aussi vite. Aurais tu quelques gènes de marins par hasard pour apprécier autant les boissons fortes ?

Il adressa un sourire complice à Stark. Puis reprit pour celui-ci:

Hé oui...que veux-tu...quand on y est collé depuis si longtemps on ne finit par ne vivre que pour amasser de nouvelles réserves communautaires ! Mais Il sent bien qu'on ne peut se permettre de lambiner avec toute ses formalités administrative, à moins qu'on ne désire se mettre le Vel à dos !

S'adressant de nouveau à Gouache.

Mais soit, cessons de parler affaire. Vous viendriez lui remettre vos bagages et lui réclamer un mortier pour broyer quelques plantes médicinales quand vous aurez ingurgité une quantité suffisante de patates, de poissons...et d'alcool !

Stark sourit en voyant la jeune femme descendre deux gorgées d'alcool de patates. Ce que disait Franck était vrai. Rares étaient ceux qui s'habituaient tout de suite à ce breuvage. Lui même n'était encore pas habitué, et préférait boire de la bière quand c'était possible.

T'as raison Franck, c'est étonnant, comme quoi, les surprises arrivent quand on s'y attend le moins. Haha.

Il se sert un verre lui aussi, qu'il lève ensuite à l'intention de Franck puis de la jeune femme.

Bon hé bien santé alors, Franck, à un avenir meilleur pour la compta haha.

Il boit une bonne gorgée, et ne fait mine de rien quand l'alcool lui brule la gorge puis son estomac.... - Nan, il n'y avait rien à dire... c'était encore loin de passer comme de l'eau ! - Puis il se tourne vers Franck.

C'est vrai c'est vrai... Mais au fait Francky, tu veux quelque chose à manger peut-être aussi non ? Vas- y sers toi, y'en a largement assez j'crois. Et quand on aura finis, je lui ferai faire un tour de la comm, lui montrer la serre, les dortoirs tout ca.

Gouache mangea tranquilement son plat. Elle écoutait les deux hommes parlaient.

Trés bien, je vous donnerez tout ça. Pour ce qui est de votre alcool de patate je le trouve délicieux, mais je ne vais pas tout finir, voilà bien longtemps que je n'ai pas bu de liqueur, je vais vite tomber sinon. Il est trés fort, si un rhume me menacait, je crois qu'il est térrassé maintenant!

Elle rapprocha les plats de Franck, pour qu'il se serve. Elle prit quelques gorgée de la bière que Stark avait commandée pour eux.

Ah oui, c'est vrai qu'une visite est prévue aprés le repas. Je vais me familiariser avec les lieux comme ça. Vous avez une plage?

L'heure tournait, et il n'y avait toujours pas plus de monde dans la taverne. La soirée avait du être vraiment arrosée, ou alors les pirates étaient déjà au travail ? Non, c'était certainement la première solution. La nuit avait du être très longue, et donc forcément le sommeil était décalé d'autant...

Stark sourit quand la jeune femme éloigne l'alcool de patate pour une bière plus légère.

Oui, si vous le souhaitez bien entendu, mais si vous préférez aller vous reposer un peu, ca peut aussi être une solution.

Il regarde le comptable en chef pour voir ce qu'il en pense, puis enchaine :

Oui, nous avons une plage effectivement, vous la verrez sans doute lors de la visite du port.

Gouache finit son assiette en compagnie des deux hommes, elle était rassasiée et se doigts ne viraient plus au bleu. Son dos brûlait un peu trop. Elle finitsa bière, puis reprit une gorgée d'alcool de patate.

C'est quand vous voulez pour la visite. Mais prennez votre temps!

La assiette poussée à sa gauche, suivit de son verre vide. Gouache posa ses coudes pour y poser sa tète. Son regard bayalait la salle, des personnes partaient, le serveur avait une mine fatiguée.

Stark se lève de sa chaise, puis s'écarte et remet sa chaise correctement sous la table.

Bien, alors. Pour moi c'est bon. Franck tu nous accompagnes ? Ou bien t'as d'autres trucs à faire ?

Il regarde Franck un moment attendant sa réponse...

