Pamela
Il était l'heure, elle avait rassemblé les hommes et femmes du groupe au pied du phare.
Au dernier moment Vel lui avait demandé de changer de tactique et d'orienter la formation sur la survie.
La bonne blague, le plus qualifié dans l'affaire était Marve...
Elle allait donc devoir retourner là-haut dans le phare pour le chercher et vu sa dernière visite, elle n'était pas certaine de ce qu'elle allait devoir faire.
Elle monta les escaliers 2 à 2 et frappa à la porte :
Marve...t'es là ? on attend plus que toi pour la formation... tu... tu dois l'encadrer toi pour ce soir.
elle attendit derrière la porte et entendant du mouvement à l'intérieur elle renchérit :
On est tous en bas, je redescend, on t'attend
et pam fit demi tour, se retrouvant dehors avec les autres elle se posa sur un tonneau de rhum vide et dit :
il est prévenu, merci d'attendre, je pense qu'il devrait descendre.
Puis elle se contenta de regarder le coucher de soleil sans un mot de plus.
Marve
Le balafré était entrain de lasser ses chaussures pour se rendre à l'entrainement quand des coups tambourinèrent à la porte. Il allait se lever quand il entendit la voix de Pamela. Il pensait qu'elle allait encore lui faire la morale sur son manque enthousiasme ou sa soit disant mauvaise forme physique, mais il n'en fut rien.
Elle lui demandait juste d'entrainer le groupe pour ce soir.
Au moins elle ne faisait pas la tête, ce qui aurait pu être possible après leur dernière discutions... Et ce n'était pas plus mal, il n'avait pas besoin de ça, surtout en ce moment. Avec un sourire, non pas pour le rail de poudre qu'il était entrain de se préparer mais parce qu'il était content que ça se passe comme ça entre eux, il se pris une bonne charge.
- Tu vas voir fillette si c'est moi qui me traine...
Il descendit devant les troupes, leur fit un signe de tête a tous pour les saluer ainsi qu'un clin d'oeil pour la blondinette et se mit à cogiter cinq minutes sur le meilleur des entrainements qu'il pouvait improviser en si peu de temps.
- Bon alors je suis pas un stratège... Ça c'est le rôle de Vel, m'enfin j'ai quand même pas mal été sous les ordres de mecs brillants. Alors voila comment je vois les choses...
Pendant qu'il faisait son discours il marchait de long en large au milieu des hommes (et femmes).
- On est dans un lieu géographique qu'est quand même pas mal pour la défense, genre foret guérilla et marais pour faire chier ceux qui ne sont pas habitués. Mais pour tirer vraiment avantage de ça va falloir qu'on connaisse les lieux sur le bout des doigts pour moins se fatiguer que l'ennemi et pouvoir le harceler. Alors aujourd'hui ce qu'on va faire c'est course dans la foret et avec le barda dans le dos... Le but c'est d'aller jusqu'à la lisière du bois et de revenir au phare. Et ça dix fois, pour pimenter la chose, j'offre un verre à celui qui arrive avant moi.
Sans leur laisser le temps de comprendre il parti en premier à allure soutenue.
Mazzy
Ce qu'elle compris c'est qu'il fallait courir avec un gros sac sur le dos (ça ne change pas grand chose à son quotidien), et puis c'est Marve qui donne les ordres, il n'y'a pas de raison de remettre en cause ses ordres, ce n'est même pas envisageable pour madame soldat ultime.
Mazzy pars donc avec son sac surchargé (de cailloux ?), courant avec l'enthousiasme détestable du soldat zélé qui suit les ordres les plus absurdes avec un sourire soumis. Outil un jour, outil toujours.
Mais quel est l%u2019intérêt d'un trek ? Mystère...Pour rendre la chose un minimum intéressante, Mazzy profite de sa légère avance sur les autres pour poser quelques pièges potentiellement mortelles, car après tout, si tu ne peux pas survivre à un piège à loup artisanal, tu ne mérite sans doute pas ta place chez les piranhas...
Bob
Nouveau jour, nouveau sac de cailloux. Bob aurait pu s'habituer à la routine des entraînements si ce n'était pour ses mains écorchées et ses coudes ripés.
