Il est temps....de passer à la casserole.... et de vous dérider un peu

Bon finalement leur dernière expédition en forêt avait permis à la jeune femme d'apprendre que Hicks avait émergé du crash après que la boite à sardine réfrigéré, dans laquelle il pioncait depuis une paire d'année, ait décidé de voir de qui, d'elle ou la terre, était la plus solide…Malheureusement pour elle, ce fut la terre, et on ne sait pas par quelle miracle Hicks survécut à la confrontation.

Néanmoins, il avait du s'en sortir sacrément amoché parce que sa cervelle semblait avoir rebooter la case mémoire, tout du moins son identité lui était inconnu, au vu de ce que la jeune femme avait surpris alors qu'il pianotait sur l'ordinateur portable qu'il avait récupéré dans l'épave.

Hicks gérait le groupe, un rien j'm'enfoutiste et la nouvelle de la destruction d'OT n'avait pas semblé le perturber. Par contre, il semblait plus exaspéré par l'attitude du groupe et depuis plusieurs lunes c'est tout juste s'il ne dormait pas à l'écart.

La lune précédente, il avait du se charger de drogue, comme pas mal de ces compagnons et les restes des délires hallucinogènes continuaient de le débrider. Il avait d'abord semblé bien plus bavard à la radio et cette nuit, il avait apparemment décidé de répondre aux propositions de la jeune femme.

Vêtu de son seul calbute et armé de sa misérable détermination, avec un mal au crâne à faire palir un mort par headshot, Hicks s'approchait avec la discrétion d'un tueur surentrainé. Adoptant la démarche adaptée, levant haut la jambe, puis la tendant loin pour tater le terrain du bout des orteils avant de poser le pied. Il y avait pas à dire, il était digne des meilleurs épisodes de City Hunter. On voudrait être médisant, qu'on dirait qu'il avait un peu de bave aux lèvres à la seule pensée des petites fesses de Cholera…….

Totalement infidèle à son attitude habituelle, et alors que le reste du campement pioncait sous des tonnes de sables, Hicks attrapa le coté de la couverture de la jeune femme et la souleva violemment en l'a jetant sur le coté!

Tadammmmmmmm!

Fier comme un paon, il adoptait une posture pour permettre à la jeune femme de voir qu'il ne l'a trompait pas sur la marchandise.

Matelot Messages : 4 Date d'inscription : 06/02/2012

*Les premiers pas dans le désert avaient été mouvementés. Depuis qu'elle avait quitté Brooklyn et erré dans les grandes étendues de sable et de plastique fondu, la désorientation avait été sa meilleure amie. Seuls les réflexes de base lui avaient permis de se sustenter, d'éviter tout regroupement humain à première vue menaçant et de se protéger des nuisibles qui grouillaient.

Même si elle avait été chassée de chez elle par les négros de la 36e, elle avait joué de chance dans son malheur. Outre la poudre d'escampette, toujours difficile à attraper, elle avait fini par trouver un compagnon qui l'avait conduite dans une communauté apparemment sécurisée. Apparemment, puisque celle-ci s'était retrouvée menacée quelques lunes plus tard, et elle ne devait son salut qu'au grossier caporal qui l'avait jointe sur les ondes quelques minutes avant que la bande de dégénérés ne viennent mettre fin aux souffrances de son premier abri.

Depuis ce temps, elle accompagnait l'ours mal léché dont elle s'était moquée par radio interposée, moquerie qui avait probablement attiré son attention, et donc sauvé la vie. Bien qu'assez beau gosse - et donc un plaisir à peloter mine de rien lors de leur chevauchées à dos de chameaux - il était relativement peu amène, et très exigeant. Ceci étant, elle ne pouvait le lui reprocher, l'exigence étant souvent la condition première de la survie dans ces contrées dévastées.

C'était à peine si elle l'avait remercié de l'avoir tiré de son mauvais pas, se contentant de suivre ses directives, de récolter sur les arbustes maigrichons qu'ils croisaient les plantes dont ils avaient besoin pour tenir éloigné le scorbut et la gangrène. C'était à peine si elle s'était plainte des privations que leur voyage avait entraîné, et qui se prolongeaient du fait de la destruction d'Oilean Thorai.