Franck, le visage dégoulinant de morceaux de patates douces le regarda un instant avant de plonger de nouveau coeur et âme dans son festin digne d'un....Franck Dubogoss.

Merci, c'est bien aimable à vous, mais il reste plein d'escla...de nouvelle main d’œuvre convoitant avec impatience son illustre présence. Commencez donc la visite sans Lui. Il vous rejoindra peut être plus tard.

Une mastication plus sonore que de coutume informa ses auditeurs que le débat était clos.

Stark fait un signe de tête en direction du comptable... Emprunt de respect et d'amitié... Il sourit quand celui-ci, tellement investit dans ses responsabilités de comptable - qui, il faut bien le dire, sont des plus importantes pour une communauté - parle de nouvelle main d'oeuvre...
Ok, ok, bon alors, nous nous verrons sans doute plus tard Franck. Je vais lui servir de guide pour cette visite alors.

Puis il se tourne vers Gouache et accompagnant un signe de la main, il lui dit :

Bien, si vous voulez bien me suivre, on va vous faire visiter les lieux.

Ils sortent alors de la petite taverne. Direction le nord, les quais et le port en lui même. Pourquoi commencer par cet endroit ? Tout simplement parce que pour un port, c'est le port qui est l'endroit le plus important. Mais aussi, c'est surement le plus beau lieu de la ville. Malgré le fait que Stark est maintenant ici depuis un long moment, il s'émerveille toujours autant de la beauté de l'endroit. Une longue plage, 2 ou 3 quais, un atelier de bateau sur l'un d'eux. Mais surtout l'eau et la nature sauvage en face. C'est ca... ce paysage, cette nature, qui tous les jours lui rappelle qu'il a envie de voyager, lui rappelle qu'il est fait pour bouger, lui rappelle qu'il est nomade au plus profond de son identité. Cette nature, tous les jours l'appelle à elle. Et il sait qu'il la retrouvera bientôt. Il le sent, il en a besoin.

Hum... Voici donc notre petite plage... Si vous avez besoin de réfléchir, de penser, si vous avez besoin d'un contact avec la nature, ici vous trouverez ce qu'il vous faut. C'est ici que je viens lorsque j'ai besoin d'avoir le temps et l'espace pour moi. Ca aide bien souvent à franchir certaine étape de notre vie qui peuvent être compliquées. Sinon, ici *Il montre du doigt les quais successifs à gauche et à droite* C'est les quais, et le bâtiment tout là haut, c'est là où on est sensé assembler des bateaux. Mais pour l'instant, on a rien en préparation là haut. Si vous voulez y faire un tour on peut y aller, mais le principal ici, c'était cette plage.

Il la regarde, s'interroge, sur sa personne, ce qu'elle est, qui elle est surtout. Est-ce un nouveau fou dans ce monde de dingue ou bien est-ce un potentiel vecteur de paix et de bien pour l'humanité. Peut-être que cette détermination se fait à la naissance. Mais la naissance dans le Fract n'est-elle pas le moment où nous sortons de nos bunker, décidés à survivre.

Gouache rassembla ses couverts dans son assiette de fortune, elle les croisa en signe de fin de repas et se leva à son tour doucement, la chaleur ardente du foyer allait lui manquer. Elle y songea quand elle salua Franck, occupé à se goinfrer de pommes de terre cuites à l’eau, avant de suivre Stark.

- Bon appétit Franck, j’espère vous revoir bientôt.