Ce qui correspondait sans doute à une humeur joviale pour Mazzy tendait à se changer en petites contrariétés sur le terrain, s’étaler par terre après avoir fait un bond pour éviter un piège au placement particulièrement vicieux par exemple. Le fait de se recevoir sur les bras tout en portant un sac de 30 kilos n'était pas non plus une sinécure.
Note personnelle : Toujours vérifier un terrain où est passé Mazzy.
Sinon la balade était intéressante : ses pieds était depuis longtemps trempés et la température descendait à la même vitesse que le jour mourant. Celui-ci n’améliorait d'ailleurs pas la visibilité et on aurait pu se perdre et errer longtemps dans cette zone marécageuse.
Heureusement bob avait une bonne mémoire et alors qu'il n'en était qu'au quatrième tour il avait déjà parfaitement mémorisé son itinéraire et
AAAAAH!! ! AHH PUTAIN !! LA SALOPE !!! BORDEL CA FAIT MAL
Note personnelle : rayer la précédente note personnelle et la réécrire en beaucoup plus gros.
Pamela
Pamela était partie non loin derrière Mazzy, elle se trouvait entre elle et Bob, juste assez proche pour voir son petit manège, et profiter pleinement des intonations de voix des malheureux qui les suivaient.
Elle n'arriverait pas à la rattraper pour autant car sans mentir la clone était vraiment douée, malgré ses petits temps de perdus dans sa course pour pimenter le parcours, elle la distançait toujours.
Et puis on se plaignait de ses entraînements, mais sur ce coup là Marve n'avait pas fait mieux, alors qu'elle était en train de tempester silencieusement contre lui, elle ne fit plus attention au chemin et buta le pied contre une pierre.
Un cri...une douleur qui lui lança toute la cheville, elle tomba sur le coté déséquilibrée par le poids du sac.
Mais quelle idée de faire ça de nuit ! mais quelle idée je vous jure !
La douleur lui irradiait dans le pied, elle défit la chaussure pour constater en le touchant qu'à défaut d'être cassé, il n'en était pas moins foulé.
Elle bougonna entre ses dents, qu'elle finit par serrer pour ne pas pleurer.
C'était malin tiens...elle ne pourrait pas se relever avec le sac et son pied qui la faisait souffrir atrocement.
Otis
Otis écouta avec attention le débriefing de Marve. Un exercice qui porterait ses fruits. Ceux de Pamela avaient beau avoir l'intérêt de faire revoir les bases, il était essentiel de faire des entraînements sur le terrain de temps en temps. Là, un terrain qu'il visitait au final assez peu, de plus piégé par Mazzy, fourbe, ne pouvait que stimuler leur instinct de survie, leurs réflexes, leur endurance, et, avec ce sempiternel et accepté sac de cailloux, leur force physique.
Et puis, il y avait cette promesse d'un verre offert au premier. Avec les fouilles pour Codename 47, les entraînements et les rondes dues à son poste dans le groupe de défense, il passait bien peu de temps à la Barrique Percée, et avait le gosier bien sec.
Voila une bien bonne idée ! s'écria donc le volubile scribe en voyant l'amiral charger sans attendre une réponse. Il n'est rien de tel qu'un peu de pratique après la théorie, d'expérience après les bases, de couteaux rouillés après les bâtons d'entraînement ! Je ne sais plus qui a dit "dix ans d'entraînement à la guerre ne préparent pas l'homme au champ de bataille", mais il me semble opportun de citer cet illustre inconnu. En effet, répéter les mouvements est important pour qu'ils deviennent de véritables réflexes, que dans le vif de l'action la panique ne l'emporte pas sur notre jugement. Avec mes camarades, quand je voguais encore sur les routes, nous avions mis un moyen mémo-technique pour qu'au moment crucial nous soyons prêts. Nous avions par exemple appelé les bras les screautch, et les jambes les skrchreuuh. Il nous a fallu mémoriser ces mots... Si nous voulions survivre ! Car l'environnement sauvage du Fract est bien différent de celui du camp d'entraînement, aussi sauvage soit l'entraîneur, et il n'est pas de plus valorisante leçon que celle qui nous enfonce le visage dans les tripes de notre ennemi, surtout si celui-ci ne respectait pas les règles des relations courtoises. Sinon, il est de convenance de le rallier à notre noble cause humaniste de camaraderie de flibustiers. C'est en forgeant que l'on devient forgeron, comme dirait l'autre, et puis...