C'était sans un mot qu'elle avait accepté comme une délivrance le jeton d'exta qu'il l'avait forcé à gober pour l'obliger à chercher encore et encore de quoi les soigner. C'était avec délivrance qu'elle avait accueilli la pipe d'opium qu'il lui avait préparé, un soir qu'elle s'était effondrée de la hauteur de Bambiche - puisqu'il paraissait que leur monture répondait à ce doux nom. Fumée âcre. Paradis artificiels. Poumons empoisonnés. Esprit complétement stone.

C'était dans cet état second qu'elle avait gagné sa couche, laissant ses compagnons vaquer à leurs occupations de la soirée. C'était dans cet état second qu'elle s'était endormi d'un sommeil lourd et profond. C'était dans cet état second qu'elle s'était faite tirer du lit par un géant dont la silhouette lui apparaissait déformée par les effets de la drogue qu'elle avait ingéré à pleine respiration.

C'était dans cet état second qu'hébétée, elle contemplait le chibre qui lui faisait face, trop abrutie pour comprendre ce qui se passait en ce moment crucial... *

Tel un stripteaseur, l'étalon arrache son caleçon d'un geste brusque et, s'il est sujet à d'obscurs effets secondaires aphrodisiaques, ca ne semble pas être le cas de son chibre qui pendouille mollement au milieu de cet étalage de passion.

La mine déconfite de la jeune femme et de sa virilité en berne ne refroidit pas ces ardeurs. Tout juste entend-t-on le croassement d'un corbeau au loin.

Faisant fi de toute mesure, Hicks se jette en direction de sa proie, les serres en avant, la bouche en cœur près à embrasser passionnément. Mais ce déchainement, cet excès d'ardeur est interrompu brutalement par un choc soudain et totalement inattendu. Hicks vient de se prendre la cheville dans les sangles du sac de la jeune femme, et leurs têtes s'heurtent violemment, dans un fracas sourd. Il vient de s'éclater la lèvre et le menton sur le front de la demoiselle.
Sous le choc de ce refus d'obtempérer, il s'agenouille ou plutôt s'affale à genou en se tenant le menton….

Schrougnougnou….Ca fait mal aux dents…

La douleur et trop vive, et son cerveau, déjà à la limite de l'explosion du fait des drogues, préfère rebooter tout simplement plutôt que de devoir affronter une telle douleur doublée d'une humiliation cinglante.
Le barbu s'affale sur la jeune femme, dont l'état ne semble pas meilleur que le sien.

A poil, allongé de tout son long sur elle, il s'apprête finalement à passer une nuit bien sage.

____
HJ : Raf....gros clin d’œil à la manière de rp d'un ancien perso...décidément, j'ai vraiment pas été au bout de son développement ^^^^ il reviendra....^^ certains reconnaitront, hein, vieille carne?

Matelot Messages : 4 Date d'inscription : 06/02/2012

*Fusée sur sa rampe de lancement. Moteurs Vulcains parés. Échafaudages retirés. Houston, lancez le compte à rebours. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Mise à feu.

GO!

Visiblement, le lanceur avait atteint son but. Après un double mouvement rotatif carpé suivi d'une brutale accélération, le projectile avait atteint sa cible pour mieux la renvoyer au pays d'Alice. Encore plus puissant qu'une pipe d'opium, la tête du Caporal Hicks vous propulse à la vitesse lumière intersidérale dans un monde semi-conscient.

Il y a des étoiles? Il y a des étoiles. Bon, ok, avec toute cette noirceur qui s'est répandue dans ce qui reste de la couche d'ozone, on ne les voit plus, mais merde, soyez pas de mauvaise foi, il reste des étoiles!

Il y a une douce sensation de chaleur qui se répand dans le cou et sur les épaules? Il y a une douce sensation de chaleur qui se répand dans le cou et sur les épaules. Précisons que c'est humide, rougeoyant et un peu gluant, surtout lorsque ça sèche.

Il y a une douleur lancinante qui vrille le moindre recoin de la boîte crânienne? Il y a une douleur lancinante qui vrille le moindre recoin de la boîte crânienne. Comme un bateau qui se balancerait au gré de la marée, elle gite de bâbord à tribord, d'avant en arrière.

Et puis il y a une masse informe qui compresse sa poitrine, appuie sur son estomac, et chatouille ses narines de son système pileux. Contre 1m90 bien tassés et un poids à faire pâlir un rugbyman qui mange la ligne, ce n'est certainement pas une petite chose qui parviendra à remuer le moindre morceau de pouce, qu'elle porte pour patronyme le nom d'un virus ne change rien à l'affaire. Vulnérable, c'est tout juste si elle est consciente, à la merci de ce grand échalas qui l'a prise pour couchette surprise pour la nuit.