Stark et Gouache traversèrent la taverne, slalomant entre les tables de bois, plus ou moins débarrassées. Le guide improvisé ouvrit la porte grinçante donnant sur l’extérieur, l‘air glacial vint brutalement gifler la caresse de la chaleur de l‘âtre et dessina une grimace sur tous les visages à proximité du courant d‘air.
Une fois dehors, Gouache protégea ses mains en les fourrant dans ses poches, son guide partit devant, relevant son col tout en pataugeant dans la bouillasse de neige fondue. Gouache lui emboita le pas, en direction de la plage. Ils finirent par quitter le chemin de neige tassée pour aller dans l’épaisseur de la poudreuse, réduisant leur distance jusqu‘au point de destination. Leurs pas firent craquer la neige, vierge de passage humain.
Pour se rendre au port, les deux bonhommes de neige passèrent derrière la taverne au toit de coton, où un homme aillant abusé de la picrate, rendit son repas et son surplus d’alcool entre deux tonneaux, surement le passage du chaud au froid, son corps avait peu apprécié. Ses hoquets écœurant se faisaient entendre de loin, tout comme ses jurons envers ces abus d’alcool.
La mer était déjà visible, on devinait l‘horizon sans fin, dessiné par un drap de soie bleu glacial, se mouvoir au loin. Les embruns salés étaient attractifs, la légère note d’iode piquante invitait à se laisser happer par la baignoire rempli d’eau glacée.
Le diplomate et sa touriste arrivèrent enfin devant l’infini.
Une fois sur le plage, la sensation n’était plus la même, Les embruns titillaient sans détour les narines de la nouvelle venue. Et le drap de soie marine se mouvait dans des fracas contres les rochers mousseux. Les pieds sur sa mousseline de neige. Aucune voix ne se fit entendre, la mer par ce temps faisait taire toutes les âmes.

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Gouache était déjà allé à la mer avec sa famille, mais jamais en hiver. La plage recouverte de neige immaculée donnait l’impression d’être sur un nuage et les flocons , dans leur chute légère, donna un côté irréel à la scène. Comme si la jeune femme était en plein film des années 50, à la pellicule brouillée de flocons d'usure.
Gouache en avait le souffle coupé, elle ne pensait ne plus jamais revoir un tel paysage de sa vie, depuis le « crash«, pas mal de désespoir l‘habité maintenant, elle qui était pourtant si optimiste avant.
Tout comme le voyage qui faisait partie intégrante de sa vie, son oxygène, c’était pas une sédentaire cette fille là et à la vue de tant de beauté naturelle réveilla son côté aventurière. A cette pensée, sa chevelure feu battait son visage, comme si elle réagissait avec le brasero qui reprenait des flammèches en elle.
Quand son regard se défit enfin du spectacle, il scruta l’homme non loin de là. La mer ne le laissait pas indifférent, une multitude d’images paraissait défiler dans ses yeux noisette, lui aussi était sensible à la puissance de la mer et cette dernière l‘avait dans ses filets.
Il finit par présenter les lieux à Gouache, lui montrant les quais et l’atelier à bateaux. L'admiratrice suivit le geste de l’homme des yeux, elle ne distingua qu’un seul quai au loin, les flocons virevoltant dans les airs, rendirent la perception un peu difficile.

- Vous savez, vous pouvez me tutoyer. Je ne suis pas assez vieille pour que l’on me vouvoie et puis… nous seront surement amenés à nous croiser.

Gouache ramena son regard marine sur ses pieds, son corps se courba pour recueillir de l’argent à la blancheur pure, parsemé de grain de sable, dans ses paumes.

- C’est tout doux. Dit elle dans un souffle à elle-même.

Gouache lâcha son trésor dans un léger courant d’air. Quand ses mains en furent débarrassées, elle se les frotta l’une contre l’autre. Elle sentit le regard de Stark sur elle, la gène l’envahit.
En même temps c’était normal, elle venait d’arriver dans une communauté, qui elle,était bien ancrée et cherchait à la rester. Une nouvelle venue devait prouver sa loyauté envers les habitants. Elle n’aimait pas beaucoup ce statut de nouvelle, ça lui rappelait quand, en plein milieu d’année, elle se retrouvai dans une nouvelle classe. Il fallait se faire de nouveaux amis et se faire accepter, prendre le programme en cours.
Mais là, le niveau était monté d’un cran.
En y réfléchissant, Gouache retourna la situation, pouvait elle, elle, faire confiance à tout ce beau monde?