Otis vit soudain que tout le monde était parti depuis bien longtemps. Fichtre... Il voulait son verre pourtant. Et puis ils n'avaient pas pris la peine de l'écouter jusqu'au bout. Lui-même ne s'était interrompu dans son écoute de lui-même que parce qu'il avait constaté cette flagrante absence d'auditeurs et ce vide glacial dans son foie. Il n'aimait pas parler aussi peu. Mais il se rattraperait.
Il chargea avec célérité son sac de pierre, et se précipita à la suite des autres. Il vit plusieurs membres sectionnés dans des pièges à loup, et supposa qu'il y avait quelque braconnier dans ces bois dont il faudrait s'occuper.
Ce retard lui avait permis d'esquiver la plupart des embûches, déjà actionnées par d'autres candidats, si fait qu'il rejoignit prestement le peloton de tête.
Il l'aurait, ce verre, il l'aurait !
Fozzie
Une course en forêt au programme, pas de quoi faire sourire Fozzie. Une balade en forêt en bonne compagnie l'aurait bien mieux motivé. Il change d'allure, plus vite, moins vite pour passer d'un équipier à l'autre, cherchant qui serait cette bonne compagnie. Durant le passage entre Vel et Vanessa, des cris surviennent. A droite, le gros Bob. A gauche, la jeune Pam. Pas d'hésitation à avoir, il tourne à gauche.
La rejoignant, il fait mine de ne pas voir qu'elle fait des efforts pour résister à la douleur.
- Besoin d'aide ?
Sans attendre, il prend la main de la demoiselle et la soutien pour l'aider à se relever.
- Tu crois que tu vas pourvoir marcher ?
Il tente de la réconforter avec un sourire paternel.
- Si tu n'y arrives pas, on balance les sacs, je te porte et je te ramène au port.
Pamela
Pam était en train de maugréer sa maladresse quand Fozzie s'arrêta pour voir ce qu'elle avait, lui tendant la main.
Elle ne voulait pas que cela soit dit alors elle saisit sa main et se releva, sauf que sa cheville ne l'entendait certainement pas de cette façon et la douleur lança dans son pied.
Pas besoin de lumière pour comprendre le rictus qui déformait son visage. Le sac tomba de son épaule au sol dans un bruit lourd.
Elle allait devoir mettre son amour propre au placard pour cette fois et surtout si elle voulait rentrer.
je veux bien ... oui...
en même temps elle se dit qu'en rentrant elle risquait peut-être de se faire allumer par Marve....et puis ça tombait plus que mal cette cheville....comment elle allait faire pour le reste...
Pierick
Pierick avait écouté d'un air distrait les consignes... au final c'était toujours la même chose : prendre son sac, suivre le reste du groupe, et attendre que ça passe... En espérant ne pas trop s'en prendre dans la tronche le temps que ça dure.
Mais quelle idée ils avaient eut ce coup-ci ! Outre leur barda déjà bien encombrant, et dont il n'osait se débarrasser, il avait dut saisir les lanières usée et partir, tant bien que mal, à la suite.
Encombré qu'il était par son arcubaliste (heureusement déchargée pour l'instant), il avait pris du retard, et peinait à porter tout le matériel sans rien faire tomber.
La pénombre se faisait obscurité, et les râles de douleurs s'élèvent plus nombreux devant lui... ce n'est qu'en appuyant la crosse de son arbalète et au "clac" retentissant qui s'ensuit, qu'il comprend.
Des pièges ! il y a des pièges en plus. Mais ils sont de plus en plus fou ici...
A quelques pas de là, deux silhouettes se détachent, et visiblement l'une aide l'autre à se relever. Apparemment la blonde qui les dirige d'une main de fer depuis l'enfance semble en difficulté.
Pierick, en bon survivant, décide de les suivre de quelques pas, aussi silencieusement que possible... déjà il ne sera pas trahit par un juron malvenu. Les cliquetis et entre-chocs de son matériel, c'est autre chose...
Au moins, il devrait éviter les pièges. Tant pis s'il fini bon dernier...