Après, dans les couchettes surprises, c'est comme dans les kinders du même nom, reste à savoir ce qu'il y a à l'intérieur... *

Un rêve? un souvenir? Un polar sans doute écrit par Ric Castle, mettant en scène un personnage au nom tout aussi connoté pornographiquement que son héroine.

Hicks, le visage ruisselant de pluie, l'arme en main, traquent sa proie à travers le dédale d'un immeuble délabré. Meurtrie, il porte un bandage à la main, du sang ruisselle de son crâne et brouille sa vision. Sa démarche n'a plus rien d'assuré, Pourtant le silence est d'or dans cette arène et seul le perturbe le goutte à goutte de la pluie. Quelques grondements sourds aussi, issue du système de canalisation hors d'age de l'immeuble qui rechigne à avaler cette quantité d'eau.

Il tremble, de froid et de peur. Jamais lutte n'aura été si difficile. Sa proie est un homme, tout du moins le croirait-on à première vue. Il s'agit d'un bioroid. Un clone élevé dans des cuves de croissance et modifié génétiquement et cybernétiquement. Il en a déjà retiré 4, reste le chef. Entrainé au combat, son adversaire pèche par son inexpérience de la situation. C'est une chose que d'être un soldat surentrainé et ultra-spécialisé, s'en est une autre d'être traqué dans une chasse urbaine dont on ne connait pas les codes. Hicks l'a blessé, gravement, une balle dans le torse et une à la tête. Manque de chance, cette dernière l'a juste effleuré, lui arrachant un œil tout au plus.

Il n'a plus qu'un refuge, le toit. Et Hicks l'a bien comprit. Mais point de salut sans surprise. Le chasseur range son arme et enjambe une fenêtre. Perché sur le rebord glissant, Hicks entreprend l'escalade de la façade suintante. Quiconque aurait abandonné ... mais pas lui. Trop vénal diront certains. Et quiconque aurait échoué ... mais pas lui. Trop adroit sans que cela ne soit suspect diront d'autres.

Hicks, de son vrai nom Ric Deckard, s'affale sur le toit, le dos dans une flaque, le visage baigné par la pluie et le regard perdu dans le firmament...le firmament, il n'y a plus que cela. Plus de ciel bleu ici, plus de nuage, plus d'oiseau sauf synthétique et hors de prix.... mais le jeu n'est pas fini et le répit ne peut être que bref. Il s'agenouille, balaye les environs du regard, se repère et file silencieusement vers sa proie.

Un homme....blessé, trempé, abandonné contre une verrière. L'un de ses yeux arrachés dévoilent des microcircuits au fond de l'orbite, une main posée sur son torse d'où s'écoule des flots écarlates. Hicks le contemple sans dire un mot.

J'ai vu tant de chose que vous humains ne pourrez pas croire.
De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'orion.
J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de tannahauser.
Tous ces... moments se perdront... dans l'oubli.
comme... les larmes... dans la pluie..."

Hicks lève son arme, froidement, et tir. Le sang gicle avant que le verre n'éclate en des milliers de cristaux. Il le contemple, s'émerveille du miroitement du verre autour de ce corps qui chute...Il est ailleurs, épuisé.... Dominant le trou béant de toute sa hauteur, il contemple le corps en contrebas.

Une silhouette rousse surgit, petite, frêle...Elle se penche sur le corps et marmonne dans sa manche. Puis elle regarde, elle le regarde.... Et quelle regard? Mélange de domination et d'admiration. Jamais, il ne s'est senti si désiré, si convoité et si puissant. Leurs regards se perdent dans une contemplation réciproque. Lui se découpe sur le firmament, le regard brillant, l'arme au poing, l'a dominant de toute sa stature. Elle.......Elle sait.

Un homme vient lui arraché sa dame de la nuit. Ils emmènent le corps. Lui les contemple et le dernier regard qu'elle lui jette ne lui échappe pas.

» et si le temps d'un week end vous faisiez du bénévolat ?
» Et vous que ferez vous jusque là ?
» Il est temps
» Temps d'adaptation pour les p'tits nouveaux
» [Lune 226 + X temps] Retrouvaille avec l'Ordre