Stark était en train de présenter les lieux à la nouvelle venue à la chevelure de feu… Lui expliquant qu’il y avait plusieurs quais, et que sur certains d’entre eux étaient plantés des bâtiments qui servaient à la fabrication de bateaux ou de pirogues. Il se rendit compte seulement à la fin de son explication que l’on discernait mal les différents quais avec cette neige, et finalement, si l’on ne savait pas où regarder, il était difficile de vraiment voir les bâtiments…

- Vous savez, vous pouvez me tutoyer. Je ne suis pas assez vieille pour que l’on me vouvoie et puis… nous serons surement amenés à nous croiser.
- Oui, c’est vrai. Bien, alors tutoies moi aussi. Sinon j’aurais l’impression d’être un papi…

Elle se pencha pour recueillir un peu de neige dans ses mains. Stark la regarda faire. La jeune femme semblait redécouvrir les choses du monde. Après tant de temps passer dans un bunker, complètement coupés de l’air libre, c’était sans doute normal. Lui-même, lors de sa sortie, avait eu besoin d’un certain temps d’adaptation pour redécouvrir et comprendre le nouveau monde auquel il avait à faire. Temps d’adaptation qui avait été plutôt court, car très vite, il avait dû combattre pour sa survie.
Il remarqua ensuite que son regard avait gêné sur le moment la jeune femme. Il se détourna d’elle en souriant. Regardant à nouveau la mer.

-Bien… je sais que le paysage ici est plutôt fantastique. Mais l’on devrait continuer si l’on ne veut pas mourir de froid. Ha ha.

Il dit ça de manière très légère, histoire de détendre un peu la jeune femme. Ca ne devait pas être évident d’arriver comme ça, dans une communauté bourrée de gens. Déjà organisée au poil. Avec un fonctionnement bien ficelé. Il avait connu cela en arrivant ici lui aussi. C’était une courte période qu’il fallait gérer, afin de se faire une place dans l’organisation. De se sentir utile. De pouvoir œuvrer pour le bien général…
Ils avancèrent tous les deux en direction des quartiers « industriels » de la cité portuaire. On y trouvait une scierie, une usine à bateaux, une armurerie, une archerie, une arbaléterie ainsi que le QG de la garde. C’est quand il lui indique ce dernier bâtiment, qu’il se lance alors :

Tu sais, tu vas peut-être te poser pas mal de question sur le fonctionnement de la ville, sur ta place ici etc… Ce qu’il faut que tu saches, c’est que tu es une survivante, et que tu appartiens à cette famille maintenant. Que tu mérites ta place parmi nous, comme chacun de nous. L’important, c’est de savoir ce que tu vas faire de cette place parmi les survivants. Rien n’a changé finalement. Ce sont tes actions qui détermineront ce que tu es, pour toi, et aux yeux des autres…

Il lui parlait à elle, mais se parlait à lui aussi. Qu’était-il ? Il se targuait de vouloir la paix et la sécurité pour le plus grand nombre de survivants possibles. Mais pour ça il fallait devenir fort. Pour ça, il y aurait de nombreuses étapes à franchir. Mais aujourd’hui, il se disait que c’était possible. Sa rencontre avec Maelle et son amour pour elle lui donnait encore plus d’énergie pour accomplir cet objectif.
Les flocons commençaient à s’accumuler sur eux. Et le froid était vif et leur picotait la peau. Stark dans un geste rapide referma son manteau jusqu’au cou, entouré d’une vieille écharpe. – Vivement le printemps - …

Stark accepta de la tutoyer et l'invita à faire de même. Son coeur s'était allégé depuis que la barrière de la politesse un peu trop sucrée était tombée. Les "je vous en pris", "vous ci...", "vous plait il" et les "vous cela" était, pour la flamboyante, qu'un pain de glace enrobé de barbelé entre deux personnes.
Ce poids en moi, fit presque oublier, à Gouache, le froid.

"-Bien… je sais que le paysage ici est plutôt fantastique. Mais l’on devrait continuer si l’on ne veut pas mourir de froid. Ha ha." Fit Stark, qui lui avait bien conscience du souffle glacial de la mer.

- Et bien je vous suis pour la suite de la visite alors!

Son guide aux pélicules étoilées, se retourna puis partit tranquilement, la nouvelle aprécia la sérénité qui émanait de l'homme. Elle eut le présentiment, qu'une amitié dans la bonne entente, allait naitre entre eux, du moins c'est ce qu'elle souhaita quand elle détacha ses yeux de la soie sauvage qui continuait de se mouvoir sans douceur.
Gouache avait froid aux lèvres, elles étaient sèches. Elle fit une fatale erreur en se les humectant, elle s'en rendit compte quand le mal était fait. Le vent ne tarda pas à la punir en la brûlant. Tampis pour elle, se dit la jeune femme, ses lèvres seront assorties à la couleur de ses cheveux.

Les deux rôdeurs retournerent vers la ville, du côté industriel. Stark lui presenta les bâtiments enneigés:
une scierie, une usine à bateaux, une armurerie, une archerie, une arbaléterie et le QG de la garde.
Leurs toits recouverts de neige donna l'impression d'ètre à un marché de Noèl, mais où étaient les guirlandes et les genoux du papa Nawel, pour éxiger de beaux cadeaux, en jurant d'avoir était gentil l'année passée?
C'est devant le QG, qu'ils s'etaient arrétés. C'est devant ce bâtiment que Stark mit les choses au clair, comme s'il avait lut ses pensées sur la plage.

"- ..... tu appartiens à cette famille maintenant. Que tu mérites ta place parmi nous, comme chacun de nous..."

A ses paroles, la "survivante" tourna vivement la tète vers la source bienfaisante, Stark. Une famille.... merde alors... elle qui pensait ne plus jamais retrouvé d'attache... elle qui se voyait ètre une paire de bras pour la communauté et qui commencai à se le faire admettre.... voilà qu'on lui offre une famille.... La déchue en était honorée, et se jura de ne pas décevoir cette famille ci. Nouveau départ, nouvelle chance de se rattraper des érreurs du passé.

- Je saurai trouver ma place, moi ce que j'aime c'est les plantes et bouger, voir du pays et il se trouve que ne je connais pas celui ci... ou du moins je ne le reconnais plus.

Le vent squatteur de leur discussion, ne voulait pas qu'on l'oublie, lui et ses petits amis flocons s'amuserent à géner les humains frigorifiés. Stark sentit cette menca et referma d'un geste rapide son manteau et remit en place son écharpe, qui fit déésiner un sourire gercé sur le visage de Gouache.

Oui, tu y arriveras, à trouver ta place. Je n’en doute pas. Et pour bouger, voir du pays, tu auras sans doute l’occasion de le faire. Le désert est vaste, autant que cette mer que l’on voyait tout à l’heure. Il y a beaucoup de choses à voir, ou à récupérer pour améliorer notre quotidien…

Il lui fait alors un signe de tête lui signifiant de le suivre. Le vent les pressait et il aurait pu convaincre n’importe qui de terminer au plus vite ses tâches en extérieur pour regagner la douce chaleur du feu de la taverne. Ils reprirent le chemin, cette fois en directions des dortoirs. En passant non loin des champs, Stark lui fit signe de regarder.

Au printemps, on remettra tout ça en route. Tu verras, la terre n’a pas encore perdue toute sa fertilité, et malgré tout ce qui s’est passé, on peut encore y faire pousser des choses. Etonnant non ? La nature nous prouve encore une fois sa supériorité comparée à nous.

Puis il se remit à marcher. Ne voulant pas s’attarder sur des choses de moindres importances pour la saison. Un champ en hiver c’est vide, le néant. Et un champ vide c’est triste. Il lui montrerait les champs s’ils en ont l’occasion un jour, où ce tapis de neige ne sera plus. Pour l’heure ils arrivèrent aux dortoirs. C’était là que la majorité des pirates passaient leur nuit – ou plutôt leur fin de nuit et les matinées à décuver – un dortoir classique en somme, un peu comme on en faisait dans le temps. Stark avait lui aussi connus les dortoirs collectifs. Une seule grande pièce et des lits superposés les uns à côté des autres. C’était un peu ça dans ce dortoir. Des lits bricolés avec les matières premières trouvées dans le coin. Quelques un vestiges d’un ancien monde. Il se tourna pour regarder la tête de la jeune femme. Il pensait bien que le dortoir ne serait peut-être pas la partie préférée de la ville pour la nouvelle venue, mais c’était sans doute là qu’elle passerait sa première nuit.

Ne t’en fais pas. C’est pas si compliqué. Je vais être honnête, ha ha, tu auras sans doute du mal à dormir si tu n’es pas dans le même cycle que les autres habitants du port. C’est-à-dire, te coucher très tard, et te lever très tard. C’est un peu le passage obligé, du moins pour ta première nuit ici. Ensuite, si tu le désire, on pourra éventuellement essayer de te trouver un petit coin dans la ville. Entre nous… t’es pas forcée de faire une demande officielle pour ça. Tu te trouves un coin ou y’a pas trop de passage, tu t’installes et t’en fais ton petit chez toi, ha ha.

Il rigolait, et pensait à l’endroit où Maelle et lui passait leur nuit. Dans un vieil hangar à bateau désaffecté, qui pour le moment ne servait plus. C’est Maelle qui s’était installée là, et bien qu’au début, Stark fut surpris de l’endroit, il s’y était vraiment fait. C’était un peu comme une maison à la maison. Après tout, beaucoup de bâtiments dans le petit port, ne servait que les après-midi. Et il y avait toujours des recoins un peu partout, qui permettaient de se faire une petite place pour celui qui en avait la volonté.

Stark, lui promit qu'elle allait trouver se place, et qu'un voyage pouvait ètre un vrai voyage. Avec des bornes à engloutir. Gouache n'avait qu'une seule envi, s'en empiffrer. Surtout si cela contribu au bien ètre de la communauté, .... maintenant sa famille.
Le vent incita le guide à continuer la visite, d'un geste de tète il invita le nouveau membre d'avancer. Ils s'éloignerent du quartier industriel, pour traverser une zone sans aucun bâtiment, le neige sous leurs pieds venaient tout juste de s'installer, on sentait la bouillasse boueuse sous la craquante nouvelle. Sur le côté, un peu plius loin les champs, enfin grâce à Stark, Gouache su qu'ils étaient là, sous la neige, en train de dormir en attendant le retour des beaux jours.
C'était pas encore le début de soirée, mais par ce temps, le lumière naturelle donna l'impression du contraire. Aprés de courtes minutes, les deux yétis s'arreterent devant une maison tout en longueure, des voix en sortaient. Stark lui présenta le bengalo enneigé comme étant les dortoirs de la communauté, là où tous les pirates dormaient.
Stark ouvrit la porte, offrant la vue intérieur de sa nouvelle chambre. Des dizaines de lits superposés, de bois de différentes essences. Certains étaient fait au carré d'autres cachés dans leur amas de draps, des bouteilles vides.

La pièce était sombre par ce temps, mais les meubles antiques cassaient, un peu, l'aspect froid de lq pièce.
Dormir avec des pirates...pourquoi pas... les fissures dans les murs aéreraient la pièce tout en évacuant les odeurs de stetotérones. Par contre, ça ne pouvait pas balayer les ronflements, la nouvelle avait une sale horreur des ronflements... mais elle devra faire avec. Et puis, durant sa jeunesse, elle n'eut pas le loisir de tenter l'expérience. Elle rentait toujours chez elle le soir.
Stark la voyait scruter les lieux, il tenta de la rassurer en lui proposant de se trouver un petit endroit à elle, si elle le souhaitait. C'est pas une mauvaise idée, se dit la colorée. Mais tentons l'expérience des dortoirs avant!

- Et toi Stark? tu dors ici ou dans la tour des commandants? ....hmm si tu dors ici je suis sure que ton lit serait plutot le lit au carré, plutot celui dégoulinant d'alcool! ahah!

- Ha ha ha, nan nan, je ne dors pas ici. Je pourrais, bien sûr. Cela pourrait m’arriver de façon exceptionnelle, mais non, généralement il y a les quartiers des capitaines. Et encore là, je n’y suis que très rarement. Comme je te le disais, il est possible de se faire son petit nid dans un des bâtiments de la ville, sans que cela gêne beaucoup de monde. Et les nuits, je les passe en compagnie de ma belle dans un de ces petits nids. Ha ha ! Tu la croiseras surement dans l’port, c’est elle qui s’occupe du bar, Maelle.

Il rigolait, véritablement. Il ne se forçait pas. Il rigolait

-Par contre ouais ! T’as bien vu ! Si je dormais ici, mon lit ce ne serait sans doute pas celui en désordre avec de l’alcool dedans. Ha ha. Tu m’as vite cerné. Tu m’plais.

Il avait fait demi-tour et accompagne cette dernière phrase d’une petite tape amicale sur l’épaule de la jeune femme. Puis s’arrêta devant l’entrée et se retourna.

-Au fait, tu veux t’installer tout de suite, ou tu veux qu’on retourne à la taverne ensemble ? Ah, et sinon, quand tu sors des dortoirs à droite, t’as une serre. C’est là-haut qu’on s’occupe des plantes médicinales. Et tout ce qui a en rapport. C’est assez joli à voir, toutes ces plantes, si t’as l’occasion, passe y jeter un coup d’œil.

Il souriait. Il pressentait du bien de cette personne au fond de lui. Elle serait une actrice du bien dans ce monde. C’était l’état d’esprit, l’aura qu’elle dégageait. Il n’y avait pas besoin de parole, mais simplement du naturel, de la simplicité, de la spontanéité. Il avait déjà quelques idées, sur l’avenir, au premier coup d’œil, il engagerait tout cela plus tard, dans un moment plus propice…

-Moi je vais retourner à la taverne, il faut que j’emmène mon groupe à l’entrainement de combat. On n’est jamais trop bien entrainé dans ce désert… Ah et si tu veux me parler, pour quoi que ce soit, je suis à ta disposition. N’hésite surtout pas. Je suis généralement à la taverne, ou à la vigie. Et si je suis ni dans l’une ni dans l’autre, alors essayes sur les quais !

Son manteau était à nouveau ouvert, et il avait moins froids, l'enthousiasme présent à ce moment, faisait sans doute illusion de chaleur, et cette illusion disparaitrait bien vite au moment où il franchirait les portes du dortoirs. Mais pour le moment il attendait là, pour voir si la jeune femme avait besoin de lui pour quoi que ce soit. Pour s'installer, elle aurait peut-être besoin d'un coup de main. donc il était là encore disponible.

Gouache avait reussit à faire rire son nouvel ami, pour elle, la joie était trés importante dans sa vie. La joie ne ment pas et apaise tout le monde, la joie peut résoudre bien des problèmes.
Stark avait donc une "belle", une "belle" , elle en avait de la chance d'ètre appelée ainsi. Ce devait une trés belle femme à l'image de son homme. La nouvelle était ravie de voir que des histoires d'amour étaient encore possible aprés tout ce qu'avait connu le Monde.

- Je pense que je vais m'installer tout de suite, comme ça ce sera fait. Aprés je retournai à la taverne.

Le petit mousson regarde autour d'elle, recherchant un lit non occupé...

- Voilà, pour quoi je veux m'installer maintenant... pour que vous... pour que tu me dise quel lit prendre.

Elle retira ses mitaines hors d'àge, puis regarda l'homme qui avait un petit sourire amicale de déssiné au coin de sa bouche. Plus les minutes passaient, plus Gouache apréciait la présence de l'homme. Elle sut qu'elle pouvait compter sur lui pour se fondre dans la vie de la communauté. En plus, quelques secondes plûtot, à l'évocation d'une serre non loin de là, lui offrait une possibilité d'ètre utile tout en s'adonnant à une de ses passions.
Le dortoir était devenu plus calme, depuis qu'ils y étaient entrés. Les vois s'étaient tut, des chuchotements prient leur place au milieu de la pièce,entre deux lits en désordre. Gouache ne montra aucun signe de curiosité, pour leur montrer que leur présence ne lui dérangeait pas. klonnnglonglong' Une bouteille tomba, mais son vacarme fut stoppé dans sa chute. Plus un bruit ne s'éleva.
Gouache n'y fit pas attention, mais c'était surment des personnes aimant border leur cadavres d'alcool dans leur lit.

Il vit la jeune femme regarder à gauche et à droite, cherchant un lit inoccupé sans doute. Il commençait à se rapprocher déjà d'elle à nouveau, ayant compris plus ou moins la chose.

- Voilà, pourquoi je veux m'installer maintenant... pour que vous ... pour que tu me dises quel lit prendre.

- Oui, c'est vrai, qu'il faut trouver une place, c'est pas certains des alcooliques qui crèchent ici qui vont t'aider ha ha. Viens, on va te trouver un lit.

Bien entendu cette phrase à l'égard de ceux qui dormaient était une simple boutade. Stark adorait les pirates Fomoires. Toutes ces personnes étaient des hommes loyaux, et sur lesquels on pouvait compter à n'importe quel moment.
Il s'avança alors à travers la grande pièce, ramassant la bouteille qui était tombée au sol, et la replaçant dans le lit de son propriétaire (celui-ci serait certainement content de la retrouver à son réveil)... Nombre de lits se ressemblaient, les uns après les autres, le duo les dépassèrent... La démarche assurée, les deux rangées de lits qui défilaient, donnaient l'impression d'un couloir, mais un couloir qui menait à quoi ? A un enfer ou un paradis ? En fait, c'était surtout selon l'état dans lequel on se trouvait avant d'aller se coucher. Entendre les ronflements de ses voisins ne seraient sans doute pas une chose aisée. Mais au moins avait-elle un toit, et puis si elle le souhaitais, elle pourrait par la suite se faire son petit nid. Il arrivèrent enfin à quelques lits. Stark inspecta minutieusement le premier à gauche, en bas... La couchette n'était pas top. Très abimée. Il se tourna alors de l'autre côté de la pièce. Il y avait là une couchette en bien meilleure état et le lit lui même semblait plus solide. Il remarqua alors un vêtement sur le lit du dessus. Il le reconnut de manière sûre, c'était un des pulls de Diablekam. Stark sourit alors, puis se tourna vers la jeune femme.

Bon, je pense que celui-ci devrait faire l'affaire non ? Qu'est-ce que t'en dis ? Essaye le, vas-y.

Il recula de quelques pas pour la laisser passer. Et l'observa...

Gouache fut ravie que Starl l'aide pour s'installer, elle n'osait pas le faire seule. La timide suivit l'homme en manteau longeant le couloirs de lits pirates. Le dortoir avait, heureusement, des fènetres, offrant la lumière du jour. Les murs étaient en boir brut, Gouache s'y plaisait. Le maitre d'hotel s'arréta enfin, inspectant les lits libres autour de lui. Celui sur sa droite n'avait pas l'air de lui plaire.En effet celui ci, à mieux le regarder, on pouvait voir les traces du temps.
Puis, Stark se retourna, proposant un lit plus solide et plus propre, il l'invita donc à l'essayer. Ce qu'elle fit. la jeune femme passa devant son ami pour s'asseoir sur sa future couche. Les mains à plat de chaque cçoté de son buste, elle testa le matelas par de légers bonds.
Un peu dur, mais il fera l'affaire.

- Parfait, c'est trés bien. Merci. Je vous libère de ma charge, vous avez d'autres choses à faire. Comme l'entrainement de vos hommes!
Répondit elle quand elle vit l'homme attendre une réponse pour son lit. Elle accompgnait souvent ses paroles d'un sourire doux, mais là en plus du sourire sa voix fut un peu cassée, le froid surment. Elle promit alors de se trouver vite de quoi se faire une écharpe... verte si possible. Elle se releva, puis d'un main légere, remis la couverture un peu dérangée.

Stark la regarda s'installer, tester le matelas puis alors qu'elle était en train de se redresser, confirma la proposition. Elle prendrait celui-ci.

...

Bien bien... Bon, je te laisse alors. Hésites pas à aller voir la serre hein. Et puis à venir me voir pour que ce soit !

Il lui fit un petit signe, qui ressemblait à un salut militaire, mais seulement fait du bout des doigts. Puis il se retourna ... Et se dirigea vers la porte.

Ah, et puis... Bienvenue chez toi, ha ha !

Il disparut à travers la porte, sourire aux lèvres. Ce premier épisode était surement le début de beaucoup d'autres. C'était ce qu'il ressentait en tout cas. Il était tombé sur une bonne personne. L'avenir dirait si leur destin serait lié ou non...

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